Eglise St-Jean Döttingen St. Johannes Kirche, Döttingen St. John Church, Döttingen

Hermann Baur, architecte FAS/SIA Hans P. Baur, collaborateur

200

L'église est la dernière partie construite d'un plan d'ensemble — comprenant écoles, places de sport, cimetière, église et cure — projeté par l’architecte en 1940. Elle représente, dans sa conception générale, le projet d’un concours organisé en 1945. Mais une interruption de 12 ans n’a pas permis la conservation architectonique de toutes les parties.

Un vaste toit recouvre le bâtiment. Il s'abaisse unilatéralement vers la pente, abrupte en direction du sud et de l'ouest. Le mouvement permet une intégration meilleure de la construction. Cette asymétrie a été réalisée dans l’espace et architectoniquement.

L'entrée de l'église se trouve sur le côté.

Elle donne sur une cour couverte d'où la vue est admirable. Ce haut vestibule est en soi un portail. On a donc pu renoncer à un enrichissement de la porte. Elle est entièrement en verre.

A l’intérieur la voie conduit, sous la galerie du chœur, aux fonts baptismaux, abaissés d’une marche. A cet endroit, l'espace s’ouvre grand en direction de la place de l’église. Relié au monde extérieur, il l'est d’autant plus que la fontaine sacrée se voit du dehors déjà. En se tournant vers l'avant, dans la descente de la nef, l'œil est tout d’abord attiré par l'autel de pierre, baigné d’une lumière filtrée tombant de la droite.

A cette partie de hautes fenêtres, librement ordonnée par des lamelles, correspond en face la chapelle de semaine, à toit descendant bas.

Parties murales ouvertes et fermées, ombre et lumière, ascension et chute sont ainsi dans un équilibre flottant où apparaît, comme l'essentiel, l’autel.

Diagonalement en face de la grande entrée se dresse la tour. Deux données simples inspirent sa forme : elle est étroite et élancée par compensation à la largeur du corps de bâtiment. Elle abrite la chambre des cloches.

Avec ses lamelles de chêne qui en font le tour, elle exprime lapidairement sa fonction : elle est l'habitacle sonore des cloches.

L’autel est de Paul Speck, les fonts baptismaux de Pino Selmoni. Armin Hofmann a créé les intarses du sol d'ardoise.

201