Jour Mondial de l’Urbanisme 1958
Depuis que Carlos Maria della Paolera a créé l’emblème de la cité idéale et le rassemblement international des urbanistes, plusieurs années se sont écoulées. On voit mieux alors comment les intuitions de l'éminent Argentin ont pu prendre forme et se répandre à travers l’univers.
Peu de problèmes de l’architecture nouvelle n’ont été en effet autant discutés et analysés que ceux de l'urbanisme.
D’autre part, différentes méthodes ayant été expérimentées, les théories valables, renforcées par un ensemble de fondements pratiques et de lois appropriées, ont souvent conduit à la réalisation d'importants quartiers, de villages, de centres urbains ou de villes entières. Mais tandis que les ressources et le développement de la technique semblent favoriser les plans logiques des audacieux, d'innombrables obstacles en retardent sans cesse l'établissement. C'est pourquoi le «Jour Mondial de l'Urbanisme» revêt de plus en plus une signification actuelle et la nécessité de cette manifestation un caractère absolument pressant.
Après l'Argentine (1950), la France (1951), le Brésil (1952), l’Espagne (1953), Cuba (1954), la Belgique (1955), le Venezuela (1956), la Suisse (1957), c'est le Mexique qui célébrera officiellement en 1958 le «Jour Mondial de l’Urbanisme».
Le 8 novembre, la ville de Mexico sera le siège du ralliement des urbanistes de tous les continents. La presse et la radio seront mobilisées, des expositions, des cours et des conférences auront lieu dans la capitale et dans les principales villes du pays.
Le courant générateur qui préside au mouvement de l'urbanisme moderne retrouve dans ces journées un élan jusqu'alors inconnu. Toutes les perspectives se soumettent au violent désir de restituer à l'homme des éléments de vie rassurants, une atmosphère où seront abolis les heurts de la société, où l'incertitude du logement et du travail ne sera plus en cause.
Pour les urbanistes, rendre effectives de telles intentions équivaut à l'application d'une synthèse de systèmes et de programmes auxquels s'attachent les grandes idées rénovatrices de l'architecture fonctionnelle. Afin que celle-ci ne devienne pas la proie de doctrines néfastes, les urbanistes réunis à Mexico et ailleurs auront à traiter des thèmes nombreux et à résoudre des questions complexes.
Sous la bannière tricolore du «Jour Mondial de l’Urbanisme» (bleu, jaune, vert) et selon sa devise (air, soleil, végétation), ils marqueront leurs engagements du sceau de l'action immédiate et continue.
Alberto Sartoris, Président du Comité permanent du «Jour Mondial de l’Urbanisme»