Jour mondial de l’urbanisme Amsterdam - Amersfoort 1961| ALBERTO SARTORIS

Carlos Maria della Paolera Argentin. Né et mort à Buenos Aires (7 septembre 1890 - 15 septembre 1960). Ingénieur civil, architecte, urbaniste et professeur. A été le premier urbaniste sudaméricain (diplômé en Sorbonne, en 1928, par l’Institut d’Urbanisme de l’Université de Paris). Créateur du symbole de l’urbanisme (1934) et du Jour mondial de l’Urbanisme (1949). Professeur d’urbanisme aux universités de Rosario et Buenos Aires. Fondateur et directeur de l’Institut Supérieur d'Urbanisme de Buenos Aires. Directeur technique du plan régulateur de la Municipalité et membre du Conseil municipal des Travaux Publics de Buenos Aires. Membre fondateur de la Société d’Urbanistes de Paris et du Comité National de Géographie Humaine. Délégué argentin auprès du Bureau International d’Urbanisme Souterrain. Auteur du Musée municipal d’Art Urbain de La Plata, des plans régulateurs et d’extension des villes de Tucumân, Cordoba, La Plata, Rosario de Santa Fé, Buenos Aires et Concepcion (Uruguay). De 1916 à 1950 a écrit de nombreux articles, organisé des expositions et prononcé des conférences sur l’urbanisme.

Avant la création du Jour Mondial de l'Urbanisme par Carlos Maria della Paolera, dont on commémorera le premier anniversaire de sa mort le 8 novembre, les urbanistes possédaient peu de points de contact, de sujets d'entente. Ils n'étaient pas de la même patrie intellectuelle. Mais depuis 1949 (date de son adoption par toutes les nations du monde) on s'accorde à reconnaître que Carlos Maria della Paolera a renversé la situation. Ce qui semblait impossible hier ne l'est plus aujourd’hui. La transformation qui s’est accomplie a permis d’adapter la collaboration des constructeurs de villes aux nécessités, aux exigences de l’urbanisme.

Parti du principe que tout se renouvelle dans la nature, les sentiments comme les éléments, Carlos Maria della Paolera a fondé un organisme international qui a pour but de réunir en un seul faisceau tout ce qui peut accélérer le développement des cités, l'implantation de nouveaux centres urbains et l'aménagement des territoires, en mettant à la portée de tous les idées, les théories, les expériences et les réalisations des architectes qui condamnent les palliatifs éternisant les méfaits d'un urbanisme mal entendu, d'un urbanisme équivoque.

En 1961, la célébration officielle du Jour Mondial de l'Urbanisme se tiendra en Hollande, conjointement à Amsterdam et à Amersfoort. Elle sera organisée par l'architecte-urbaniste Antonie Olivier, de Nimègue, président du Comité permanent du Jour 6

Mondial de l'Urbanisme aux Pays-Bas, par le « Nederlands Instituut voor Volkshuisvesting en Stedebouw » (Institut Néerlandais de l'Habitation Populaire et de l'Urbanisme) et le « Bond van Nederlandse Stedebouwkundigen » (Association des Urbanistes Néerlandais, dont on célébrera également le cinquantième anniversaire de sa fondation). Les rapports, les communications et les messages télégraphiques devront être adressés à la Municipalité d'Amsterdam (Hôtel de Ville). Des hommages seront rendus à Carlos Maria della Paolera, au professeur Cornelis van Eesteren (architecte et urbaniste de grande classe qui a marqué de son empreinte l'architecture et l'urbanisme d'aujourd’hui) et à la glorieuse ville d’Amsterdam.

La première partie des manifestations se déroulera à Amsterdam. Elle comportera une assemblée générale où l'on traitera un sujet d'une brûlante actualité: «Le problème de la circulation et du transport public et son influence sur l’urbanisme ».

Après les débats, qui s'annoncent extrêmement nourris, les délégués venus de tous les coins du monde seront reçus par le maire et les échevins de la ville d'Amsterdam. Ensuite, l'assemblée se rendra par train spécial à Amersfoort où un Conseiller d’Etat inaugurera l'Exposition d'Urbanisme qui y sera installée.

Alberto Sartoris Président du Comité permanent du «Jour Mondial de l’Urbanisme»