Problèmes d’aujourd’hui Unité - nombre - plus grand nombre Heutige Probleme Einheitlichheit - Anzahl - Mehrheit Today’s problems Unity - number - the greatest number

1922 Le Corbusier

Esprit Nouveau Vers une Architecture Plan Voisin 1925 Au mot « urbaniste », nous trouvons dans Le Petit Larousse: n.f. membre d'une congrégation de femmes qui suit la règle des Clarisses, mitigée par Urbain IV. Pour la première fois on ajoute: n. m. celui qui s'occupe de l'urbanisme.

Urbanisme: science d'aménagement des villes.

1928 Premier C.I.A.M. à La Sarraz, en Suisse.

Thème: formuler le problème architectural contemporain, directement lié à celui de l'urbanisme.

But: procéder à l'examen de l'occupation du sol, établir et répandre une doctrine cohérente du domaine bâti sur l'ensemble du pays, la faire adopter par les autorités et veiller à son application. Le problème à résoudre dépasse les simples techniques de l'Art de Bâtir.

Il s'agit d’y porter le point de vue vrai.

Vivre aujourd’hui : point de vue technique point de vue spirituel

solidarité des deux

1945-1955 Reconstruction à une échelle jamais atteinte jusqu'à ce jour.

Application de la Charte d’Athènes.

1933 C.I.A.M. d'Athènes. Charte d’Urbanisme Définition des quatre fonctions bases:

Création d'urbanisme officiel et conformiste.

habiter travailler cultiver le corps et l’esprit circuler

1953 C.I.A.M. à Aix-en-Provence.

Création de l'Equipe des Team X.

Interrelation des fonctions.

Problèmedu logis-unité cellulefamiliale

Le thème du Congrès: la technologie dans l'habitat.

Plusieurs groupes et plusieurs rapporteurs ont présenté de multiples modes de construction : préfabrication lourde préfabrication légère organisation des chantiers normalisation et standardisation des types à répétition.

La conscience du droit de l'homme, de tous les hommes, à un logis digne, à une vie décente, est devenueaujourd’hui une réalité, ce qui nous oblige à revoir entièrement nos méthodes de penser, de travailler, de prévoir.

Préserver l'attitude personnelle de la famille à l'égard de ce qui l'entoure, donner à l’homme un espace architectonique dans lequel il pourra épanouir sa propre façon de vivre, est la tâche primordiale des architectes.

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1939-1945 Guerre. Création de l'Ascoral.

Ascoral : Assemblée de constructeurs pour une rénovation architecturale.

Des milliers, des millions de logis se sont construits ces dernières années partout dans le monde.

En 1961, à Londres, le Congrès International des Architectes de l'U.I.A. a groupé environ 2000 architectes du monde entier.

Les défenseurs de la technique régionale et traditionnaliste, tous étaient là. Pendant plusieurs jours, une discussion à grande échelle s’est engagée sur le thème: Comment faut-il envisager la construction d'aujourd’hui ?

Après cette interminable discussion, Peter Smithson, de Londres, a localisé le malentendu :

Notion de Continuité, de Changement et de Mobilité.

A la même époque, Le Corbusier définit la règle des 7 V.

Spécification des fonctions et des raisons d’être des liaisons.

1963 La population s’accroît plus qu'on ne construit de maisons, et la quantité passe avant la qualité, ce qui amène à des simplifications dangereuses qui anéantissent le sens même de la famille, du logis, de la maison, de la cité.

(Oscar Hansen, Pologne) L’unité cellule familiale est compromise par le nombre, et le nombre est sacrifié au plus grand nombre.

La technique et les techniciens sont pris au dépourvu.

Le moment est venu où cet esprit quantitatif : nombre temps — délai argent — prix de revient pris comme seuls critères, doit céder la place à l’esprit qualitatif, où les conditions optima dans lesquelles se réaliseront le futur seront réunies.

Pour trouver un mode de construction d'un objet, il faut avant tout définir cet objet.

Avant de chercher comment? il faut trouver quoi ?

Et c'est là justement le problème : Quel sera le logis de demain ?

Parce que, de plus en plus, nous constatons que l’expression de l'habitat de notre temps est loin d’être confirmée. Au contraire, nous sommes arrivés à un formalisme absurde.

La conception du logis est dictée par des règlements et des normes, des recettes très discutables.

Ce sont des logis conçus pour des familles imaginaires, artificielles et identiques. Les cellules-types, produites à l'infini, conduisent les gens à vivre de la même façon, accentuent l'uniformité et font pénétrer à l’intérieur de leur foyer l'esprit de répétition,

• Le rythme quotidien • Der Alltagsrhythmus • The daily cycle

on ij » n

TTh lì n n

de l'anonymat, et de la platitude. Une ligne de conduite fausse est fortement établie, qui amène vers un conformisme, vers la banalité, l’hostilité et l'ennui.

C’est l’architecture de recettes: recettes de formes recettes de normes.

Liberté familiale, facteur primordial de l’habitat

Assurer la liberté familiale dans l'habitat de notre temps, c'est repenser le problème dans son ensemble.

Il faut rechercher des solutions entièrement nouvelles qui peuvent aider les hommes à s’adapter aux conditions changeantes de notre époque.

Epoque admirable d'inventions, de transformations et de bouleversements, époque qui crée un nouveau mode de vivre, de penser et d'aimer.

Il faut trouver des solutions qui dans notre temps du grand nombre permettent aux individus et aux familles de sauvegarder leur identité et leur personnalité.

Le contenant: le logis doit être en harmonie avec le contenu : la famille, et sa façon de vivre.

Mais la façon de vivre est conditionnée par des facteurs qui sont: d'une part, déterminés, permanents et universels, et, d’autre part, indéterminés, constamment changeants (temps) et différents suivant les milieux sociaux et naturels (lieu).

Les facteurs déterminés, permanents et universels assurent la continuité.

Les facteurs indéterminés, constamment changeants et spécifiques, expriment la mobilité et la transformation continuelle.

Continuité Les 24 heures solaires sont l’événement fondamental qui rythme la vie des hommes.

Alternance quotidienne de nuit et de jour.

Le Corbusier

La vie des hommes à travers les âges a un aspect de continuité.

Les mêmes besoins fondamentaux, hier, aujourd'hui et demain.

Pour les pauvres et les riches.

Pour les Blancs, Jaunes ou Noirs.

Aux pôles ou aux tropiques.

Besoins du corps.

Besoins de l’âme.

Besoins de lieux (climat).

La notion logis-abri

Contre

le froid la chaleur les intempéries le bruit les autres

Chaque famille a sa propre façon de vivre.

Les logis des familles ne doivent pas seulement assurer les besoins déterminés, mais aussi permettre aux hommes de créer leur propre monde.

Leur permettre d'être chez eux.

Ainsi il est possible de normaliser dans les logis les conceptions suivantes: l'organisation des espaces, la séparation des fonctions, l'interpénétration de l'espace de l'intérieur à l’extérieur et vice versa, la conception spirituelle et plastique, le besoin de changement, d'addition et d'amélioration.

Ce sont des conceptions indéterminées.

Non normalisables.

La notion logis-feu-foyer

Pour

La notion logis-nature

Pour

s'alimenter se soigner s'isoler se reposer se réunir s'assurer du soleil de l'espace de la verdure du calme.

L’homme toujours et partout a besoin d'un certain nombre de mètres carrés de surface, d'un certain nombre de mètres cubes de volume, d'une certaine température, d'installations sanitaires et autres équipements.

Tels sont les éléments déterminables, permanents et universels.

L'homme a le droit de satisfaire ces besoins.

Riche ou pauvre.

Noir ou blanc.

Et c'est la science de la vie, la biologie, qui doit déterminer les normes exactes, précises et indiscutables.

Les 24 heures solaires qui rythment la vie des hommes assurent la continuité des habitudes et des fonctions de base.

Mais si on peut déterminer ce qui est commun à des groupes humains, il est impossible de saisir ce qui est particulier à chaque homme.

Particulières à chacun.

Dans notre époque de répétition de nombres.

Dans notre époque du Grand Nombre.

Ces notions assurent la liberté familiale qui détermine la personnalité et l'identité des familles.

Donc, l'architecte doità un moment s’arrêter et laisser la place à son client, qui, lui mieux que personne, peut définir la forme qui lui convient, le logis où il se sent chez lui, son logis à lui, le logis humain.

Mobilité

Mais la vie familiale est intégrée dans le milieu social et «collectif», constamment changeant, en évolution permanente.

L'homme se trouve alternativement dans le concept: monde personnel de son logis et milieu social dans lequel il est intégré.

C'est le seuil de son logis qui unit ou sépare ces deux conceptions: logis

(liberté familiale) + milieu social (organisation collective).

C'est la plus grande réalité du seuil.

(Aldo Van Eyck) Le milieu social extérieur influence sans arrêt le logis des hommes. La notion collective pénètre, transforme, change, caractérise le logis.

Le logis dans l’organisation collective suit les cycles de la conception et de l'élimination : l’homme doit de plus en plus oublier

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la conception « maison de famille » pour toute sa vie, pour la conception : logis utile et flexible qui change au cours de sa vie.

Suivant Le Corbusier: «L’homme urbanisé, c’est un nomade ».

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L'homme d'aujourd'hui occupe de plus en plus de surface: pour vivre, pour circuler, pour se distraire, pour s'instruire.

L'homme d'aujourd'hui a besoin, dans son logis, de plus en plus de produits manufacturés : davantage de vêtements davantage de livres davantage d’instruments et de machines.

Et la validité de ces produits devient de plus en plus réduite.

Le gramophone de nos parents a cédé la place à la radio, et celle-ci au « transistor » ; la télévision transforme entièrement notre façon de vivre (en bien ou en mal, mais c’est la réalité).

L'automation, les télécommunications, pénètrent profondément dans les logis.

Et les moyens de circulation bouleversent la hiérarchie des fonctions: l'automarché, l'autobanque, l’autocinéma, etc. sont depuis longtemps vulgarisés dans certains pays.

Et les changements profonds dus à la technique vont s'accentuer dans l'avenir.

L’esprit de mobilité et de croissance bouleverse les valeurs du passé, transforme la conception de la vie des hommes, transforme le logis.

Cette transformation perpétuelle etaccélérée crée une nouvelle discipline.

Demain, nous serons certainement devant une nouvelle expression architecturale de l'habitat, expression surprenante et certainement inattendue.

Vouloir construire aujourd’hui pour 50 ans (considération de la validité sous l'angle

bancaire de prêts et intérêts) avec l’imposition de normes et de formes, dès maintenant périmées, c’est un non-sens, c'est du gaspillage, c'est la décadence, la sclérose. C'est aux architectes de prévoir,

d’imaginer, de suivre et de canaliser l’expression de l'habitat dans la réalité de notre société.

Problèmes du nombre — structures urbaines

Il y a 15 ans, Le Corbusier écrivait : « J'installe donc le logis au cœur du binôme: individuel + collectif, et la liberté individuelle étant assurée par le logis, j'organise tout ce que le collectif peut apporter ».

Hélas, 15 ans ont passé, et le «collectif» a apporté surtout la confusion et la rupture totale de la structure urbaine. Si, il y a 15 ans, nous avions réellement saisi l'ampleur de la construction d'aujourd'hui, certainement l'aspect de nos établissements serait totalement différent.

Manque d’audace et d'imagination, esprit de négation et absence de vision d'avenir, ont conduit la construction aux confusions et aux impasses actuelles.

Les urbanistes ont colorié des kilomètres carrés de papier avec des taches polychromes pour créer d'invraisemblables solutions du conformisme réglementaire.

Réglementations périmées, solutions des demi-mesures, raccommodage du passé et du présent. L'urbanisme officiel, statique, myope et à recettes, est en contradiction

totale avec l'esprit nouveau de notre époque : esprit de mobilité, de changement et de croissance.

Cet urbanisme tend à uniformiser les conditions d’évolution des groupements humains et à atrophier et étouffer les villes en les privant de leurs forces créatrices.

Les urbanistes sont devenus inconsciemment les spécialistes de l'organisation du désordre et de la confusion.

En traversant l’Europe, on découvre à l'infini le même aspect uniforme et désolant de « logements groupés ». Ces ensembles d'habitation, juxtaposés sans aucune liaison entre eux et ceux qui existaient — et ceux qui vont venir — nous donnent l'image de 15 ans de réalisations à grande échelle.

L'académisme d'avant-guerre a donné place à un pauvre « modernisme » sans âme et sans consistance. Modernisme qui, simplement, a changé les formes extérieures, l’esprit étant resté le même: se conformer à l’état des choses établies et surtout ne pas penser.

Et pourtant, notre époque demande un esprit d'imagination, d'invention et de recherche.

L'architecture est restée « hors d’échelle du progrès ». Nos innombrables réalisations architecturalement bonnes ou mauvaises, ne répondent ni aux conditions sociales, ni aux possibilités techniques, ni aux vraies données urbaines actuelles. Voici arrivé le moment où il faut revoir l’aspect total de notre profession, s’adapter à l’évolution accélérée de la société, à l'échelle et à l'esprit de notre temps.

L'urbanisme n’est pas autre chose que l’architecture à l’échelle d’aujourd’hui.

Quand l’urbaniste ignore sa vocation

d'architecte, il fait une très mauvaise architecture.

Et cet urbaniste s'est approprié l’exclusivité d'établir le programme.

Mais le programme c'est réellement l’essentiel parce qu'il doit comporter non seulement l'analyse mais la synthèse, et la synthèse nous amène vers la solution.

Cette notion d'irresponsabilité du programmateur urbaniste nous a amené jusqu’à présent à une solution de composition statique qui ignore le but même de l'urbanisme : créer l’environnement de l'habitat de l’homme à toutes les échelles des activités humaines.

Pour réaliser l'harmonie entre l’individuel et le collectif.

Et pour cela, il faut découvrir la signification des groupements, leur raison d'exister, leur grandeur conforme (si elle existe), leur vie probable, comment elles vont changer et croître, et surtout leur rapport avec d'autres groupements.

Car l'architecture, comme la poésie, consiste en la découverte des rapports souvent cachés ou insoupçonnés. Et pour cela il faut avoir du talent, qui est une espèce de déformation qui permet de percevoir ces rapports, de les définir, et de les mettre en évidence.

Parce qu'il ne s’agit pas seulement de découvrir (action que James Joyce appelle « Epiphanie ») mais surtout de démontrer leur vérité profonde.

Pour faire le plan des logis, des voies, des lieux, il faut découvrir leur raison actuelle et celle de demain. C'est-à-dire, réconcilier l'échelle permanente de l'homme, l'échelle qui assure la continuité, avec l'échelle toujours grandissante delà société des hommes (l'échelle de la table, du lit, d'une part, de la ville, de la région, du pays, d'autre part, suivant Bakema).

Le simple espace euclidien est dépassé.

Comme dans les mathématiques, la physique, comme dans la poésie et la peinture, comme dans la philosophie et la musique.

L'architecture et l’urbanisme démontrent l'association de l’espace et du temps et recherchent sa quatrième dimension.

L'échelle de nos préoccupations urbaines est devenue telle que les disciplines visuelles seules ne suffisent plus.

La notion composition cède la place à la notion organisation.

La composition a un esprit statique, l'organisation est dynamique.

La composition crée des Versailles et des Brasilia, l’organisation prévoit les progrès de la vie, le bonheur de nos enfants.

L'urbanisme doit ordonner avant tout les rapports des activités pour que l'architecture puisse imprimer une forme à ses activités.

Ainsi l'urbanisme devient générateur de l'architecture.

On doit associer les activités de telle façon que la vie dans un complexe urbain devienne plus riche et que les conditions optima 4 Chaque famille a sa propre façon de vivre, facteur soient établies pour réaliser le futur.

3 C’est la science de la vie, la biologie, qui doit déterminer les normes exactes, précises et en contradiction totale avec la standardisation abusive.

indiscutables.

Problème du plus grand nombre • Jede Familie hat ihre eigene Lebensweise. Dieser • Es ist eine Lebensweisheit, die Biologie muss Faktor steht der übermässigen Vereinheitlichung genau, präzise und unbestritten die Normen L'habitat des hommes, de tous les hommes, völlig entgegen.

festlegen.

exprime l'esprit focal de notre société. Des « Each family has its own way of life — a factor ■ It is biology, the science of life, which must form hommes tout-puissants par le nombre, c'est totally in contradiction with slavish standard­ a concrete and inarguable basis.

la société du Plus Grand Nombre.

ization.

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La notion sans échelle du Plus Grand Nombre a sa propre manière de penser. Les chiffres se perdent, et ils sont remplacés par des faits : blanc, noir, jaune froid, tempéré, chaud pauvres, riches.

Il ne faut pas confondre Nombre et Plus Grand Nombre. Le Nombre a des limites, le Plus Grand Nombre n’en a pas. L'esprit du Plus Grand Nombre pose le cas de tous.

Tandis que le problème d'hier était celui de quelques-uns.

L'énorme progrès technique, les luttes sociales, les guerres de notre siècle, ont bouleversé totalement la hiérarchie des valeurs : limites frontières distances perdent leur importance, voire toute signification. La croissance du monde est uni* Pour les pauvres et les riches, pour les Blancs, les Jaunes ou les Noirs, aux pôles et aux tropiques, les mêmes besoins fondamentaux.

® Die Armen wie die Reichen, die Weissen wie die Schwarzen oder die Gelben aus aller Herren Länder haben die gleichen Grundbedürfnisse.

■ For rich and poor, for white, yellow or black people, from the poles to the tropics, the same basic needs hold good.

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verselle; les mêmes besoins, droits et devoirs se présentent simultanément en Chine, en Afrique, en Russie comme en Amérique.

L'homme d’aujourd'hui occupe de plus en plus la surface du globe. L'homme de demain aura besoin de plus de kilomètres carrés et de plus de KW/H.

Sous l’influence du Plus Grand Nombre, l'urbanisme, l’architecture, la technique et la technologie de la construction, tôt ou tard vont complètement changer.

Mais là est le problème, là est le danger.

Un architecte américain présente à Woods

son plan de création d'un centre de ville; il prévoit des autoroutes à six étages, des garages formidables, des buildings, une vision d'une vie effroyable et artificielle où la voiture est maître.

Woods lui demande : « Où est la place de l'enfant? » L'architecte pense que l'enfant n’a pas de place au centre de la ville. N'importe quel

poète aurait pu lui dire que la première vérité est celle-ci : « Pas d’enfant, pas de ville ».

Le problème est de savoir quel est le rapport entre la voiture, la ville et l'enfant.

Découvrir le rapport entre la ville, la voiture et l'enfant, mais qui vraiment peut le découvrir ?

Qui est le responsable?

Tout change, tout croît, tout se complique.

L'homme seul est dépassé. Les techniciens et les responsables sont hors d'échelle de la responsabilité demandée.

L'homme seul sera remplacé fatalement par l'équipe.

Et pour cela, Il faut former des hommes qui puissenttravailler en équipe, et qui parleront le même langage en apportant leurs disciplines complémentaires.

C'est une nouvelle hiérarchie qui se prépare, qui bouleverse la structure actuelle des responsables de la confusion et du désordre.

Candilis - Josic - Woods

* Bochum - Université de la Ruhr

Candilis, Josic, Woods, architectes A notre époque, où la spécialisation est poussée à l'extrême, le but d'une université doit être de donner une formation universitaire dans le sens étymologique du mot, c'est-à-dire une formation s'étendant à la totalité des disciplines. Les noyaux universitaires se sont toujours formés autour des lieux d'échange d’idées, tels que les places, et deviennent ensuite des rues, des quartiers, des villes entières (Quartier Latin, Heidelberg, Oxford, etc.).

• Bochum - Ruhr-Universität

Candilis, Josic, Woods, Architekten In unserer Zeit der scharf entwickelten Spezialisierung soll eine Hochschule eine gründliche universelle Bildung geben, d. h. eine Bildung, welche die Gesamtheit der Lehren umfasst. Die Universitätszentren haben sich immer in Orten gebildet, in denen Gedanken ausgetauscht wurden. Nachher wurden sie Strassen, Stadtviertel, ganze Städte (Quartier Latin, Heidelberg, Oxford, usw.).

• Bochum - Ruhr-University

Candilis, Josic, Woods, architects In our day when specialization is forced to the extreme, the aim of a university must be to provide a university education in the fullest sense ; in other words, an education covering the complete range of subjects. The nucleus of a university has always been based on an interchange of ideas — eventually extending into squares, neighbourhoods, whole towns (the Quartier Latin, Heidelberg, Oxford, etc.).

4 Francfort - Problèmes d’une ville au XXe s.

Candilis, Josic, Woods, architectes.

La ville, c'est l'expression des associations et des activités humaines telles que la production, la distribution, les échanges, la consommation, les communications, services et loisirs, etc. Pour que la ville, domaine des hommes en société, puisse favoriser ces diverses activités, il faut d'abord les connaître (analyse) et ensuite pouvoir les intégrer (synthèse).

1. Vue générale de la maquette 2. Maquette d’étude - Organisation de base 3. Niveau 1 - rez-de-chaussée • Frankfurt - Probleme einer Stadt im 20. Jrht.

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Candilis, Josic, Woods, Architekten Die Stadt ist der Ausdruck der menschlichen Gesellschaft und Tätigkeit, wie z. B. die Produktion, die Verteilung, der Austausch, die Verbindungen, der Verbrauch, Dienste, Freizeit, usw.

Diese verschiedenen Tätigkeiten muss man zuerst erkennen (Analyse) und dann integrieren (Synthese), damit die Stadt, Gebiet der menschlichen Gesellschaft, sie begünstigen kann.

1. Gesamtansicht der Skizze 2. Studienskizze - Grundorganisation 3. Höhe 1 - Erdgeschoss

Frankfort - problems of a town in the 20th century

Candilis, Josic, Woods, architects The town is the expression of all human contacts and activities — production, distribution, exchange, consumption, communications, services, spare-time activities etc. In order that the town, realm of mankind in society, can cater for these varied activities, one must first of all know them (analysis) ; and then know how to interpret them (synthesis).

1. General view of the model 2. Study model - Basic organization 3. Level 1 - Ground floor

1.

EBENE + SCHNITT B-B

3

* Marseille - La Viste

Candilis, Josic, Woods, architectes Ensemble de 1000 logements économiques, dont les 700 premiers sont construits. Les logements sont équipés de volets coulissants extérieurs.

Ces volets sont peints de la même couleur que les murs et donnent une expression extrêmement mobile aux bâtiments.

1. Plan d'ensemble ; 2. Plan type ; 3. Vue générale • Marseille - La Viste

Candilis, Josic, Woods, Architekten 700 der 1000 billigen Wohnungen sind schonfertig.

Die Wohnungen sind mit äusseren Schiebefensterläden versehen. Diese Fensterläden haben die gleiche Farbe wie die Mauern und geben den Gebäuden einen sehr beweglichen Ausdruck.

1. Gesamtplan; 2. Grundplan; 3. Gesamtansicht ■ Marseilles - La Viste

Candilis, Josic, Woods, architectes A scheme of 1000 lower income group homes, of which the first 700 have been built. The flats are fitted with external sliding shutters which are painted the same colour as the walls, giving the building a continually mobile expression.

1. General plan; 2. Typical plan; 3. General view

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Photos : Karquel, Frechon, P. Joly, V. Cardot

NORD

TOUR

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LOGTS

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