Architektur und Mensch-Sein * Zeit sich häufender Veränderungen, die gezwungenermaßen eine nochmalige Überprüfung der Schöpfungskonzepte mit sich bringen.
* Neuer Lebensrahmen : ein gutes oder schlechtes Verhältnis zwischen Produktion und Verbrauch bilden die zeitgenössischen menschlichen Verhältnisse : der Lebenskreis wird sich verändern und damit die Rhythmen, die ihn bilden, und damit auch der Rahmen unseres Lebens. Das Mensch-Sein muß aufhören eine «touristische Anekdote » zu sein. Die Straße, neue Transportmittel und eine Form des freien, umformbaren und transportablen Wohnens müssen wieder erfunden werden ; die Zwecktrennung, die durch das Zonenwesen eingeleitet wurde, muß verschwinden.
Einfügung neuer Lebenselemente in einen althergekommenen Rahmen : Maß ohne Komplexe. In gewissen Fällen ohne Zögern die Struktur des bestehenden Milieus ändern.
* Schlußfolgerung : der Mensch, dessen Handlungen und Ausbildung des Geistes (Kenntnisse) sich weiterentwickeln und Änderungen erfahren, wird einen neuen Lebensrahmen benötigen, der mit dieser Entwicklung im Einklang steht.
Architecture and the human environment We live in an era of radical change and must revise our concept of creation.
A new framework for living: the accord or otherwise between producer and consumer is the basis of the present day human environment. The essential cycle will change and with it the rhythms of which it is composed and the framework for living. The human environment must cease to be a "touristic cliché." The street must be re-discovered, new forms of transport invented and a new conception of the dwelling developed, which is open, transformable and transportable. The functional segregation brought about by zoning must be abandoned.
A life composed of new elements must be adapted to an existing framework, although where necessary, the existing structure must be changed.
In conclusion, man, whose way of life and culture are in a state of evolution and flux, must have an environment tailored to his needs.
L’architettura e il mezzo umano Epoca di cambiamenti, che provocano obbligatoriamente la revisione dei concetti di creazione.
Ambiente di vita nuovo : l’accordo o il disaccordo fra produzione e consumo costituisce il mezzo umano contemporaneo ; il ciclo vitale sarà modificato, quindi anche i ritmi che lo compongono, dunque pure l'ambiente di vita. Il mezzo umano deve cessare di essere un « aneddoto turistico ».
Occorre inventare la strada, nuovi mezzi di trasporto, una forma d'abitazione libera, trasformabile e sopportabile. La segregazione funzionalista generata dallo « zoning » deve scomparire.
Inserzione di elementi nuovi di vita in un vecchio quadro : aver misura senza complessi. Non esitare in certi casi a modificare la struttura del mezzo esistente.
Conclusione : l'uomo, i cui atti e la cui cultura (conoscenze) evoluiscono e subiscono mutazioni, esigerà un ambiente di vita corrispondente.
La arquitectura y el medio ambiente humano * Epoca de cambios que en su conjunto conducen obligatoriamente a la revision de los conceptos de creación.
* Cuadros de vida nuevos : la concordancia o la incongruencia entre la producción y la consumación constituye el medio ambiente humano contemporàneo : el ciclo vital cambiarà, asimismo los ritmos que lo componen y el cuadro de vida. El medio ambiente humano debe cesar de ser una « anècdota turistica ». Es preciso inventar la calle, inventar nuevos medios de transporte, inventar una forma de habitación-vivienda libre, transformable y transportable ; la segregación funcionalista engendrada por el « zoning » debe desaparecer.
* Inserción de nuevos elementos de vida en un cuadro antiguo : moderación sin formar complejos. No se debe titubear en ciertos casos para cambiar la estructura del medio ambiente existente.
* Conclusion : el hombre cuyos actos y cultura (conocimientos) evolucionan y sufren mutaciones exigirà un cuadro de vida adecuado.
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L’architecture et le milieu humain lonel Schein
« La vérité sera toujours nouvelle » G. Apollinaire L’époque de changements totalisants qu’est la nôtre entraîne, obligatoirement, une révision des concepts et des conceptions de création en général et de la création architecturale en particulier.
Si jusqu’à maintenant presque tous les théoriciens préconisaient une prise en considération majeure et une « préservation systématique » du milieu humain existant — ce qui donnait à l’architecture un rôle constatatoire, sans progrès « implicite » —, il faut aujourd'hui se rendre à une évidence primordiale: l’architecture contemporaine (plus fortement encore celle de demain) contient, en même temps que sa création propre, celle du milieu humain qu'elle implique.
Deux approches du problème existent: a) création de cadres de vie nouveaux (les mots: ville, village, agglomération, cité, n’ont plus de sens) sans qu'un milieu humain pré-existe; b) création de cadres de vie nouveaux, dans un cadre construit et dans un milieu humain déjà définis.
Analysons-les.
a) La première hypothèse sera certes la plus répandue dans les décennies à venir, qu'il s'agisse de pays sur- ou sousdéveloppés, riches ou pauvres, à régime capitaliste ou communiste. L’exigence de création de cadres de vie nouveaux est contenue danstous les progrès, qu’ils viennent d'en haut ou d'en bas, et dans quelque forme technique que cela soit.
Cette nouvelle création correspond à un éventail de besoins précisés dans un programme défini pour permettre la réalisation architecturale.
La réalisation architecturale est l'œuvre d'une équipe pluridisciplinaire qui exprime un moment de « création » qui devient le « cadre de vie » d'un ou plusieurs groupes humains connus ou inconnus.
L’accord ou le désaccord — le degré d'intensité de l'osmose ou du refus entre la chose construite et le groupe humain — autrement dit l’accord ou le désaccord entre la production et la consommation constitue le « milieu humain » contemporain. Ma démarche, aussi «barbare» qu'elle puisse paraître à certains, n'est nullement fausse. Elle procède d'un processus aujourd’hui profondément assimilé. Le terme de « production architecturale » a un sens créatif implicite ; « produire » de l'architecture c'est imaginer et réaliser le cadre de vie. Comme ce cadre doit être imaginé et réalisé à une
Prise de possession du milieu Inbesitznahme der Umgebung The acceptance of environment
très grande échelle, encore inconnue, satisfaisant de larges besoins existants et suscitant de nouvelles familles de besoins — il est obligatoire d’aboutir à des éléments constitutifs de ce cadre qui soient « produits » suivant une gamme de « possibles déterminés » et qui une fois distribués, mis en œuvre, et rendus consom mables.deviennentdéterminants!
C'est ce dernier facteur en définitive qui conditionne ie milieu humain. Certes, le « déterminisme » architectural a toujours existé, mais n'oublions pas, ce fut à une échelle infiniment petite par rapport aux groupes humains. La construction d'un palais, d'une église ou d’un ensemble monumental a toujours déterminé le milieu humain mais avec un total et très étroit «a priori»; en plus de cela, la construction d'éléments précités représentait toujours la volonté d'un homme (prince ou pape) ou d'une classe sociale dominante. Les caractéristiques du milieu humain étaient toujours préméditées au bénéfice d’une élite restreinte.
C’est ce qui explique pour nous la fausseté des positions adoptées par la plupart des penseurs qui assimilent naïvement milieu humain et architecture populaire, ou spontanée, ou ...traditionnelle.
La rupture se situe là ! Entre le port de pêche du sud de l’Italie, l’image en Kodachrome que les agences de voyage en ont fait et la réalité d'un cadre construit nouveau : il arrive très souvent qu'à cause des photos en couleurs et des agences de voyage l'architecture nouvellement construite soit une copie servile et bête d’ambiances, de « milieu » déjà existants. Quelle lâche démarche, quelle
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Sans légende Ohne Kommentar No comment
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véhémente stupidité que de croire à un « humanisme » aussi faux, aussi nocif !
Notre milieu humain, nous devons le créer; nous ne pouvons pas, dans le cas de cadres construits nouveaux, l'hériter ou le transplanter. La physionomie et la profondité de ces cadres de vie nouveaux, leurfonction —tout ce qu’ils contiennent et tout ce qu'ils permettent et tout ce qu’ils exigent: volumes, espaces, tracés de voies de toutes sortes, plantations et
aura à satisfaire des cycles de travail, de culture, d'habitat, de circulation, totalement différents de ceux déjà connus.
Les biologistes et les mathématiciens le savent: le cycle vital sera changé et par là-même les rythmes le composant, et par là-même le cadre construit à l'intérieur (ou à l’extérieur) duquel ces cycles et ces rythmes s'accomplissent. Le milieu humain sera la résultante construite des intensités cycliques et rythmiques
surtout possibilités de démarches des hommes allant d’unefonction à une autre et de démarches à l'intérieur d'une même fonction — voilà de quoi composer le milieu humain.
Ici interviennent les notions de rythme et de cycle qui se trouvent aujourd'hui en pleine évolution. Si l'homme et les groupes humains continueront, pour un certain temps au moins, à répondre aux deux mouvements essentiels : s'isoler et se rassembler — le rythme de ces mouvements se trouvera bouleversé car il
nouvelles ; l'homme se trouvera ainsi en accord avec son cadre, avec son environnement; le milieu humain doit cesser d’être une « anecdote touristique ».
Aussi, une démarche de clairvoyance économique doit accompagner la démarche initialement décrite et doit se faire compléter par la mise en œuvre d’un monde de formes cohérentes. Cela veut dire : inventer la rue, inventerde nouveaux moyens de transport, inventer une forme d’habitat libre, transformable et transportable; la ségrégation fonctionaliste
qui avait abouti au zoning urbain, et qui a entraîné la mort des cités neuves, doit disparaître; le milieu humain doit contenir l’ensemble des activités des hommes et non seulement celle de culture et de loisirs. Cette intégration de l'ensemble des fonctions se déroulant dans un cadre construit nouveau, s'étendant à la totalité de ce même cadre et à l’ensemble de la communauté qui l'utilise — voilà déjà quelques caractéristiques inédites d’un milieu humain contemporain, intégré à une architecture contemporaine. C'est pourquoi aussi les formes composant le cadre construit ont un très grand rôle à jouer; l’assemblage d’éléments basiques doit aboutir à une suite d'espaces n'accusant plus le caractère de vide et l'aspect désertique et ségrégationiste profond des ensembles construits selon les préceptes de la Charte d’Athènes. «Air-Soleil-Verdure» fut mal compris — peut-être, aussi, mal exprimé — et mal appliqué, car un urbanisme et une architecture du vide n’ont jamais engendré la vie, n’ont jamais été les promoteurs d’un milieu humain de valeur, b) L'insertion d'éléments devie nouveaux dans un cadre construit et dans un milieu humain déjà définis ne doit pas comporter
la soumission des nouveaux aux anciens, ni la négation systématique des valeurs existantes. L'acte d’intégration est certes celui qui, de tous temps, reste le plus complexe, en architecture et en urbanisme, mais aussi un des plus exaltants et — historiquement — le plus positif et le plus civilisateur.
La notion même de « milieu humain » sous sa forme culturelle actuelle est issue des confrontations construites, des successions bâties dans le temps et dans l’espace; ce sont les changements de cadre, les suppressions et les superpositions, les mélanges, les intégrations qui constituent des réussites sociales, économiques, esthétiques où le «milieu humain» n’est pas réduit à une carte postale ou à un site protégé pour milliardaires.
En fait, le milieu humain, à l'analyse, se trouve être le contenu d'un contenant en constante évolution ; il ne pourrait donc — sans danger de sclérose — ne pas suivre cette évolution et, dans certains cas même, la précéder.
L’évolution actuelle des groupes humains nous prouve qu'il ne faut plus penser par cases, par catégories, lorsqu'on entreprend de bâtir; il n'y a pas
Diverses notions d'échelle et de cadre Verschiedene Stufenideen Various ideas of scale
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Qui dit mieux ?
Wer macht es besser?
Who can do better ?
Cherchez l’homme !
Suche den Menschen !
Spot the individual !
Oui! Ja! Yes!
d'unicité dans la motivation du milieu humain, donc pas de continuité singulière possible. Il ne faut pas non plus aboutir à des juxtapositions ou à des voisinages qui, parleur multiple diversité, annulent la valeur consciente du milieu humain, il faut à tout prix obtenir l'intégration des milieux s'exprimant successivement dans le temps et dans l'espace par le cadre construit.
Dans certains cas il ne faut pas hésiter à procéder à des changements fondamentaux du milieu humain. Ceci est particulièrement valable dans le cas des rénovations urbaines et dans celui des remembrements ruraux. Il est évident que le cadre construit changeant, même si morphologiquement le milieu humain reste le même, les éléments de « coagulation sociale » sont nouveaux ; il importe donc que les éléments bâtis contiennent ces « coagulants » qui, par leurs formes et leurs volumes, par les espaces qu'ils
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engendrent, donneront au milieu humain sa pleine signification.
En plus des deux éléments analysés succinctement, ilfaut retenir un élémentsupplémentaire dans le cadre de cette courte étude concernant l'architecture et le milieu humain : c'est « la spontanéité paradoxale » dont la planification et le programme devront tenir compte. Je m'explique: aussi souple qu’on veuille imaginer une planification, il est pratiquement impossible d’aboutir, dans le cadre d'un programme qui doit être réalisé — donc trouver sa transcription construite — à un espace, voire à des volumes, dont la variablité et la souplesse fonctionnelle etformelle soientquasi permanentes. Il importe donc d’introduire dès la phase conceptuelle, des lieux, des vides — ce qui correspond dans le cadre d'une impérieuse et nécessaire planification à des « blancs » — je les dénomme « spontanéité paradoxale » — dont la communauté utilisatrice, elle-même, une fois établie, en précisera le programme et en établira la formulation.
Ainsi le milieu humain retrouvera un équilibre dont la planification aura pu, dans certains cas, ne pas avoir su prévoir l'implantation.
Ces espaces provisoirement libres, on doit les envisager aussi comme «correctifs sociaux et spatiaux » et donc les prévoir systématiquement dans la formulation des plans masses.
Les opinions que j'ai exprimées choqueront, car les habitudes et la commodité de pensée sont encore profondément ancrées dans l'esprit de ceux qui créent le cadre de vie des hommes tout comme dans l'esprit de ceux qui assument la responsabilité de la planification, de la programmation et de la détermination du contenu de ces nouvelles créations.
Mais celui qui exigera un cadre de vie fondamentalement nouveau, avec des caractéristiques nouvelles, inventées; celui qui exigera donc implicitement un milieu humain nouveau, c’est l’homme lui-même !
L'homme, qui trouvera une démarche nouvelle pour accomplir le cycle vital des vingt-quatre heures; l’homme, qui s'assignera de nouveaux rythmes de travail, d’habitat, de culture et de circulation; l’homme, qui n'acceptera plus la spécialisation de son activité dans la communauté — dans sa commune — car l'intérêt qu’il portera à la vie de sa communauté et de sa commune, sera particulièrement éveillé et assumera des aspects nouveaux divers.
lonel Schein