La technique actuelle des installations de buanderie automatiques modernes
Les architectes sont très souvent appelés à étudier des problèmes qui parfois entrent dans des domaines très particuliers et nécessitent l’expérience du spécialiste. En effet, seul le spécialiste rompu aux exigences modernes et aux besoins de la clientèle peut tirer le meilleur parti des conditions locales et résoudre de la façon la plus rationnelle et adéquate le problème qui lui est posé.
Que ce soit pour les hôpitaux, asiles, hôtels, restaurants ou autres établissements de ce genre, le traitement du linge et l’installation des buanderies deviennent de plus en plus des problèmes d’une importance capitale pour la rentabilité future de l’établissement à construire. Il y a une trentaine d’années, le propriétaire possédant une machine à laver quelconque, et éventuellement encore une essoreuse, pouvait être considéré comme un privilégié ou un homme de progrès.
Son établissement était alors recherché par les nombreuses femmes de lessive en quête de travail, du fait de l’immense allégement que la machine à laver, même chauffable au bois, apportait à ce travail harassant qu’était la lessive totalement manuelle.
Les temps ont changé. Actuellement le personnel de lessive qualifié est pratiquement introuvable. Pour parer à cette carence qui dans certains endroits est un problème sérieux, il a donc fallu que le principe même de la buanderie soit étudié et que des machines soient mises au point de façon que le personnel soit réduit à un minimum et pratiquement remplacé par des appareils ou « robots » capables d’agir et de penser, et ceci sans surveillance.
Ce problème est résolu depuis quelques années déjà et actuellement des buanderies à grand rendement travaillent en plein avec un personnel réduit et en grande partie non spécialisé. Pour obtenir un maximum de rendement avec un minimum de frais, il est cependant indispensable que la buanderie soit disposée rationnellement.
Nous vous donnons ci-après quelques directives générales, basées sur les expériences faites et qui ont donné les meilleurs résultats. Lorsque l’architecte est chargé de construire un établissement nécessitant une buanderie, il est indispensable que celui-ci prenne contact avec les spécialistes et sache dès les débuts de son étude quel genre de machines sera installé dans la buanderie. Une fois que la grandeur des locaux est fixée d’après l’importance de la buanderie, le problème se pose de savoir où sera située la buanderie par rapport à l’immeuble en général et au service du linge en particulier. La buanderie peut être considérée comme une plaque tournante sur laquelle converge tout le linge de la maison. Il est donc nécessaire de placer la buanderie de façon que les chemins entre celle-ci et les chambres ou locaux où est utilisé le linge soient le plus courts possible. Il existe encore d’anciens établissements, construits il y a de nombreuses années, dont la buanderie se trouve dans une petite maisonnette construite à 100, 200 ou même 300 m. de l’établissement. Il est facile de se rendre compte de la perte de temps et de la peine provoquées par l’éloignement entre l’endroit où le linge est lavé et l’endroit où le linge est sali. Il est évident qu’à ce moment-là, la buanderie était considérée comme un département peu spectaculaire, et, vu la vapeur et les inondations provoquées, il était indispensable de la cacher et de l’éloigner au maximum pour ne pas gêner l’esthétique de la maison. Mais revenons aux buanderies modernes automatiques, lesquelles doivent être placées dans l’immeuble même, et autant que possible au sous-sol. Prenons le cas d’un hôpital et d’un hôtel où le va-et-vient du linge sale et du linge propre est continuel. Il faut que le linge sale puisse être rapidement transporté et avec le moins d’effort possible jusqu’à la buanderie, ceci afin de faire perdre le minimum de temps aux femmes de chambre et au personnel des étages.
Une fois dans la buanderie, le linge est immédiatement réceptionné par le laveur, lequel procède à son triage pour le préparer au lavage. Nous en arrivons maintenant à la disposition interne des machines dans les locaux choisis. Nous admettons qu’il s’agit d’une buanderie nécessitant une ou deux machines à laver, essoreuse, séchoir, calandre et tables de repassage à la main. Avec une installation 100 % automatique, nous pouvons assurer que, quelle que soit la dimension des machines, un laveur est capable de s’occuper à lui seul de tout le lavage, essorage et séchage, même s’il a à desservir jusqu’à trois ou quatre machines à laver. Il est de ce fait évident que dans le cas d’une grande buanderie, le laveur ne doit pas perdre de temps et doit pouvoir travailler de façon rationnelle, c’est-à-dire que le chemin du linge doit être un courant continu et sans croisement dans le local. En d’autres termes, la ou les essoreuses doivent être à proximité immédiate des machines à laver, de même que les séchoirs à proximité des essoreuses. De cette façon, la manutention entre les divers postes est réduite à un minimum.
Comme les machines à laver modernes et automatiques provoquent très peu de vapeur, il est possible de placer le local de lingerie, c’est-à-dire calandrage, repassage, raccommodage et contrôle, directement à proximité du local de lavage. Pour séparer ces deux locaux et en faire deux départements distincts, il est à recommander de prévoir une séparation si possible vitrée pour permettre un contrôle de la part de la gouvernante ou du responsable des deux services. La suite continue des opérations est également à maintenir dans le local de lingerie et de repassage. A la sortie de la buanderie, le linge arrive directement à la calandre pour ensuite passer sur les tables de pliage et de finition. Il ressort ensuite de la lingerie, pour être à nouveau distribué dans l’établissement.
Cette sortie du linge propre doit si possible se faire sans repasser dans le local de buanderie.
Un point très important est particulièrement à souligner, spécialement en ce qui concerne les installations de buanderie d’hôtels. Le client de l’hôtel désire très fréquemment que son linge privé, linge de corps, soit remis en état, c’est-à-dire lavé et repassé, par les soins de l’hôtel où il loge. Il est donc indispensable que l’installation de buanderie soit prévue dans ce sens. Pour un hôtel d’une certaine importance, il est évident que le lavage du linge privé des clients peut être un apport supplémentaire assez considérable. Cependant ce linge privé pose un problème, car il peut en effet difficilement être traité dans la grosse machine principale, en même temps que les draps et le linge courant de l’établissement. Des résultats très satisfaisants ont été obtenus en plaçant à côté de la machine principale de la buanderie une petite machine automatique de 5 à 6 kg dans laquelle peut être traité tout le petit linge. De cette façon, ce dernier est lavé rapidement et au fur et à mesure, sans pour cela changer quoi que ce soit au programme de travail de la machine principale.Dans les immeubles locatifs, les recherches constantes pour l’amélioration du confort ont également amené les architectes à transformer le principe même de la buanderie. Cette évolution a été dictée par les recherches d’économie de place vu le prix élevé du mètre cube de la construction.
Le système ancien de la buanderie munie d’une chaudière, d’une essoreuse et de bassins de trempage et de rinçage est périmé. Pour la ménagère, une journée de lessive dans une pareille installation est une corvée bien compréhensible.
Avec les nouvelles machines à laver 100 % automatiques d’aujourd’hui, la corvée d’hier se transforme en un véritable plaisir. Comme toutes les opérations de lavage et d’essorage se déroulent automatiquement, y compris même la distribution des produits de lessive, la ménagère peut sans autre revenir dans son appartement pendant que sa lessive se fait toute seule. L’installation de buanderies de ce genre est des plus simples, et peut très facilement être disposée dans un local réduit de 4 à 5 m2. Les machines étant munies de leur propre boiler, elles sont ainsi indépendantes du service d’eau chaude de l’immeuble, ce qui facilite grandement la facturation de l’énergie consommée. D’après les expériences faites dans ce domaine, les machines à laver automatiques de 6 kg sont celles qui conviennent le mieux, du point de vue capacité, au service des immeubles locatifs. La manipulation de l’appareil doit être réduite à un minimum, sans possibilité de fausses manœuvres. La machine doit être de construction robuste et capable de supporter sans défaillance un service intensif.
Trop souvent, des machines typiquement de ménage, c’està-dire trop petites et trop faibles, sont placées dans des blocs locatifs et sont ensuite hors service après un temps plus ou moins court.
Le nombre d’appartements auxquels est attribuée une buanderie automatique, c’est-à-dire une machine, ne devrait jamais dépasser 20 à 25 au maximum, sinon les lessives sont trop espacées. Les locataires sont obligés dans ce cas de laver tout le linge courant dans l’appartement même, ce qui n’est pas spécialement recommandable. Pour tous les problèmes relatifs à la buanderie de petite ou de grande envergure, nous sommes, en qualité de première maison suisse de la branche, à votre entière disposition pour vous soumettre des offres étudiées, ceci gratuitement et sans engagement de votre part.
A. Demière technicien dipi. Ad. Schulthess & de, S. A.
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