Panorama de l’architecture suisse Übersicht der Schweizer Architektur Panorama dell’architettura svizzera Survey of Swiss Architecture
Bâtiments administratifs Lonza, Bâle
Suter et Suter, architectes FAS/SIA A. Aegerter et Dr O. Bosshardt, SIA, ingénieurs 1959-1962 Le nouveau bâtiment administratif Lonza est situé dans une parcelle arrondie, semblable à un parc, proche de l'entrée est de la gare centrale CFF de Bâle. A côté de la maisontour maintenant terminée se dressera par la suite, sur son côté ouest, un laboratoire construit en longueur, avec cantine. Pour le voyageur qui pénètre dans la ville en venant de l'est, le bâtiment haut de 69 m fait l'effet d'une imposante porte. Pour celui qui le voit du nord et du sud, il apparaît comme un élément fendant l'espace, tel l'avant d’un navire.
La conception architectonique du bâtiment est extérieurement simple et logique. Au rez-de-chaussée le hall avec loge du portier et groupes de sièges, dans les triangles latéraux fermés l'accès aux 5 lifts électroniques, aux cages d'escalier et aux locaux de service. 18 étages renferment les bureaux situés à l’est et à l'ouest et séparés par des parois mobiles, les salles de signalisation, la bibliothèque, les bureaux de la direction et la salle du conseil d'administration. Au 19e étage surélevé se trouve la centrale de climatisation dans laquelle l'air est préparé pour 4 zones: a) côté ouest; b) côté est; c) appui ouest; d) appui est.
Dans les parties nord et sud, des canaux à haute pression conduisent l'air préparé dans huit appareils mélangeurs réglables individuels par étage. L'ensemble de la construction est en béton, entièrement isolé extérieurement par des plaques d'Airex. Les côtés face du bâtiment sont revêtus de tôles d’aluminium Grinatal nervurées, gris clair. Pour les appuis des fenêtres, on a utilisé des tôles d’aluminium verni noir.
Comme il fallait de nombreux locaux individuels en plus des salles de signalisation, on a adopté un axe de 2,70 m. Cet intervalle sépare, sur les façades, les piliers de béton armé supportant l'édifice. Il est double, soit de 5,4 m dans l’enfilade des murs de corridor. Le plafond massif couvrant le rez-dechaussée reporte le poids général sur les piliers du hall.
Joints des vitrages en profils Alu isolés.
Entrée et hall en ardoise naturelle avec frises de marbre, bureaux et couloirs avec revêtements synthétiques sur sol flottant pour l'isolation de la résonance des pas. Revêtements synthétiques des parois massives et mobiles, dans les bureaux plafonds avec installations acoustiques. Etage de la direction et du conseil d’administration avec tapis, parois en bois naturel. Dans les corridors des étages des bureaux, de chaque côté armoires murales incorporées. Devant toutes les fenêtres, à l'extérieur, volets à rouleaux renforcés dans rails fermés. Cette disposition a été adoptée pour des raisons de climatisation rationnelle.
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Bâtiments administratifs LONZA S.A.
Bâle
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1. Détail d'un angle 2. Vue du Nord Photo Kalckreuth Coupe : 1. Hall 11. Salle du conseil d’administration 18. Bureaux
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Abris P.A.
Archives Climatisation Terrasse accessible
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Ecole des arts et métiers Bâle
Architectes: Hermann Baur, FAS/SIA, Franz Bräuning et Arthur Dürig, FAS/SIA.
Collaborateur: Hans Peter Baur, FAS/SIA.
1956-1961.
Historique du bâtiment: L'Ecole des Arts et Métiers de Bâle projetait depuis plus de 20 ans déjà la construction d’un nouveau bâtiment. Après un premier concours auquel furent présentés 43 travaux, une deuxième épreuve organisée en 1940 départagea les cinq lauréats. Le projet de H. Baur reçut alors le premier prix. Il s'intitulait « ParallèleCoordination » et visait à une conception architecturale. L'idée fondamentale a persisté malgré les changements nombreux de ces vingt dernières années. Il faut toujours compter avec les puissances du destin et de la démocratie... En 1943, une votation populaire repoussait le projet jugé trop cher et démesuré. Il aurait coûté 9 millions, frais qui se montaient au double avec le projet suivant.
Enfin, en 1953, un nouveau projet était accepté. Dans sa conception de base il correspondait à celui de 1940 et associait l'architecte Hermann Baur (direction des travaux, aula, complexe des Arts décoratifs) aux architectes Bräuning et Dürig (complexe scolaire général). Hans Peter Baur collaborait.
Fonction et forme: L’emplacement forme un trapèze dont la base touche à la limite ouest de la propriété Sandgruber, maison de maître baroque XVIIle, récemment restaurée. La «face» se tourne vers Riehen.
Le projet de 1940 prévoyait donc là l'entrée.
Pour des raisons pratiques consécutives à l'agrandissement du volume construit, il résulta par la suite une rotation qui amena l'entrée sur la Vogelsangstrasse et le complexe des ateliers sur la Riehenstrasse.
Pour atteindre à l'unité, malgré le caractère divers des espaces sollicités, le bâtiment s’est vu répartir en trois groupes principaux : guatre complexes d'ateliers bas, un complexe scolaire à cinq étages au centre et, au nord-est, un bâtiment à huit étages pour les disciplines artistiques, avec aula.
L’orientation nord-est était imposée par la nécessité d'une répartition égale de ia lumière. Les ateliers du rez-de-chaussée correspondent directement avec leurs chantiers. Les salles de théorie se trouvent à proximité immédiate des ateliers.
Dans la définition claire du caractère fonctionnel des bâtiments se manifeste l'expression architecturale particulière du groupe scolaire. On le constate dès la grande cour d'entrée où le haut mur du complexe des Arts décoratifs rencontre la façade aérée du complexe scolaire général. Une rigueur adoucie par le dessin plus libre du bâtiment abritant, entre autres, l'aula. La forme obéit à la fonction !
L’ordonnance des formes multiples se voit établie par l’unité du matériau utilisé (grandes plaques de béton). En cet endroit, elle se fait plus rigoureuse encore par la présence d’une esplanade dont le centre artistique et la sublimation sont représentés par une colonne de béton haute de 8 m, due à Jean Arp. Comme naturellement liée à l'architecture, elle se dresse cependant fière et libre dans l'espace. Nous avons là un exemple valable de l’intégration de l'art abstrait dans la construction. Arp est également l'initiateur du mouvement de l'entrée principale et de l'entrée du bâtiment des Arts décoratifs. Avec une même adresse et un même naturel les reliefs d'Armin Hofmann décorant le béton des escaliers et du toit en terrasse s'intégrent à l'ensemble.
Les escaliers du complexe scolaire général sont ornés d'œuvres de Coghuf, Eble et Glatt.
cm. Murs intérieurs en partie béton et brique vitrifiés, en partie crépis. Portes et boiseries en bois naturel à l'intérieur. Fenêtres: en métal dans les ateliers, en bois peint noir en dans les bâtiments scolaires. Dans les bâtiments scolaires: chauffage rayonnant: plafond, ailleurs radiateurs.
Ingénieurs des ateliers: les frères Grüner.
De l'école : Meyer. Complexe des Arts décoratifs et loge: Geering. Réalisation confiée au Département des Travaux Publics.
Construction, matériaux: Couverture et
piliers de béton, extérieur isolé par des plaques de Polystyrol. Les superstructures des ateliers sont en acier. Extérieur en plaques de béton préfabriquées, épaisseur 10
1. Ecole des Arts. A droite l'aula 2. Reliefs en béton de Jean Arp sous l'aula 3. Hall avec relief mural de A. Hoffmann Photos H. P. Baur
Ecole des arts et métiers, Bâle
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4. Colonne de Jean Arp, devant la cour d'entrée Photo Merkle 5. Structure en plis de la salle des maçons 6. Coupe des ateliers 7. Coupe du bâtiment E et façade ouest de l'Ecole
8. Place avec bassin 9. Façade de la salle des maçons 10. Façade de l'Ecole des Arts et Métiers avec la colonne de Jean Arp 11. Plan du rez-de-chaussée Photos H. P. Baur
Ecole Primaire supérieure, Aesch
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Architectes: W. M. Förderer, R.G. Otto, H. Zwimpfer Direction des travaux : P. Feller
Ingénieur : P. Beurret Peintures: Sonia M. Otto-Flersperger 1960-1962
Aménagement de l'espace disponible:
Dans une école neuve doit figurer tout ce qui sert au savoir et à l'enseignement.
Mais dans une école neuve il doit y avoir encore bien des choses qui ne servent à rien de tout cela. Inutiles à la science, elles sont là pour la prescience.
Dans une école neuve il doit y avoir bien des choses que l'on n'expliquera pas, que l'on indiquera à peine. Si notre espoir se réalise que — pour les élèves comme pour les maîtres — les nuages au ciel, l'éclat du soleil, la pluie et la neige, les animaux et
9 salles de classes pour 36 élèves, 6 classes spéciales, 5 locaux d'économie domestique, aula pour 255 élèves, salle de gymnastique, salle de jeux et de sport, hangar pour 110 vélos, conciergerie.
Volume : 25 900 m3.
Prix moyen au m3 : Fr. 120.—.
Matériaux de construction: Béton vitrifié dedans comme dehors. Revêtement extérieur des fenêtres en aluminium. Revêtement intérieur des parois et menuiserie en chêne.
les plantes et tout ce qu'il y a d'humain restent, malgré la science, perpétuel événement, alors cette école est peut-être une réussite.
1. Entrée principale, vue du sud.
2. Vue depuis l'ouest sur les classes, Au premier plan, plastique en béton.
3. Hall.
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1. Vue du sud-ouest 2. Vue du sud-est sur les classes Coupe sud-nord :
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Toit en terrasse Deuxième étage des classes Premier étage des classes Etage de l’entrée Premier rez-de-chaussée Deuxième rez-de-chaussée
Rez-de-chaussée :
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Préau de récréation Vestibule d'entrée Salle des travaux manuels jeunes filles Toilettes Bibliothèque Recteur Salle des maîtres Salle de gymnastique Aula Vestiaires Fontaine
Ecole secondaire, St-Gall
E. Krayes, collaborateur.
Halles de gymnastique: Weder + Prim, ingénieurs SIA.
Architecte paysagiste: P.Zülli.
Premier prix d’un concours.
Ernest Brantschen, architecte FAS/SIA.
A.Weisser, architecte SIA, collaborateur.
Ch. Wieser, ingénieur SIA.
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Cour et salle des maîtres Coupe de l'aile des classes et de la cour Plan du rez-de-chaussée Cour et salle des maîtres vues du sud
Situation à l'ouest de la ville.
Répartition de l'espace disponible:
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salles de classe dont deux servent à la fois de salle de physique et de chimie, deux salles de dessin (dessin technique et artistique), salle des maîtres, classes spéciales pour travaux manuels garçons et filles, instruction religieuse, dactylographie, cuisine et enseignement ménager. La salle de chant sert aussi aux cérémonies officielles. L’appartement du concierge est intégré dans le bâtiment. Il y a deux salles de gymnastique avec toutes les installations adéquates.
L'école: Le terrain se prêtait à la construction d’un bâtiment orienté dans toutes les directions. Les corps de bâtiment séparés entourent une cour intérieure où l'on a heureusement conservé un magnifique érable faisant contraste, par sa structure, avec la rigueur de l'architecture.
Pour les ensembles de classes orientées à l’est et à l'ouest on a adopté le système de quatre classes avec cage d’escalier, ce qui permet éclairage transversal et aération des locaux. Au nord les salles de dessin sont orientées au nord avec éclairage indirect tandis que les salles de chimie-physique sont de nouveau orientées au sud. Les classes spéciales se groupent dans l'aile sud où des éclairages en diagonale sont possibles, de même que les combinaisons de locaux. L'aménagement de la salle de chant a été l'objet d’une attention spéciale. Elle est davantage qu’une classe: une salle de fêtes et des sources lumineuses ménagées dans le plafond suscitent d’agréables éclairages.
Les halles de gymnastique avec leurs
bâtiments annexes entourent une cour plaisante. Orientées vers le sud, une lignée de fenêtres placées à hauteur de regard est complétée encore par l’éclairage indirect, prévu sur le côté nord.
Matériaux et construction: Pour donner à l’ensemble un aspect ensoleillé contrastant avec la verdure environnante, on a adopté la brique vitrifiée combinée au béton vitrifié, présentant en outre l'avantage de la solidité sans altération.
Décor artistique et aménagement:
Vitraux, tableaux, statue et fontaine à placer dans l'ensemble ont été l'objet d'un concours entre peintres et sculpteurs de la ville auxquels avaient été adjoints quelques étrangers. Abstraction faite du résultat de ce concours, il est évident que la collaboration de l'artiste devrait être assurée à l'architecte dès le premier jour. Ainsi œuvreraient-ils la main dans la main, comme le font déjà l'ingénieur et l'architecte.
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1. Salle de chant et galerie 2. Salle de chant et appartement du concierge 3. Salles de gymnastique 4. Escalier d'accès 5. Couloir de communication 6. Détail façade salle de chant et place de récréation sud 7. Cour, aile nord et est 8. Détail escalier Photos Rast
Bâtiments scolaires, Binningen
Georges Kinzel, FAS, Mirjam Kinzel, architectes.
1959-1962.
Les bâtiments scolaires « Im äusseren Spiegelfeld » de Binningen (Bâle-campagne) ont été construits par étapes au cours des années 1959-1962. Le groupe dans son ensemble comprend les bâtiments suivants : 1. Ecole primaire avec 6 salles de classe pour 36 élèves chacune (éducation mixte).
2 salles de travaux manuels et locaux attenants.
2. Ecole primaire supérieure avec 14 salles de classe, salles spéciales, salles de travaux manuels et locaux attenants, station sanitaire au 2e rez.
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3. Ecole ménagère avec cuisine, salle à manger et local pour la théorie, salles de couture et de repassage, buanderie.
4. Aula avec 300 places assises, éléments de podium mobiles pour scène, foyer et vestiaires.
5. Conciergerie, mazout.
centrales
et
chauffage
6. 2 salles de gymnastique avec vestiaires et locaux attenants.
Tous les bâtiments sont reliés souterrainement par un conduit passant.
Le terrain est orienté assez fortement vers
le sud-est. Les places de récréation en plein air sont étagées en fonction des différences de terrain. Les accès aux bâtiments se situent sur une voie de liaison horizontale nord-sud, qui traverse le terrain.
Les bâtiments sont construits en béton laissé autant que possible apparent, dedans comme dehors. Du bois naturel pour les fenêtres et, à l'intérieur, une ou deux grandes surfaces de bois naturel forment contraste avec ce matériau. Les accents de couleur placés intentionnellement parles architectes font partie intégrante de l'architecture.
1. Salle de gymnastique 2. Plan
Ecole ménagère/Aula :
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Vestiaires Salle des maîtresses Salle de nettoyage Provisions Salle à manger et Salle de théorie Cuisine (des élèves) Vestiaires de l'aula Foyer avec galerie Aula avec 300 places assises
Ecole primaire : Ecole primaire supérieure:
2. Matériel scolaire 3. Bibliothèque 4. Vestiaire des maîtres 5. Salle des maîtres 6. Recteur 7. Parloir 8. Salle de lecture 9. Salles de classe 10. Halle de récréation 11. Place de récréation supérieure 12. Place de récréation moyenne
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Travaux manuels garçons Travaux manuels filles Salle des maîtres Local du matériel Gradins Salles de classe Place de récréation inférieure
Salles de gymnastique:
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Local sanitaire et du maître Salles de gymnastique Local du matériel Places de gymnastique
Bâtiments scolaires, Binningen
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1. Ecole primaire supérieure, vue depuis la place de gymnastique 2. Détail place de gymnastique 3. Façade nord 4. Détail école primaire 5. Détail école primaire supérieure ouest
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Immeuble à Arbori
de la Caisse de pension des ouvriers et employés d'Adolphe Saurer S.A., Arbon G. P. Dubois, architecte FAS/SIA H. Wenger, architecte SIA, collaborateur E. Schubiger, ingénieur SIA 1959-1962
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Sur une parcelle de 26 000 m2 environ, le programme prévoit la construction de 200 appartements, en deux étapes. Le terrain légèrement en pente vers le sud est traversé par une route de quartier et limité au sud par un ruisseau et une zone de verdure, propriété de la Commune.
L’immeuble faisant l'objet de la première étape abrite 95 familles, soit 230 adultes, 141 enfants au-dessous de 20 ans, au total 373 personnes, réparties dans 64 appartements de 4 Z pièces, 25 appartements de 3 pièces et 6 appartements de 2 Z pièces.
Les locaux secondaires (caves, garages pour autos, motos et vélos) sont implantés à l’est et à l'ouest de l’immeuble à niveau du terrain afin de ne pas se situer dans la nappe d'eau souterraine qui se trouve seulement à 1 m sous la surface du sol naturel.
Les caves sont également les caves-abri et sont recouvertes de 1 m de terre végétale.
Chaque appartement possède soit un grenier sur le toit, soit une chambre-débarras dans l’appartement même. Sur le toit également sont placées les buanderies, très bien équipées, et une penderie en plein air.
Deux salles communes sont à la disposition des habitants: une salle de musique sur le toit et une autre à l'entresol pour les jeux et réunions diverses.
Une seule cage d’escalier et deux ascenseurs desservent la totalité des appartements et divisent le bâtiment en deux parties bien distinctes : Dans la partie sud les appartements de 3 pièces, conçus sur un niveau; au nord les plus grands appartements du type « maisonnette » sur plusieurs niveaux traversent le bâtiment de l'est à l'ouest.
Des rues suspendues à la façade est conduisent des ascenseurs aux appartements.
De la cage d'escalier on accède directement aux appartements de 2 Z pièces et 3 pièces.
L'escalier sur la façade nord est une exigence de la police du feu.
Le rez-de-chaussée est libre de tous locaux.
L'accès principal de l'immeuble est en plein air, de même la cage d'escalier, de sorte que l'habitant n’entre chez lui qu’au moment où il franchit le seuil de son appartement.
Cette conception des circulations communes, déjà connue, autorise sans inconvénient une grande concentration dans un seul immeuble; il en résulte une économie sensible de la construction.
La construction est en béton armé apparent avec murs portants intérieurs en briques spéciales. Ces murs portants représentent une excellente isolation phonique entre chaque appartement. A l'intérieur des appartements,les parois sonten plaques «Zellton».
Dalles flottantes pour tous les planchers.
Concentration des conduites sanitaires et de chauffage dans des gaines isolées.
1. Vue générale nord-est. Sur la façade nord l'escalier de secours exigé par la police du feu.
2. Détail du rez-de-chaussée. A gauche les ascenseurs. Au fond les piliers sur lesquels repose le bâtiment.
Photos Wolgensinger.
3. Détail du rez-de-chaussée. Au second plan la rampe donnant accès aux cours.
Photo M. Forrer.
Selon ses besoins et ses goûts, l'habitant peut vivre au contact de la communauté ou isolé dans son appartement.
Les surfaces de verdure qui entourent l'immeuble sont aménagées en terrain de sport (football, basketball) et places de jeux pour les petits. Il est à constater que la fréquentation des terrains de sport est grande, que les prévisions se sont avérées justes.
Franchi le seuil de son appartement, l'habitant est à l'abri de tout regard indiscret : aux étages inférieurs, les larges vitrages donnent sur la verdure environnante.
Aux étages supérieurs, la vue s'étend au loin, sur ie lac d’un côté, les collines d'Appenzell de l’autre.
Le principe de respecter d'une part les besoins de la vie au sein de la communauté, d’autre part ceux tout aussi impérieux de la vie individuelle, fut appliqué dès les premières études jusque dans les détails de l’exécution. Seule l'application minutieuse de ce principe justifie une forte concentration pour les buts de l'habitat.
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Immeuble à Arbori
4. Détail de l'entrée. Photo M. Forrer.
5. Coupe.
6. Plan-type.
7 et 8. Salle de séjour d'un appartement de 4 y2 pièces. Au niveau inférieur la porte d'entrée. Photos A. Saurer S. A.
9. Une rue suspendue qui donne accès aux appartements de 4^ pièces.
Photo M. Forrer.
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Nouveaux studios de la Radio Suisse Italienne
Alberto Camenzind, FAS, Augusto Jäggli, FAS, Rino Tami, FAS, architectes.
1962.
Comme il ressort du schéma graphique reproduit, les principaux éléments du studio de la R.S.I. sont : 1. Le corps des bureaux, comprenant la direction, l'administration, les locaux pour le personnel chargé de la préparation des programmes et ceux destinés aux techniciens en contact immédiat avec les régies.
2. Le corps des locaux pour les exécutants (musiciens, acteurs, etc.) avec garde-robes et dépôts d'instruments, salles de préparation, de repos et de restauration.
3. Le corps comprenant les studios d’émission proprement dits avec les régies correspondantes et les locauxtechniques annexés.
4. Le groupe des services généraux : garage, dépôts, centrale électrique, centrale de chauffage et de conditionnement, etc.
Le premier et le deuxième corps sont disposés sur les deux côtés principaux du groupe studio et régies, afin d'éviter les dérangements provoqués par un va-et-vient indésirable.
Le groupe des services généraux est placé
de manière à pouvoir être transformé, en partie tout au moins, en vue de la création des futurs studios de télévision. Des huit studios d'émission, deux peuvent être ouverts au public, qui entre par le hall principal, relié au bar-restaurant. Celui-ci est normalement réservé au personnel du studio mais peut être utilisé par les spectateurs durant les pauses des manifestations publiques.
L'isolation acoustique des studios d’émission a été obtenue au moyen d’un double caisson mural, dont les parties sont indépendantes l'une de l’autre depuis leurs fondations jusqu'au toit. En outre, les locaux d’entrée, les bureaux et les services généraux protègent le groupe des studios contre le bruit des routes situées au nord et à l’ouest.
Le studio principal pour le grand orchestre a été conçu en vue des exigences de la télévision (scène mobile).
Le bar-restaurant se prolonge en un jardinpatio intime, placé dans une zone tranquille et abritée.
A l'est du terrain va commencer incessamment la première étape des travaux de construction des studios de télévision, selon le projet de Rino Tami.
Ce bref exposé et le schéma graphique reproduit peuvent donner une idée assez claire et simple de l’organisation planimétrique de tout l'édifice. La réalité est plus compliquée, vu le nombre des exigences d'ordre pratique et technique relatives à chaque local, la nécessité de relier les locaux entre eux, les impératifs concernant l'isolation acoustique et la complexité de l’appareillage technique.
Le tracé planimétrique a pour base la forme hexagonale. On a obtenu ainsi des liaisons plus naturelles et plus fluides, une plus grande possibilité d’adaptation des caissons muraux, qui définissent les studios en fonction des exigences acoustiques. En outre, ce tracé a permis une fluidité spatiale plus spontanée et plus vivace, en particulier dans les halls, dans le bar et son jardin,
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ESECUTORI
1. Vue de la maquette Photo Vicari 2. Schéma graphique 3. Vue sur les salles de repos des artistes et studios.
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ainsi qu'une meilleure concentration du public autour de la scène de la grande salle.
Les éléments en béton armé de la façade et du hall principal sont martelés, les parois en maçonnerie sont revêtues de briques cuites dont la couleur est complémentaire à celle, verte, des parties en bois.
Les travaux de construction et de finition ont duré du début de 1958 à la fin de 1961.
Le coût, y compris le mobilier des locaux publics, l'aménagement extérieur et les honoraires des architectes et ingénieurs — à
l'exclusion, en revanche, des installations électro-acoustiques — a été de Fr. 162.— le mètre cube.
Il y a lieu de relever qu'en cours de construction le projet a subi des modifications considérables. En particulier, il a fallu procéder aux agrandissements nécessités par la décision, prise après coup, de relier au bâtiment de la radio, parétapes successives, les installations de la télévision. Si l'on tient compte de ce fait, des difficultés qu'il y a
eu à prendre en considération et à coordonner les diverses exigences, des impératifs imposés par les techniciens spécialisés, de la présence de trois architectes chargés du projet et de la conduite des travaux, il est permis de dire que la cohésion et l'unité de la construction définitive sont quasi surprenantes.
Signalons, parmi les collaborateurs, l'architecte Lampert pour les projets et l’architecte Viglino pour la surveillance des travaux.
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Nouveau studio de la Radio Suisse italienne
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Entrée des artistes Hall d'entrée Bâtiment des bureaux Le grand studio Jardins de la cantine Bâtiment des bureaux Sculpture de Remo Rossi (maquette) pour la place d'entrée Photos Vicari
Laboratoires, près de Genève
Bureau d’architectes : Jean-Marc Lamunière, FAS/SWB, et collaborateurs.
1961-1962.
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1. Façade sud-ouest Photo J. Grobet 2. Plan 3. Coupe
Situation: En bordure de la piste de l'aéroport de Cointrin.
Terrain appartenant à l'Etat de Genève et cédé en droit de superficie à la Société.
Description: Grande halle de fabrication des moulins avec lanternaux pris dans la structure extérieure.
En double volume sur cette halle, les laboratoires et les locaux de prémélange.
Les bureaux de direction, de comptabilité, de réception et de secrétariat, ainsi que la cuisine-dînette des employés, reliés à la halle et aux laboratoires par un portique fermé.
Charpente métallique sur socle béton armé traditionnel.
Remplissage en maçonnerie.
Vitrages en verre isolant sur cadre métallique.
Stores à lamelles extérieurs.
4. Façade nord-est 5. Façade sud-est Photos M. Siebold
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Piscine-jardin, Bâle
Otto Senn, Walter Senn, architectes FAS.
Heinz Hossdorf, ingénieur SiA.
1961-1962.
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Au cours de ces dernières décennies, différentes considérations ont démontré l'urgence de la création d'emplacements de bains en plein air. Il convient, par exemple, de penser à la vogue croissante de la natation et des sports nautiques, pratiqués aujourd'hui à l'école même. Une autre raison : nos villes s'agrandissent. Des quartiers naissent qui, dans une cité fluviale comme Bâle, ou lacustre comme Zurich, sont très éloignés des bassins naturels. Il importe de tenir également compte de la pollution croissante de ces bassins qui se révèlent de plus en plus impropres à la baignade.
A Bâle, le développement a commencé dès 1931 par l'installation de la piscine-jardin d'Eglisee, au nord de la ville. Suivit en 1955, au sud-est cette fois, la piscine-jardin SaintJacques et, enfin, en 1962, à l'ouest, la piscine-jardin du Bachgraben.
La situation en bordure de la ville et en terrain plat (51 431 m2) est remarquable par l'étendue du coup d'œil circulaire qui trouve ses limites aux sommets du Jura, de la Forêt-Noire et des Vosges. La disposition des bâtiments à deux étages reliés aux terrasses surélevées tient compte de ce facteur.
Outre l'arrivée des voies d’accès pédestres, les arrêts de trams et de bus, il a fallu prévoir, à l'entrée de l'établissement, une place de parcage particulière (11 600 m2). Elle peut recevoir 230 voitures, 300 motos et 2000 vélos.
La disposition intérieure de l'installation est caractérisée par le groupe architectural des vestiaires s'ouvrant en coin en direction du sud et bordant la surface libre. Il s'agit de deux fois trois constructions (pour les
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hommes et pour les femmes) disposées en dents de peigne le long des deux terrasses de liaison. Au rez-de-chaussée se trouvent les casiers (3 x 672 de chaque côté), au premier étage les cabines (3 x 96 de chaque côté), soit en tout 4032 casiers et 576 cabines.
La surface non bâtie est répartie entre les pelouses qui entourent sur trois côtés les deux bassins pour nageurs et non-nageurs et la place de jeu située à l’extrémité ouest du terrain.
A proximité immédiate du bassin se trouve l'installation de filtrage dont le toit plat sert de terrasse d’où la vue plonge sur le bain.
En prolongement des vestiaires féminins, un espace libre est réservé aux mamans avec tout petits enfants. Ils barbotent dans le bassin créé à leur intention.
A l'angle nord-ouest, c’est le restaurant avec accès à la rue. A l'étage supérieur se trouvent — outre la terrasse en partie couverte et une pièce plus petite pour la restauration — le buffet self-service et les cuisines.
En bas un kiosque délivre boissons et mets froids. Sont également groupés cabines téléphoniques, toilettes, local sanitaire et différents locaux de service et d’entrepôt.
A l'extrémité est, directement accessible de l'entrée, c'est le bain scolaire avec ses installations privées.
La superstructure est tout entière en béton vitrifié.
Hansjôrg Gisiger (Bâle-Lausanne) a placé au centre des vastes surfaces libres ses trois éléments de béton préfabriqué.
Lorenz Balmer (Bâle) a appuyé aux talus bordant la cour ses deux pièces taillées dans le calcaire.
Piscine et restaurant Terrain de jeux et vue sur l'entrée Place de jeux Entrée et fontaine Vestiaires. Au premier plan sculpture de L. Balmer
Piscine-jardin, Bâle
5. Sculpture de H. Gisiger 6. Vestiaires 7. Piscine pour enfants et, au fonds, installation de filtrage
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Plan général : 1. Entrée 2. Attente 3. Vestiaires hommes 4. Vestiaires enfants 5. Place de jeux enfants 6. Piscine enfants 7. Bassin pour leçons 8. Installation de filtrage 9. Piscine pour enfants 10. Toilettes 11. Place de jeux 12. Sculpture L. Balmer 13. Sculpture H. Gisiger 14. Vestiaires dames 15. Place pour familles 16. Petit bassin 17. Grande piscine 18. Ping-pong 19. Restaurant 20. Terrain de jeux 21. Fontaine
La place du Bas-Perron, Genève
André Gaillard FAS/SIA et François Bouvier, architectes.
1962.
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A la suite d’une opération d'assainissement urbain d’un quartier du vieux Genève, la ville de Genève a ouvert en octobre 1959 un concours pour l'aménagement de cette place, concours qui a été gagné par MM. Gaillard et Bouvier.
1. Vue générale.
2. Vue de nuit.
3. La place, avant les travaux.
Photos du Perron, G. Klemm et Service immobilier de la Ville de Genève.
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Siedlung Halen, Berne Architectes : Ateliers 5 ; E. Fritz, S. Gerber, R. Hesterberg, H. Hostetter, N. Morgenthaler, A. Pini, F. Thormann E. Pfister, ing. SIA Aménagement intérieur: H. Eichenberger, VSI/SWB pour magasins et restaurant Entreprises E. Göhner SA
196
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Situation: La petite cité neuve de Halen se situe sur le territoire de la commune de Kirchlindach, à gauche au-dessus de Halenbrücke et dominant le Wohlensee, à 4,5 km seulement du centre de la ville, dans une contrée qui a pu conserver son caractère agreste.
Une clairière de 25 000 m2 avec inclinaison parfaite vers le sud et vue splendide sur la forêt de Bremgarten jusqu’aux Alpes a permis la réalisation du projet.
Deux types de base réalisables en quatre variantes (quatre à six chambres avec et sans solarium) avec quelques ateliers, de petites maisons d’habitation, magasins et restaurant de même que les installations communes constituaient le programme de l'aménagement spatial.
En chiffres, la répartition est la suivante: 33 maisons type 380 4, 5 et 6 chambres 5 maisons type 380 avec atelier sur le côté sud 3 maisons type 380 avec atelier sous les jardins 17 maisons type 12 4, 5 et 6 chambres 16 maisons type 12 avec grand jardin 3 studios type 1 maisonnette à 1 chambre avec jardinet 1 maison type 1 D 3 chambres avec jardin 2 ateliers type R dans les espaces réservés 1 complexe magasins-restaurant avec appartement de 3 pièces
Vue générale depuis le sud.
Vue aérienne nord-ouest.
Escaliers donnant sur la place.
Place du « village ».
Siedlung Halen
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type 380
OBERGESCHOSS
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□ '3 CARTENCESCHOSS
En outre, grande piscine, terrains de jeux et de sports communs. Ceux qui ont acheté leur maison avant ou pendant la construction ont eu la possibilité d'exprimer leurs vœux individuels.
Construction : On a veil lé à donner à chaque propriétaire le maximum de confort dans un maximum d’intimité.
Tous les murs extérieurs sont en pierre Durisol. Le béton n’a été utilisé que là où devait s’accomplir une fonction statique définie. Tout le reste est en brique.
Isolation acoustique: Les maisons sont parfaitement séparées les unes des autres.
Seules les fondations sont communes. Les murs de refend sont en double épaisseur de brique de 12 cm, avec intervalle de 8 cm.
Dans cet intervalle on a revêtu les endroits exposés de plaques de Polystirol de 2 cm, pour empêcher toute résonance. Pour cette même raison on a spécialement calculé l'emplacement des conduites.
Eléments préfabriqués: Dans différentes fabriques de béton on a commandé de petits éléments tels escaliers, balustrades, bancs, bords de toit, etc.
Aménagement intérieur: Afin de ne pas nuire à l'aménagement individuel ultérieur, on a conçu l'installation générale en fonction d'un matériel choisi intentionnellement neutre de forme et de teinte.1
1. Piscine.
2. Restaurant. Photo C. Moser.
3. Façade type 380.
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Siedlung Halen
Maison d’un architecte, Zürich
Alfred Roth, architecte FAS/SI A.
Emil Schubiger,
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ingénieur SIA.
Situation: Parcelle de 1100 m12 au bord d'une rivière. Admirable cadre de verdure.
Pas de trafic.
Organisation de l’espace disponible: Le domaine de l'architecte comprend l'étage supérieur et le toit en terrasse, avec entrée séparée un étage plus bas, côté nord-est.
L'étage inférieur comprend quatre chambres et une double chambre pour six étudiants. Accès un «cran » plus bas de nouveau, à hauteur du jardin. Etage où se situe la chambre commune, avec sortie sur le jardin. Du vestibule: accès aux caves. Le chauffage sert aussi d’atelier de bricolage.
Habitation : Un espace de 20m2 simplement subdivisé par deux corps quadratiques, l'un logeant la cuisine, l'autre les bains. Le centre de la partie habitation est la cheminée autour de laquelle se groupent les sièges. Le coin de travail se situe vers l'entrée. Une paroi-armoire l'isole d'un côté, un élément le sépare du coin conversation. Suivent en direction nord : cabinet de toilette, bain et chambre à coucher. De là escalier extérieur menant au jardin sur le toit. Pont menant au jardin.
Construction et matériaux: Maison en béton armé massif. Isolation extérieure de liège et de pierre. Extérieur et intérieur crépis. Piliers d’acier le long de la façade ouest en zigzag, dont les parties murales sont faites de bois revêtu d'amiante blanc, brillant. Les sols: tapis tendu sur feutre chez l'architecte; plaques de plastique Colovinyl pour bains, cuisine des étudiants; pierre synthétique blanche pour escalier et vestibule côté maître de maison ; Plastoflor pour escalier et corridor de l'étage des étudiants.
Plaques d'argile de Zurich dans le vestibule à hauteur du jardin. Parois grises et plafonds blancs partout.
Module: Espaces et surfaces sont calculés sur la base du même module développé, soit 3 m = la mesure de l'axe de la chambre des étudiants. Cette unité n’a été introduite qu’à un certain stade du projet, une fois établie l'ordonnance générale. Le procédé facilite la décision dans l'établissement des mesures et donne au bâtiment sa cohésion.
1. Vue prise de l'ouest avec le toit-terrasse.
Photo H. Finsler.
2. Détail façade ouest.
Photo W. Binder.
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Maison d'un architecte à Zurich3 4 5 6
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3. Façade est.
4. Salle de séjour principale.
Photos Finsler.
5. Plan de l'appartement de l'architecte.
6. Appartement de l’architecte, vue sur le coin de travail. Peintures de P. Mondrian, F. Vordemberge-Gildewart et R.P. Lohse.
Photos Binder.
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Résidence A Rajada, Gland Frei, Hunziker & Associés, architectes.
Henri Presset, sculpteur.
Direction des travaux : E. Luisoni et R. Mezzanotte.
Céramiste: Philippe Lambercy.
Tisserands: Babel-Mawick.
1962.
1 Conception des espaces en s'appuyant sur les déplacements des habitants entre les divers lieux créés, dormir, faire la cuisine, bricoler, administrer, mettre en ordre, lire, manger, bains de soleil, faire et écouter de la musique, se baigner, feu.
Techniques de construction: Utilisation indifférente de techniques très anciennes, telles que maçonnerie en voûte, fer forgé, bois taillé à la main, ainsi que de techniques modernes : charpente collée, béton armé, matières plastiques, acier soudé à l'arc.
Matériaux : Granit du Morvan (Bourgogne), briques italiennes, bois de mélèzepourcharpente, bois de chêne pour façades, bois de cerisier et de benge pour meubles.
Dallages en granit et en céramique.
Polyester.
Mise en œuvre : Collaboration étroite entre les architectes, le sculpteur, le céramiste, le tisserand et les meilleurs ouvriers des 206
entreprises.
Participation importante du propriétaire.
Propriété sise au bord du lac Léman sur un terrain assez étroit de 7000 m2, arborisé avec des essences variées, principalement des conifères.
Partage très net de la propriété entre une vaste cour d'entrée de 500 m2 située au bout d'une allée de cerisiers longue de 150 m et une pelouse comprise entre la construction et le bord du lac.
La maison s'établit comme un verrou entre ces deux parties principales.
L’élément principal du programme intérieur marque en même temps le centre pour les habitants : salle de séjour circulai re de 175 m2.
Au nord de cette salle, une grande chambre à coucher avec déshabilloir et salle de bain reliée par une rampe formant bibliothèque.
Au sud-ouest du séjour, les services et les chambres d’amis. Quatre chambres d'amis, avec salle de bain et W.C., lingerie, cuisine, cour de service, atelier-garage pour caravane (habitation mobile).
Un garage à voiture, un bureau, sanitaires et W.C. à l'entrée.
Surface totale couverte: environ 550 m2.
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Façade sur cour Détail de façade côté jardin Cheminée extérieure Rampe vers chambre à coucher avec bibliothèque 5. Façade sur jardin
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Résidence A Rajada, Gland
1. Salle de bain principale 2. Détail de cour principale 3. Rampe vers chambre à coucher avec bibliothèque 4. Salle de séjour vers cuisine avec chambre d’amis 5. Salle de séjour cheminée par Henri Presset Photos Jean Mohr
Plan : 1. Séjour 2. Bureau 3. Tambour d’entrée 4.
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W.C.
Cuisine Escalier vers sous-sol Lingerie Salle de bain 10, 11. Chambres d'amis Vestibule Chambre Chambre de couture
15. Rampe vers chambre à coucher 16. Garage voitures 17. Atelier et garage caravane 18.
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Jardin couvert Cheminée et table extérieure Jardin privé Cour d'entrée Allée d'approche Jardin fleuri Cour de service Déshabilloir Chambre à coucher principale Salle de bain
28. Fontaines 29. Pelouse vers le lac
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Villa à Novaggio
Alberto Camenzind et Bruno Brocchi, architectes FAS/SIA.
1 La situation : le terrain est au bord du vieux centre du village, le long de la route cantonale qui le délimite au nord mais dont la courbe représente un danger d’indiscrétion depuis l'ouest ; il est partagé en deux parties descendant vers le sud.
La tâche: une maison de vacances, qui puisse toutefois servir aussi par la suite de demeure fixe pour les parents.
Le programme des travaux se composait de trois éléments: le noyau central avec les salles de séjour, les services, la chambre des parents, destiné à former par la suite la « petite maison » pour deux personnes ; un un élément excentrique avec les chambres des enfants, reliées au noyau central par un passage couvert encadré dans un patio ; un élément excentrique ultérieur avec le petit appartement des hôtes et le garage, totalement indépendants du reste du bâtiment.
Les trois éléments ont été conçus de manière à être protégés par la courbe de la route.
Le long de celle-ci, un rythme ininterrompu de murs forme écran et crée surtout un lien spirituel entre les vieilles maisons du village et la nouvelle construction.
Le côté sud, sur lequel donnent le pavillon des hôtes, la salle de séjour et la chambre des parents, a été modelé avec des rythmes en profondeur, de manière à offrir des perspectives variées et à créer en même temps une forte liaison entre la salle de séjour et la nature. La salle de séjour se prolonge vers les chambres d'hôtes par une cour fermée
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sur trois côtés, très agréable au printemos et en automne, vers la chambre des parents par la cour d'été, reliée également à la cui-
Plan : 1. Vestiaire 2. Séjour 3. Cour intérieure 4.
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Loggia Office Salle à manger Cuisine Vestiaire
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Chambre des parents Piscine Bains Chauffage
13. Bain 14-16. Chambre d'enfants 17. Patio 18. Chambre d'amis 19. Garage
sine et à la salle à manger. Du point du vue optique, les espaces précités se fondent; en particulier les murs qui font face aux
atténué par les couleurs chaudes des pierres provenant des carrières de la région ; structures en bois ; front du toit en cuivre ; amécôtés de la salle à manger, conçue en prolongation de la cuisine, contribuent à créer une atmosphère de vacances et se rattachent en outre aux plus pures traditions indigènes.
La piscine, entourée partiellement de murs, forme un élément supplémentaire de contact entre l'intérieur et l'extérieur.
Les matériaux de construction: murs en pierres mélangées, le gris du granit étant
nagements fixes et murs de séparation en sapin, tous les planchers en briques cuites.
1. Vue prise du sud 2. Loggia 3. Vue prise de l'ouest 4. Living-room Photos G. Bagutti
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Villa près de Lausanne
Bureau d’architectes : Jean-Marc Lamunière, FAS/SWB, et collaborateurs.
1961-1962.
Situation: Quartier résidentiel de villas, individuelles, terrain en pente, orienté au sud, vue partielle sur le lac Léman.
Description : Un socle en ossature de béton armé traditionnel abritant les chambres d’amis, d'enfants, de l’aide de maison, la salle de jeux, une salle de bains, un atelier et le garage, et la chaufferie et les caves.
Sur ce socle, une charpente métallique abritant salon, salle à manger et bibliothèque en un seul volume, la chambre à coucher des parents à l'est avec salle de bains et vestiaire, la dînette et la cuisine à l'ouest.
Les vitrages sont en aluminium et verre isolant.
Les parties pleines sont en aluminium et panneaux isolants/sandwichs avec surface extérieure en èternìt émaillé.
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Villa près de Fribourg
Pierre Dumas, architecte EPF/SIA.
Fonction, structure, forme : Partie de données strictement fonctionnelles, la forme qui en a résulté a suscité de passionnantes discussions entre profanes, esthètes et gens de la profession. Belle ou non, la forme qui en a résulté peut se justifier jusqu'aux moindres petits détails par des raisons fonctionnelles.
Les données du problème étaient les suivantes: sur un terrain déterminé s'ouvrant en plein sud sur un panorama exceptionnellement large et beau, adossé à la route cantonale au nord et au rideau de la forêt, loger une famille de cinq enfants sans qu'en aucune façon on ait à faire appel aux services d'une femme de ménage. La mère seule doit pouvoir, dans un maximum de huit heures de travail par jour, entretenir toute la maison d’une valeur de neuf pièces sans attendre aucune aide extérieure.
Toute la partie habitation est donc de plainpied, ne réservant le sous-sol qu'aux caves, lingerie, séchoir, chauffage et chambre d'amis avec sa salie de bain.
Le plan très simple de l'habitation se divise en cinq travées: aux deux extrémités, tra-
vées_1 et 5,’respectivement repos des parents et repos des enfants. Travées intermédiaires 2 et 4, respectivement séjour des adultes et séjour des enfants. Au centre, travée n° 3, repas, cuisine, service commun. Les cinq travées s'ouvrent sur la loggia sud et les trois premières sur la loggia nord. Toitureterrasse: solarium. Espace libre sous la maison.
Construction : Boîte en béton sur fondation béton (sous-sol) et acier (rez-de-chaussée).
Revêtement extérieur aux intempéries : èternìt et lames sapin noircies au carbolineum, protégeant 50 mm de matelas Isoverre PB.
Dallage sur toute la surface, sauf enfants, en marbre travertin clair de Rome. Domaine des enfants: moquette. Plafond passant partout en lames sapin oxygénées. Cuisinebar selon étude Novelectric. Vitrages coulis214
sants sécurisés. Murs-écrans le long de la route antibruit: béton et cailloux.
Village de vacances, Leysin
M. Robert Weber et N. Petrovitch-Niegoch, architectes SIA, de l’Atelier des architectes associés.
Rud. A. Schoch et R. Möller, architectes.
L’évolution des structures sociales qui s'est manifestée depuis le début du siècle a provoqué dans le domaine du tourisme la quasidisparition des grands palaces traditionnels.
Une nouvelle conception du tourisme s'est affirmée, ouvrant la voie à une architecture hôtelière reflétant plus fidèlement les désirs et les habitudes que le monde d'aujourd'hui recherche pour se reposer et se délasser.
Les hôtels garnis, motels, villages de vacances et campings se multiplient et permettent à l'homme de jouir du soleil et du grand air dans de meilleures conditions de confort et de prix.
Par sa conception, le village de vacances de Leysin se situe dans cette nouvelle tendance du tourisme social.
La tâche des architectes consistait à créer un groupe de 20 appartements de vacances permettant d’accueillir des familles de 4 à 5 personnes durant quelques semaines; le séjour devait offrir le maximum de commodités dans une ambiance agréable.
L'ensemble réalisé forme un petit village situé à une dizaine de minutes de marche de la station de Leysin. Il est implanté sur
La pièce de séjour, du type traversant, se prolonge par une vaste terrasse abritée. Une cheminée intérieure favorise l'intimité de ce volume. Séparée du séjour par une paroi formant armoire-coiffeuse, la chambre des parents s’ouvre aussi sur la terrasse. La pièce destinée aux enfants dispose de deux lits superposés et d’une armoire. A l'entrée, en plus d'un vestiaire, une grande armoire permet le rangement des valises et des skis.
A l’entrée du village, l'ensemble est complété par l'habitation du concierge qui comporte en outre les services communs: réception, un petit magasin, téléphone, buanderie, dépôt du matériel, ainsi que la chaufferie assurant la production de chaleur pour tout ce village.
Les conditions climatiques, altitude 1400 m, la nature du pays et la rapidité de mise en œuvre ont présidé au choix des matériaux et
la portée, de l'isolation et du montage rapide.
Toutes les parois, en lames de bois, préparées en atelier, sont montées sur un sol fini en carrelage.
Le plafond, entièrement en lames de sapin, accuse la partie de la toiture à pente inversée qui se prolonge vers l'extérieur et couvre la terrasse.
La toiture multicouche, posée sur une charpente en bois, est ventilée. Elle écoule ses eaux à l'intérieur de l'habitation. Ce système supprime les inconvénients du gel fréquent en altitude, ainsi que les dangers provoqués par des amas de glaçons au droit des chéneaux.
Les vitrages sonttous en verre isolant soudé.
Sur la terrasse, un pan complètement vitré se coulisse derrière une paroi en bois.
à la conception constructive..
de
Cette réalisation estle résultat d'un concours mis sur pied par l'Union Syndicale Suisse
Durisol. Un système de dalles, en Durisol léger, posées à sec sur des poutres préen 1959 entre cinq bureaux d'architectes de Suisse. Le village est ouvert depuis 1961.
La maçonnerie est en béton
une pente orientée au sud-est; les pavillons s’y étagent et se décrochent en cascade selon le relief du terrain, face au vaste panorama des Alpes. Les constructions sont mitoyennes, mais la disposition conserve à chaque pavillon son caractère individuel. Chaque unité comprend : 3 pièces, 1 cuisinette complètement équipée, 1 salle d’eau.
Plan de situation : 1. Concierge 2. Habitation type A 3. Habitation type B 4. Habitation type C
fabriquées a résolu à la fois le problème de
É$1P:
«Si
et plots
Plan : 1. Entrée 2. Salle de bains, toilettes 3. Cuisinette avec coin à manger 4. Séjour 5. Chambre à coucher des parents 6. Chambre des enfants 7. Terrasse Photos J. Thévoz
Villa à Campione, Italie
Dolf Schnebli, architecte SIA
La maison s’adosse à une pente dominant Campione, avec vue sur le lac de Lugano.
Au rez-de-chaussée une loggia confortable, de même que les loggias devant les chambres à coucher, protègent du soleil et rendent possible le séjour en plein air par mauvais temps aussi.
Il incombait à l'architecte de donner à l'intérieur une impression d'espace malgré la grandeur d'arc minime de la construction (aucune grandeur d'arc ne dépasse 3 m).
De la chambre d'habitation on a un coup d'œil d'ensemble de la maison sur toute sa longueur, du coin à manger jusqu'au studio et, du coin cheminée, sur toute sa hauteur.
Construction : Murs et piliers sont en brique maçonnée de 25 cm. A l’intérieur de la maison on a prévu, devant les murs extérieurs, une paroi d'argile cellulosique de 6 cm. Les couvertures sont en côtes d'argile préfabriquées, à cloisonnage d'argile.
Toutes les couvertures et parois sont crépies à l'intérieur. Partout dans la maison les sols sont des plaques d'argile de 33 x 33 cm. Le béton de l'architrave et des superstructures du toit est laissé brut, de même que les murs de brique extérieurs.1
1. Façade sud-est.
2. Plan du premier étage.
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Villa à Bennsheim, Allemagne
Fred Cramer, architecte FAS/SIA du bureau Cramer-Jaray-Paillard Collaborateur: F. Rohrbach Walter Ruprecht, ingénieur SIA
Photos Peter Grünert
Situation: Terrain large de 30 m à peine, long de 180 m environ en montée, sur la pente nord-ouest de l’Odenwald. Vue étendue sur la plaine du Rhin, admirable au coucher du soleil.
Aménagement: Côté nord une rampe conduit à l’entrée principale, située au rezde-chaussée. S’y trouvent outre les caves: la buanderie, le chauffage, le garage et deux chambres pour la domesticité, douches, WC et une grande pièce avec cheminée.
Dès le vestibule d'entrée un escalier conduit au centre de la maison où sont groupés coin à manger et coin d’habitation. Le coin à manger surélevé detrois marches est séparé de la partie habitation par une armoire-paroi.
La présence de la terrasse élargit encore l'horizon. Au niveau des chambres à coucher se trouvent la cuisine avec bar à déjeuner, une pièce plus petite pour la maîtresse de maison. Elle peut aussi servir aux visites.
Chambre des parents, deux chambres d'enfants, coin à jouer, salle de bains et petit local d'aération des vêtements peuvent être complètement séparés du reste de la maison par une porte coulissante. Chambres des enfants intentionnellement orientées vers le nord mais rideau et porte de verre peuvent leur apporter à volonté la lumière du sud.
Construction et matériaux: Béton vitrifié avec isolation de liège (caves). Brique vitrifiée rouge des deux côtés pour la partie habitation, d'un côté avec maçonnage, bétonné de l'autre pour la partie chambre à coucher. Plafonds et toit en béton.
Chauffage: Installation de climatisation générale (étés très chauds), chauffage d'hiver au mazout.
Villa à Bellinzona
Aurelio Galfetti, architecte EPF.
Le voisinage à 400 m d'un des châteaux a déterminé le volume (simple et détaché du terrain) et la couleur (béton naturel).
La forte déclivité du terrain et l’accès par le haut ont imposé une construction à quatre étages : 4" étage : garage, toit et jardin 3e étage : entrée, hôtes et studio 2e étage : séjour et cuisine 1er étage : chambres et chambre de jeux.
Les deux étages reliant successivement l'entrée avec le séjour et ensuite ce dernier avec la chambre de jeux, créent une continuité spatiale entre les divers étages.
Les deux volumes du garage et de la villa sont séparés afin de sauvegarder la vue sur Magadino ainsi que sur la route. La passerelle qui relie les deux corps de bâtiment est un belvédère. Le toit-jardin est pratiquement l'unique superficie extérieure horizontale.
L'orientation du paysage et de la colline en particulier ont obligé les architectes à orienter la villa à l'ouest.
Le soleil pénètre dans le séjour du sud et de l'est à travers le jardin suspendu.
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Plan du 3e étage (entrée)
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