Lettre d’Italie: urbanisme Brief aus Italien: Städtebaukunst News from Italy: Town-planning Nouveau centre directorial, Turin
Neues Zentrum, Turin New Center, Turin
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(Concours national) Premier prix : Mario Bianco, Gabriella Esposito, Roberto Maestro, Sergio Nicola, Antonio Quistelli, Ludovico Quaroni, Nello Renacco, Aldo Rizzotti, Augusto Romano « La situation du nouveau centre de direction est presque idéale. Il se trouve en effet à 1500 m seulement de la gare de Porta Nuova et de la rue Roma, à 1800 m à vol d'oiseau de la place Castello, à 1000 m de la place Statuto. Le terrain est effleuré par la ligne de chemin de fer reliant Turin à l'arrièrepays italien et aux frontières française et suisse. Il y a lieu aussi de penser à ce que la ville de Turin deviendra dans une Europe unie, dont la puissance économique sera plus grande. Les plus importantes artères citadines est-ouest et deux grandes liaisons nord-sud aboutissent déjà au centre. De plus, on prévoit à l'est une « express-way », liaison rapide entre le centre, les autoroutes nord et sud et l’aéroport. Nous croyons qu’il ne serait pas facile de trouver une situation aussi favorable dans d’autres villes... ».
Les architectes ont voulu éviter certains défauts et certaines solutions considérées inadéquates, telles que la construction de bâtiments séparés selon leur utilisation, par exemple les bureaux de direction, car ceuxci resteraient déserts durant plusieurs heures par jour; la dissémination des édifices sur tout le terrain, parce qu'elle impliquerait des trajets trop longs et la perte d'un «centre d'attraction»; la répétition d’éléments architecturaux donnés, qui équivaudrait à monotonie; les grandes places et rues monumentales, considérées dépassées ; les parcs à voitures sur de grands espaces à ciel ouvert, parce qu’ils sont désagréables et peu commodes; la réduction du thème d’urbanisme à un simple thème architectural selon une trame unique.
Ces constructeurs ont tenté de résoudre les nombreux problèmes particuliers tout en créant un ensemble qui tienne compte des nombreuses expériences étrangères, auxquelles il voudrait éventuellement être supérieur. Mais ils ont aussi voulu satisfaire aux exigences culturelles d'un « towndesign » adapté aux temps modernes, donc non seulement aux éléments quantitatifs d’aujourd'hui mais aussi aux qualités que doit avoir la Turin d’aujourd’hui.
Trois noyaux sont prévus. Le noyau central, le plus grand, est destiné aux fonctions de direction privées, commerciales, récréatives, étroitement liées donc à l'utilisation du temps libre. Le noyau septentrional concerne les fonctions administratives. Le noyau méridional enfin est réservé aux hôtes (hôtels, centre de congrès) et au séjour.
Les trois noyaux seront reliés entre eux par le métro et par des chemins pour piétons
en partie mécanisés, surtout en ce qui concerne la liaison entre les noyaux du nord et du centre, qui peut se faire soit à ciel ouvert à travers le grand parc soit à l'abri par le viaduc. Le centre est relié à la ville et au pays par le réseau de communications précité, qui le pénètre. La circulation et le « parking » seront organisés de différentes manières, mais surtout selon le système souterrain.
Chaque noyau a un caractère propre et c'est intentionnel. Le noyau central aura des gratte-ciel de 120 m surgissant de puits
variables dans le cadre d’un système à plaques, hautes au maximum de 25 à 30 m et perforées à plusieurs endroits pour obtenir des ouvertures de perspective. Les plaques vont en dégradant vers l'extérieur et finissent en vastes terrasses et espaces gazonnés. La forme de cette «acropole» varie, mais l'articulation planimétrique des gratte-ciel respectera les deux directions orthogonales typiques de Turin. Le noyau du nord comprendra des bâtiments et des terrasses horizontales (35 m de hauteur
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maximum), dégradant vers le sud et se terminant par une plaque plane qui reliera les deux noyaux entre eux, sorte de moderne «forum» ou «agorà». L'architecture du dernier noyau enfin naîtra directement de la verdure du parc. La hauteur ne dépassera pas 35 m et les constructions seront très variées, mais toutes sur pilotis ou sur plaques surélevées. Toutes ces différentes architectures contiendront des éléments communs, afin que chaque noyau rappelle les deux autres.
« Les volumes choisis veulent remplir toutes les exigences de perspective dérivant de l'emplacement particulier de l'ensemble et de ses éléments. Le centre est en effet à la métropole moderne ce que la place était aux villes italiennes du Moyen Age. Les contrastes dominent dans les deux cas: les couleurs, les dimensions, l'esprit seront différents sous le même ciel, avec le même arrière-plan lointain des montagnes. La conception cartésienne unit le tout, la ville et son centre, acropoles de la vie moderne ».
Photos Moncalvo
Lettre d’Italie: architecture Brief aus Italien: Architektur News from Italy: architecture Institut de recherches à Ivréa
Laboratorium, Ivréa Laboratory, Ivréa Alberto Galardi, architecte.
L'Institut biologique de recherches Marxer à ivréa, se compose de quatre nouveaux édifices d’une superficie totale de 10 000 m2.
Ces quatre édifices sont destinés à:
scope électronique qui est installé dans les souterrains de la partie « virologie ».
2. Etablissement: édifice où sontfabriqués uniquement les produits dérivés des expériences scientifiques du laboratoire et largement expérimentés.
L'établissement est unique en son genre par la complète automatisation de son outillage.
Les. produits biologiques et synthétiques sont mis à disposition des médecins par une grande organisation commerciale.
3. Laboratoire de synthèses: édifice où sont faites les expériences de synthèses; est situé sur un emplacement à niveau plus bas et situé en un corps comprenant en outre les cages des animaux.
1. Laboratoire de recherches : dans lequel
les savants et techniciens italiens et étrangers font leurs expériences, afin de trouver de nouveaux produits pharmaceutiques, profitant de l'outillage scientifique dont est doté richement le laboratoire. Le laboratoire possède entre autres un très moderne micro246
4. Conciergerie et locaux d’installations techniques : tous les édifices sont liés entre
eux par une maille de canaux souterrains et par des moyens mécaniques. Pour des raisons géologiques, les édifices sont élevés sur le radier des fondations. La structure
est entièrement en ciment armé, les planchers sont croisés, les extérieurs sont en béton brut, particulièrement soignés, réalisés avec des caissons de bois lisse et enduits.
Les ferrements sont en aluminium type VisSecurit.
Outre l'aluminium ont été utilisées des finitions métalliques en acier inoxydable.
L’éclairage zénithal est réalisé par une coupole en perpex, élevée sur cylindres réalisés à part en béton armé.
Les cloisons sont réalisées en aluminium, cristal et Formica.
Les sols et les cloisons internes sont revêtus de grès céramique en bleus divers.
Les douches, la fontaine et autres détails d’intérêt particulier sont réalisés à part en béton damé avec caissons de gypse.
La fabrique est entourée d’un jardin d’une superficie de 70 000 m2 environ et dont l'étude a été conçue en unité avec la construction.
L’organisation architectonique dans le paysage sub-alpin est particulièrement intéressante.
(photos S. Dino)