Les plantations dans le cimetière Pflanzen im Friedhof Plantations in Cemetery

Il n'est pas habituel de publier dans une revue d'architecture des extraits d'un ouvrage à paraître. Les vicissitudes de l’édition en sont la cause. Un auteur en quête d'éditeur, c'est un nouveau personnage de Pirandello. Reconnaissons que le sujet n'est pas de ceux qui attirent les foules et par conséquent les éditeurs. Si certains acceptent d’en parler, c'est pour commenter la mort des autres. Faiblesse humaine certes, mais bien compréhensible. « Votre dernière demeure»: le titre est volontairement accusateur. Il doit l'être surtout pour les Français qui, jusqu'à présent, ont la dernière demeure qu’ils méritent ! Les Suisses depuis plus de cinquante ans ont réagi et, partant d’une situation équivalente, ont maintenant les cimetières les plus remarquables de l'Europe. C'est pourtant l'excellente revue annuelle suisse « Formes + Fonctions », revue d'urbanisme, d’art et d'architecture, qui m'a demandé de publier un extrait de mon ouvrage. On ne pouvait mieux annoncer cette édition prochaine.

« Formes + Fonctions », cela n'imposait-il pas le choix du chapitre... Il nous a semblé que celui consacré à la végétation dans le cimetière répondait à ce double impératif (chap. 16) \ A la beauté des formes matérielles s’allient des fonctions de caractère plus spirituel qui font que la végétation constitue le cadre idéal des enclos de la mort. Les illustrations y sont nécessairement abondantes; les lecteurs auront ainsi un aperçu des patients travaux de Dominique Jankovic qui assume la responsabilité de cette partie de l'ouvrage 2. Peut-on parler de la mort sans un effort parallèle de présentation alliant précision et qualité dans la dignité?

R.A.

La végétation existante ou la végétation possible sur le terrain ont une importance considérable pour le choix de la composition et l'effet final du cimetière paysager.

Le terrain peut être boisé en totalité ou en partie. Suivant les essences, le nombre et l'état des sujets, la composition peut exiger des éclaircies d'air et de lumière, dans l'intérêt même de la végétation, pour la croissance des buissons, haies et gazon, mais plus encore pour pouvoir grouper quelques tombes dans un sol extirpé de racines.

Si le terrain ne comporte que des arbres isolés, il faut les préserver. De toute manière, ils sont utiles. Ils peuvent composer 1 Consulter à la fin du volume, dans la chronique bibliographique, le sommaire de l’ouvrage.

136

2 II faut rappeler que, le format de l'ouvrage étant 21 x27 cm à l’italienne, la présente mise en pages a été laissée aux soins de la revue.

l'ébauche d'un cadre végétal, en attendant que les plantations atteignent à leur plein épanouissement, où ils trouveront ou non une place définitive — où ils pourront constituer les éléments d’appoint qui mettront en valeur telle optique recherchée. Pour cela il est indispensable de les avoir fait figurer sur le levé du géomètre, d'en déterminer le volume à l'aide de photos aériennes, d'en bien noter l'essence et la coloration, cependant que, par les croquis ou photos au sol, on aura étudié l’agencement perspectif auquel ils pourront se prêter.

Si le terrain est complètement nu, le décor végétal està créer de toute pièce. C'est toute une méthode d'agronomie arboricole et végétale qu'il s'agit d'appliquer en ce cas: contrôler de très près les qualités du sol pour connaître les espèces susceptibles de prospérer, noter l’humidité relative de certaines parties, recueillir les indications fournies par les photos d'avion ainsi que certains détails topographiques, étudier l'orientation, les vents dominants et les micro-climats, facteurs hostiles ou favorables à tel type de végétation.

Ces efforts complexes mueraient à grandpeine l'architecte en ingénieur-agronome s'il n'était fort heureusement aidé par la présence de la végétation voisine. Tout lui commande de ne pas s’écarter des éléments qui vivent à proximité. Leur présence est une garantie d'adoption séculaire. Certes, une étude pédologique éventuelle peut permettre d’entrouvrir davantage l'éventail végétal d’un sol. Il faut néanmoins rester prudent et n’adopter que très accidentellement les essences non autochtones.

On ne peut guère minimiser le rôle des plantations dans une composition. Sans en être l'élément dominant, leur rôle multivalent, protéiforme, en fait, dans une œuvre de ce genre, l'auxiliaire le plus précieux: elles permettent d’harmoniser des données parfois contradictoires : suggestions du terrain, nécessité des routes, respect des perspectives, localisation des bâtiments.

Elles jouent souvent les bonnes fées qui pallient les disgrâces natales; elles ne doivent jamais être perdues de vue, dans leur état comme dans leur devenir.

L'expérience nous conduit à décomposer en trois phases l'étude des plantations.

Au stade de l'avant-projet, il faut, semblet-il, penser en trois dimensions, avec, en outre, l’adjuvant de la couleur, le problème des plantations, afin de le replacer dans la vision générale de la composition. Critère architectural beaucoup plus qu’agronomique, bien entendu, mais qui correspond au panorama optique d'un homme debout dont le regard, comme devant une maquette, distingue les plans qui laissent passer la vue, ceux qui imposent des obstacles, ceux qui peuvent ménager des transparences.

Au moment de dresser le projet, il faut préparer avec un spécialiste une première sélection des essences qui figurera au devis descriptif et qui concrétisera les futures plantations.

Enfin, lors de l'exécution, et après échange de vues avec le représentant de l'entreprise, intervient le choix définitif des essences, prélude à la soumission par l’entreprise de plans partiels où les implantations végétales sont assignées à paraître suivant l’identité et le terme choisis.

On comprendra l'intérêt de cette démarche progressive si l’on songe aux difficultés qu'il y a à respecter les intentions originelles du compositeur tout en tenant compte des besoins particuliers du cimetière et — gageure peut-être pour le romantisme allemand — de certaines incompatibilités entre les tombes et les arbres. Il ne s’agit pas de futilités comme on pourrait être tenté de le croire. Examinons-en le détail. Les époques de floraison peuvent jouer un rôle: simultanéité ou décalage ont leurs avantages respectifs. La hauteur des branches favorise ou annihile tel genre d’effets : branches élevées pour recherches de transparences ou de cheminements ombragés, branches basses accusant en creux, par réflexion, les surfaces lisses, à peine ondoyantes des bassins, des étangs ou gainant de verdure les eaux des fontaines.

L’impératif de la Toussaint ne peut guère moins être négligé: sous nos latitudes, le grand rendez-vous des vivants et des morts aux premiers jours de novembre ne peut pas avoir lieu uniquement dans le dépouillement automnal, fût-il lamartinien, des arbres à feuilles caduques: des résineux doivent être prévus qui contribueront à préserver le schéma de la composition. Les gazons exigent un entretien attentif — au point qu'il peut être avantageux, dans certains cas, de les remplacer par des lierres. Le problème des racines est de ceux qui feraient douter de tous les liens que l’imagination populaire et poétique s'est plu à tisser entre l'homme et l'arbre.

« Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts » est peut-être pour le chêne de La Fontaine une référence de majesté; c'est à coup sûr, pour l'urbaniste, une difficulté supplémentaire, voire un paradoxe.

Car aucune inhumation véritable ne peut se faire à proximité d’un arbre existant.

Une racine coupée signifie une branche qui meurt. Et même si l'arbre est planté après la première inhumation, il rend pratiquement impossible des inhumations ultérieures.

Pourtant les rares plantations de nos cimetières actuels ont été faites dans ces conditions et — excès d'honneur — elles ont, dans leur spontanéité sans calcul, sauvé de la sinistre régularité les pauvres quadrillages auxquels nul ne songeait à appliquer le terme de composition.

La proximité des tombes oblige donc à considérer différemment les arbres à racines pivotantes et les arbres à racines traçantes. Mais les racines ne sont pas seules à compter: les branches importent également. La taille des arbres, toujours délicate, ne doit pas être gênée par les monuments qu'ils abritent.

L’entretien simultané des allées et des plantations ne permet pas non plus le choix de n'importe quelles essences d'arbres ou d'arbustes. Le long des allées, ne l'oublions pas, circulent souvent des canalisations d'eau: d’où la distinction entre allée absorbante sans caniveau et allée imperméable avec un ou deux caniveaux. A des données aussi différentes correspondent des choix d’arbres fort éloignés.

Il faut, enfin, songer aux diverses saisons, pour que l'hiver ne dénude pas entièrement la composition ou n'y creuse des vides trop marqués: l’ossature doit rester indiquée, soit par des arbres de haute tige, soit par

des arbres à feuilles persistantes. De ce point de vue, on ne négligera pas de connaître l'âge de maturité des essences implantées.

Le choix des fleurs requiert aussi beaucoup de jugement et de réflexion pour éviter des effets trop voyants et une trop grande diversité de couleur sur des espaces restreints.

L'austérité, à tout le moins la gravité des lieux, proscrit les exubérances florales des plantes exotiques: nous ne sommes point ici dans un paysage du Douanier Rousseau !

Cependant il est concevable de profiter du vaste ensemble de plantations qu'exige un cimetière d’une quarantaine d'hectares pour traiter certaines parties en jardin botanique susceptible d’avoir une valeur éducative, voire d'être l'objet de visites organisées d’établissements d'enseignement.

Les plantations conseillées aux concessionnaires peuvent faire l'objet d'une étude d’ensemble et figurer dans la réglementation.

Faut-il dire enfin que, ces excellentes dispositions une fois prises, l'optimisme en matière de décoration florale ne nous paraît pas de rigueur? Toute une éducation du public reste à faire, qui demandera combien de temps? Combien d'années, combien de lustres faudra-t-il pour que meurent avant d'éclore ces fleurs en perles, porcelaine ou plastique où le mauvais goût se complaît comme dans une esthétique de bazar? Ce n’est que sur ces jonchées d’artifice et de pacotille que pourra prendre un sens le souci de sélectionner les plantes et les couleurs.

Robert Auzelle Dans les cimetières paysagers, les plantations ont essentiellement pour but de cloisonner les espaces et doivent en conséquence contribuer à une harmonie visuelle. La connaissance de certaines lois optiques est donc primordiale pour la composition. D'après divers ouvrages spécialisés et notre propre expérience, nous en présentons ici les principales : 1

Pratiquement, le champ de vision de l'homme, d'un seul œil retenu immobile, embrasse la surface de l'ongle du pouce, bras allongé, ce qui correspond à un cercle déterminé par les rayons visuels faisant un angle de 1 ° par rapport à l’axe passant par son centre (d'après Neufert).

2

Mais l'œil humain est mobile, ce qui lui donne, tête immobile, un champ de vision de 54° à l'horizontale et de 37° à la verticale dont 27° au-dessus du plan visuel horizontal et 10° audessous. La distance minimum d'un objet, pour en avoir une vue complète, est égale à la dimension à l'horizontale de cet objet ou au double de sa hauteur au-dessus du plan horizontal (d'après Neufert).

3 Un schéma pratique donne les rapports entre la

distance et la hauteur perceptible. A l’horizontale, la mobilité de la tête, ajoutée à la vision binoculaire, permet aisément un angle panoramique de 180° (d'après André).

Plus complexes sont certaines lois élémentaires de perspective.

4 Le relief du sol se modifie en apparence suivant la position de l’observateur: en A ce dernier perçoit le mieux les différents gradins de la montagne, la colline H s'aplanit en apparence, il perçoit suffisamment la végétation D de la succession de plaines et de collines en direction de F. Au contraire, l’observateur en B perçoit la colline H d'une façon plus impressionnante, ignore le relief et la végétation au-delà et regardant vers le sommet G, n’en distingue pas l'altitude réelle, trompé par les saillies successives C et E se masquant les unes les autres (d'après André).

5 Les effets perspectifs par réflexion sur les surfaces d’eau dépendent de la position où est conduit l'observateur et du relief entourant la surface réfléchissante: ainsi l’observateur en A ne reçoit que le reflet du ciel sur le plan B alors que tout le relief et la végétation de la rive D se reflètent sur le plan C (d’après André).

Ces quelques lois élémentaires offrent une multitude de choix suivant ce que l’on veut accuser ou adoucir, encadrer ou dissimuler, combiner ou séparer. Nous en présentons des applications pour : 6

éviter une clôture apparente qui réduirait l’ampleur du paysage.

7 dissimuler une allée dont le revêtement interromprait l’étendue colorée d’une pelouse fleurie d’après André).

1 bis 7 In den Landschaftsfriedhöfen sind die Pflanzungen besonders geeignet, die Räume abzuteilen.

Folglich müssen sie zu einer SehÜbereinstimmung beitragen. Kenntnisse gewisser optischer sowie einfacher perspektivischer Gesetze sind also von grösster Bedeutung.

1-7 In orderto obtain a successful subdivision and the creation of a certain visual harmony in the planting of graveyards, the designer must take into account certain optical rules and the elementary laws of perspective.

137

B

C

8

4 garder une certaine discrétion à des éléments définitivement fixée, ou constituant une étape matériels extérieurs aux préoccupations des visid'une progression dans le temps d’un même teurs ordinaires, ainsi que cela a été projeté pour paysage, laissant d'abord passer la vue (A) ; les caveaux provisoires du cimetière de Clamart.

imposant ensuite des obstacles (B) ; ménageant Parallèlement aux lois de la vision, de bonnes enfin des transparences (C).

connaissances en botanique sont nécessaires au choix précis des plantations. Les espèces végétales, déterminées par le climat et la nature 8 bis 11 du sol, doivent être également choisies en tenant • Auch gründliche botanische Kenntnisse sind compte des formes et des tons soulignant l'effet nötig, die die richtige Wahl der Pflanzungen erdésiré, comme dans les exemples: möglichen. Die durch das Klima und die Bodenverhältnisse bedingten Pflanzenarten werden zu9 gleich solche Formen und Farben haben, dass d'un monument en bout d’allée, accusé par la sie die gewünschte Wirkung unterstreichen (9 verticale.

und 10). Durch die Schnelligkeit des Anwuchses 10 der Holzarten drängt ausserdem die Zeit ihre d'un monument clair se détachant par contraste Eigengesetze auf (11).

sur une masse sombre.

S’ajoutant et se combinant à ces trois dimensions, la quatrième, le temps, impose ses lois propres, 8-11 en fonction de la rapidité de croissance des ■ At the same time, a good knowledge of botany essences, de leurs formes et couleurs successiis essential to the choosing of plants, particularly ves, de leurs périodes de floraison.

with regard to their climatic suitability, their form 11 and colour and the type of soil (9, 10). Besides Ainsi trois formes de composition visuelle peu­ this, the weather plays its part in determining the vent être envisagées; chacune d’elles étant rate of growth of the different species (11).

15

age

70 ans

110

* La coloration des essences dans sa grande variété, élément essentiel de l'harmonie visuelle, exige une bonne connaissance du cycle annuel des plantations. Au cimetière de Clamart, de l'automne 1961 (fig. 13) au printemps 1963 le long du même chemin, les arbres et arbustes ont poussé; les feuillages et les bordures fleuries ont changé de couleurs suivant les saisons.

Par opposition et association harmonieuse d'espèces à feuilles caduques et à feuilles persistantes, de volumes et de formes, le paysage s'anime en profondeur (fig. 15). La densité et la

variété forment une clôture vivante des espaces S. R. Badmin, de l'orientation de la lumière, de dégagés autour d'une fontaine, centre d'un futur l’époque de l'année.

parcellaire de tombes. Quelques arbres légers encadrent la large pelouse autour du monument 12 bis 16 (fig. 12). Les premiers plans sont traités avec • Die Färbung der Holzarten fordert eine gründliche richesse, les seconds plans avec une variété de Kenntnis des Jahrkreises der Pflanzungen masses et de couleurs, les horizons en silhouette (fig. 14).

12-16 La composition étudiée par le jeu des couleurs ■ The proper use of the available colour effects en plan doit également tenir compte de la modiwithin the different species requires a good fication des silhouettes tributaires du degré de knowledge of the annual growth and planting croissance des plantations (fig. 16, d'après cycles

139

140

A Si l'on découvre de très beaux arbres dans les anciens cimetières, le quadrillage du parcellaire les cantonne en alignements géométriques rigoureux encadrant l'amoncellement hétéroclite des tombes. La conception contemporaine des cimetières-parcs permet de larges étendues de calme (fig. 17, Clamart) et une souplesse de composition et d'effet (fig. 18, Clamart) poussée jusqu'au moindre détail — entourage au sol d'un groupe d’arbres (fig. 20, Schlosspark de Stuttgart), échantillonnage de suggestions pour les plantes tapissant les tombes — que ce soit à l’échelle d’une vaste pelouse sur laquelle se détachent les silhouettes pittoresques d'arbres isolés (fig. 19, cerisierspleureurs au Fermont Park de Philadelphie), à l’échelle d’une tombe et jusqu'à l'échelle d’un pavage isolant des carrés de plantes basses savamment élaborés (fig. 21, jardin d’une clinique aux environs de Zurich).

17 bis 21 • Die heutige Auffassung der Park-Friedhöfe erlaubt ruhige, weitausgedehnte Räume sowie eine grosse Geschmeidigkeit der Zusammensetzungen und der Wirkungen.

17-21 ■ The modern conception of the graveyard inspires a feeling of calm and a flexibility of composition and effects.

MARRONNIER AESCULUS FLORE PLENO

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LES ESSENCES

LE VOLUME GENERAL

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foncé

SAPIN ABIES PECTINATA d 8

foncé

/fS 0% * Les dossiers d’exécution exigeant un grand nombre de reproductions, un graphisme monochrome s'avère plus pratique pour les plans de plantation. Nous présentons deux essais consécutifs de représentation schématique de la végétation. Le premier, conçu en collaboration avec M. G.-M. Gratigny, a déjà paru en janvier 1942 dans la revue « Urbanisme ».

■ Preliminary study with a schematic representation of the vegetation (in collaboration with G.-M.

Gratigny).

LA COLORATION DU FEUILLAGE

LA HAUTEUR MOYENNE TOTALE

• Erster Versuch einer schematischen Darstellung der Vegetation (in Zusammenarbeit mit G.M.

Gratigny).

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* Ce second essai normatif, mis au point en 1960 Vu les nombreuses variétés et l'obligation d’une en collaboration avec M. Luiz Cunha au cours nomenclature détaillée pour les dessins définitifs, de nos travaux au Portugal, facilite encore plus on pourrait se borner à ne distinguer en graphisme que la hauteur, le diamètre, la persistance que le premier la lecture d'un plan de plantation et est également plus séduisant de graphisme.

du feuillage et sa coloration, à l’exclusion de la Toutefois, il est plus délicat d'exécution.

préciosité distinguant espèces et variétés.

Nous devons signaler par ailleurs que, bien qu’ayant remis en français par ordre alphabétique • Zweiter Normversuch (in Zusammenarbeit mit les noms vernaculaires, nous n'avons pas cru Luiz Cunha) devoir en changer le choix des espèces et variétés plus spécialement adaptées au Portugal — tels les numéros 6, 17, 18 et 25 alors que l'érable, « Second study (in collaboration with Luiz Cunha) l'acacia, le sapin sont omis.

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4 Les deux stades d'étude terminaux de la composition végétale se concrétisent en graphismes différents. Pour le projet d’agrandissement du cimetière de Firminy, le plan de conception de l'architecte utilise une expression graphique ne déterminant que les options générales.

• Erweiterungsplan des Friedhofes Firminy • Project for the extension of the cemetery at Firminy

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* Ce n'est qu'après des échanges de vue détaillés avec les spécialistes (jardiniers paysagistes, pépiniéristes ou entrepreneurs) que ces derniers dresseront le plan d'exécution définissant le choix des essences avec toutes les précisions de forme, de coloration, de persistance et de cycle de floraison qu'implique la nomenclature latine ainsi que, complété du devis, la pérennité en fonction du climat, du sol, et par comparaison avec les espèces indigènes — et la maturité des plantations en fonction de certains effets que l'on désire obtenir dès le début, allées ou encadrements solennels.

• Ausführungsplan der Erweiterung des Friedhofes Firminy 144

■ Working drawing for the extension of the cemetery at Firminy

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C.F.

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* Le cimetière de Clamart, à la fois plus agreste et • Schematische Auffassung der Pflanzungen im plus élaboré, a été divisé en trois tranches de Friedhof Clamart réalisation dont seule la première a été entièrement exécutée, la deuxième, plus boisée, autour de ■ Lay-out study of the planting at the cemetery of l’ossuaire nécrologe, étant plantée en pépinière.

Clamart Le schéma de conception des plantations de cette première tranche, antérieur au plan d’architecte proprement dit, était complété d’un bref descriptif par zone (de 1 à 8) précisant quelques options de détail, en harmonie avec la coloration des bâtiments, des voies, du monument collectif, avec les genres, styles et ambiances différenciés pour Dessins R. Auzelle, D. Jankovic Photos D. Jankovic, B. Aubert, J. Simon les cheminements, parcelles, esplanades, bordures et clôtures.

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PLAFONDS

145