Mise en valeur du facteur « air-lumière » dans l’architecture
Parmi tous les facteurs qui entrent en jeu et dont la synthèse forme l'architecture, il nous semble intéressant d'étudier l’importance du facteur «air-lumière». Limitons le sujet et examinons cet élément en fonction des réalisations destinées à être utilisées par l'être humain à l'exclusion de celles créées pour les plantes, les animaux ou les machines.
Or il s’avère que dans les régions où notre civilisation moderne est enracinée, le bienêtre de l'être humain est fortement compromis par des phénomènes tel qu’altération de l’air, manque ou surabondance de lumière, bruits, etc.
L'intensité de ces agents varie suivant le climat, la région, la densité de population, la nature de l’exploitation de la zone, et atteint son maximum dans les agglomérations industrielles géographiquement défavorisées.
Suivant l'efficacité des moyens de contrôle et de combat on détermine le degré d'insalubrité.
Rôle de l’air
On sait que la qualité de l’air dépend de sa teneur en oxygène, de sa température, de son état hygroscopique et de la présence de poussières, germes et microbes. L'air, enfin, est indispensable, par l’oxygène contenu dans sa composition, à toutes combustions s'opérant dans des organismes vivants (animaux ou végétaux) ou dans des appareils de tout ordre. Chaque action utilisant l'air tend à en modifier son état et, par la suite, à le rendre plus ou moins profitable à une combustion idéale, et, en conséquence pour l'homme, à le rendre plus ou moins salubre, il convient donc de rechercher et de mettre en œuvre tous les moyens disponibles au renouvellement de l’air.
Rôle de la lumière
Alors que l’air agit directement sur le fonctionnement de l’organisme humain, la lumière affecte en premier lieu un de nos sens, et, par là même, le côté sentimental et intellectuel de l'homme. Elle met en évidence la nature, la forme, la matière, la couleur d'un objet, elle en accuse ses qualités et ses défauts.
Naturelle ou artificielle, directe ou indirecte, violente ou douce, colorée ou blanche elle se prête à un dosage des plus raffiné permettant de créer les ambiances et climats favorables et nécessaires aux diverses activités de l'être humain. Enfin, elle nous révèle l’architecture.
Proposition Diverses solutions s'offrent aux architectes désireux de résoudre les problèmes posés par le facteur «air-lumière».
— L'URBANISME, science merveilleuse mais si difficile à faire admettre qu'elle reste malheureusement dans le domaine du rêve.
— La TECHNIQUE, moyen artificiel, mais, secours certain mettant à notre disposition nombre d’appareils du plus simple au plus complexe.
— L'ARCHITECTURE, par sa forme, peut y contribuer. Elle apparaîtra peut-être sous un aspect nouveau, inattendu. Les trois études suivantes illustrent cette possibilité.
Max Richter