Piscine-jardin, Bâle

Otto Senn, Walter Senn, architectes FAS.

Heinz Hossdorf, ingénieur SiA.

1961-1962.

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Au cours de ces dernières décennies, différentes considérations ont démontré l'urgence de la création d'emplacements de bains en plein air. Il convient, par exemple, de penser à la vogue croissante de la natation et des sports nautiques, pratiqués aujourd'hui à l'école même. Une autre raison : nos villes s'agrandissent. Des quartiers naissent qui, dans une cité fluviale comme Bâle, ou lacustre comme Zurich, sont très éloignés des bassins naturels. Il importe de tenir également compte de la pollution croissante de ces bassins qui se révèlent de plus en plus impropres à la baignade.

A Bâle, le développement a commencé dès 1931 par l'installation de la piscine-jardin d'Eglisee, au nord de la ville. Suivit en 1955, au sud-est cette fois, la piscine-jardin SaintJacques et, enfin, en 1962, à l'ouest, la piscine-jardin du Bachgraben.

La situation en bordure de la ville et en terrain plat (51 431 m2) est remarquable par l'étendue du coup d'œil circulaire qui trouve ses limites aux sommets du Jura, de la Forêt-Noire et des Vosges. La disposition des bâtiments à deux étages reliés aux terrasses surélevées tient compte de ce facteur.

Outre l'arrivée des voies d’accès pédestres, les arrêts de trams et de bus, il a fallu prévoir, à l'entrée de l'établissement, une place de parcage particulière (11 600 m2). Elle peut recevoir 230 voitures, 300 motos et 2000 vélos.

La disposition intérieure de l'installation est caractérisée par le groupe architectural des vestiaires s'ouvrant en coin en direction du sud et bordant la surface libre. Il s'agit de deux fois trois constructions (pour les

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hommes et pour les femmes) disposées en dents de peigne le long des deux terrasses de liaison. Au rez-de-chaussée se trouvent les casiers (3 x 672 de chaque côté), au premier étage les cabines (3 x 96 de chaque côté), soit en tout 4032 casiers et 576 cabines.

La surface non bâtie est répartie entre les pelouses qui entourent sur trois côtés les deux bassins pour nageurs et non-nageurs et la place de jeu située à l’extrémité ouest du terrain.

A proximité immédiate du bassin se trouve l'installation de filtrage dont le toit plat sert de terrasse d’où la vue plonge sur le bain.

En prolongement des vestiaires féminins, un espace libre est réservé aux mamans avec tout petits enfants. Ils barbotent dans le bassin créé à leur intention.

A l'angle nord-ouest, c’est le restaurant avec accès à la rue. A l'étage supérieur se trouvent — outre la terrasse en partie couverte et une pièce plus petite pour la restauration — le buffet self-service et les cuisines.

En bas un kiosque délivre boissons et mets froids. Sont également groupés cabines téléphoniques, toilettes, local sanitaire et différents locaux de service et d’entrepôt.

A l'extrémité est, directement accessible de l'entrée, c'est le bain scolaire avec ses installations privées.

La superstructure est tout entière en béton vitrifié.

Hansjôrg Gisiger (Bâle-Lausanne) a placé au centre des vastes surfaces libres ses trois éléments de béton préfabriqué.

Lorenz Balmer (Bâle) a appuyé aux talus bordant la cour ses deux pièces taillées dans le calcaire.

Piscine et restaurant Terrain de jeux et vue sur l'entrée Place de jeux Entrée et fontaine Vestiaires. Au premier plan sculpture de L. Balmer

Piscine-jardin, Bâle

5. Sculpture de H. Gisiger 6. Vestiaires 7. Piscine pour enfants et, au fonds, installation de filtrage

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Plan général : 1. Entrée 2. Attente 3. Vestiaires hommes 4. Vestiaires enfants 5. Place de jeux enfants 6. Piscine enfants 7. Bassin pour leçons 8. Installation de filtrage 9. Piscine pour enfants 10. Toilettes 11. Place de jeux 12. Sculpture L. Balmer 13. Sculpture H. Gisiger 14. Vestiaires dames 15. Place pour familles 16. Petit bassin 17. Grande piscine 18. Ping-pong 19. Restaurant 20. Terrain de jeux 21. Fontaine