Bau- und Kunstoffe Nach schwierigen Anfängen und einer zu kurzen, ihrem Rufe schädlichen Versuchszeit erfuhren die Kunststoffe dank einer durch unablässige Forschungen verbesserten Qualität in diesem letzten Jahrzehnt eine zunehmende Erhöhung ihrer Produktion in einem solchen Maße, daß die Voraussichten für 1970 die gewaltige Zahl von 20 bis 25 Millionen Tonnen, wenn nicht mehr, erreichen (VA Millionen Tonnen im Jahre 1950). Von dieser gesamten Produktion werden 25 bis 30% für die Bauindustrie, die damit zum größten Kunststoffverbraucher der Welt wird, bestimmt sein.
Im Bausektor ist es wichtig, unaufhörlich eine neue auf rationellere Verwendung der Materialien basierende Politik anzunehmen. Eine Änderung ihrer Einteilung auf Grund der wichtigsten Eigenschaften wird deshalb notwendig sein. In der neugeordneten Skala der Verwendungsmöglichkeiten werden die Kunststoffe einen wichtigen Sektor einnehmen. Wohnungsbau und andere sozial-kulturelle Bautätigkeiten werden auf sie zurückgreifen, um sich wirtschaftlichere und schnellere Baumöglichkeiten zu sichern.
Einigen Fehlern setzen die Kunststoffe zahlreiche positive Eigenschaften entgegen, die sie zu einem einzigartigen Baustoff machen, zu einer wahrhaftigen Entdeckung des 20. Jahrhunderts. Um sie voll zur Geltung bringen zu können, muß man eine ganze Reihe neuer Mehrstockstrukturen, neue Bauplattentypen und Gußformen konstruieren und erproben, die durch Eingliederung in neue Einheiten dazu beitragen werden, Architektur und Städtebau von morgen zu schaffen.
Plastics in Building After a difficult beginning and a period of poor quality which damaged their reputation, plastics have improved enormously in the last 10 years or so. Their production has increased to such an extent that the estimated world production for 1970 is in the region of 20-25 million tons (1950 figure 1 'A million tons). Of this 25-30% will be used by the building industry, which will be the largest single consumer.
This industry must develop a more rational use of materials and classify them in such a way that each is used to its best advantage. When this is done, plastics will become even more widely used and will contribute to more economical and rapid completion in most building types.
Plastics are a material of the 20th century and open up a whole new field of possibilities in building techniques—cellular buildings, prefabricated panels and shell forms—which will contribute much to the future development of architecture and town planning.
Materie plastiche e costruzione Dopo inizi difficili che non hanno certo giovato alla loro reputazione, le materie plastiche sono state migliorate mediante continue ricerche. La loro produzione è in aumento costante da dieci anni ; le previsioni per il 1970 sono di 20 a 25 milioni di tonnellate contro un milione e mezzo nel 1950, di cui 25 a 30 % sono destinati alla costruzione, che diventerà il più grande consumatore mondiale di materia plastica.
Occorre adottare una nuova politica basata sull'uso più razionale dei materiali. Sarà dunque necessario di modificare la loro classifica secondo le loro caratteristiche. Le materie plastiche avranno un posto molto importante nella costruzione d'alloggi e di edifici sociali o culturali. Offrono infatti ricche possibilità di realizzazione più economica e più rapida.
Hanno certo difetti, ai quali però si contrappongono numerose qualità che ne fanno un materiale unico, vera e propria conquista del ventesimo secolo. Per valorizzarle pienamente occorrerà sperimentare e costruire una serie di nuove strutture a piani, di nuovi tipi di riquadri che integrandosi in nuovi complessi contribuiranno a creare l’architettura urbanistica di domani.
Plästicos y edifìcio Después de los comienzos diffciles y de un corto periodo de ensayo que ha perjudicado su reputación, los plästicos de cualidad mejorada por incesantes investigaciones han visto aumentar su producción en forma creciente en el curso de este ùltimo decenio, al punto que para 1970 las previsiones alcanzan la cifra enorme de 20 a 25 millones de toneladas, sino mas (l'A millones de toneladas en 1950). De toda esta producción, el 25 a 30 % sera destinado a la construcción que llegarà a ser asi el consumidor màs grande de plàstico mundial.
En el dominio de la construcción de edificios es conveniente que se adopte incesantemente una politica nueva basada en un empieo mas racional de los materiales. Sera pues necesario modificar su clasifìcación segûn sus caracteristicas principales. En la escala modifìcada de las utilizaciones los plästicos ocuparân un sector muy importante. La construcción de viviendas y otras actividades de fines sociales-culturales los utilizarän con el fin de asegurar las posibilidades de una realización mas econòmica y mas ràpida.
Si bien tienen algunos defectos, los plästicos poseen en cambio numerosas caracteristicas positivas que hacen de éllos un material ùnico, verdadero descubrimiento del siglo XX. Para valorizarlos pienamente es preciso experimentar y construir toda una serie de nuevas estructuras escalonadas, de nuevos tipos de paineles (panneaux) o moldes de relleno que, integrândose en nuevos conjuntos contribuirân a crear la arquitectura y el urbanismo de manana.
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Plastiques et construction Martin Pinchis Trente ans après leur création les plastiques peuvent se glorifier d’une carrière courte encore mais mouvementée. Pour parvenir à la réussite, toutes les tentatives leur furent bonnes après de modestes débuts par « le bas ». Puisqu’il s’agissait de nouveautés l'appui féminin se révéla d'emblée plein et entier. L'invention du bas nylon constitua une petite révolution pacifique au bénéfice des bourses modestes auxquelles des prix prohibitifs rendaient inaccessible l’achat des bas de soie naturelle.
La porte était grande ouverte aux plastiques. Le monde comptait sur les prouesses de ce challenger dont il accueillit la naissance avec sympathie. Encore s'agissait-il de persévérer dans la bonne voie. La propagande écrite fut au niveau des prétentions. Livres, revues, brochures vantèrent à l'envi les qualités
Dessins inédits de l’auteur réalisés à notre intention
multiples et les nombreux usages du nouveau produit. Très vite d’ailleurs il fallut déchanter car entre la fiction des perspectives théoriques et les réalités concrètes d'une production courante la marge était d’autant plus grande qu’entra en jeu la spéculation d'une concurrence commerciale.
Il fut au début difficile de donner le branle à une production importante. En 1950 il se fabriquait dans le monde entier 1 % million de tonnes de plastique seulement, soit 0,6 kilo par personne. Ces débuts relativement modestes récompensaient 15 ans d'efforts. Les choses n’en restèrent heureusement pas là. En 1964 la production mondiale passait à 1234 millions de tonnes et les prévisions pour 1970 sont plus optimistes encore avec 20 à 25 millions de tonnes (6 à 7 kilos par personne), sinon davantage. Pour atteindre ce but il faut que soit adoptée dans le domaine de la construction une politique nouvelle de la fabrication et de l’emploi des plastiques.
Les recherches techniques et scientifiques, les expériences de laboratoire et les applications diverses d’une production courante vieille de quelques dizaines d’années ont prouvé les indéniables qualités des plastiques. Ils ont aussi des défauts, ainsi celui d’absorber les charges électrostatiques dont ils sont, eux et leurs adjuvants, si fâcheusement pourvus qu'ils attirent les poussières. Des années de recherches ont permis la production d'un polyéthylène basse pression et de polypropylène comportant un additif qui diminue considérablement leurs aptitudes de staticité. Ce désavantage joint à d’autres est néanmoins compensé par les qualités des plastiques qui sont: faible poids, durabilité, transparence, résistance aux chocs, à la corrosion, au froid et au chaud, possibilités de moulage ou de soudure à n'importe quelle matière pour ne citer que quelques-unes des innombrables caractéristiques positives constituant un matériau unique, merveilleuse découverte de notre XXe siècle.
Précisons que ces qualités ne se vérifiaient pas sur certains produits initiaux.
Mis en vente bien que leur fabrication fût encore au stade expérimental ils présentaient de multiples défauts imputables à la bousculade de la concurrence ou au
manque de sévérité dans l’octroi des homologations, entre autres. Ces imperfections ont diminué le prestige des plastiques dans l'opinion de la population et des spécialistes qui, mal informés, ont mal décidé de l'orientation de leurs applications.
L'augmentation de la production des plastiques a vu leur utilisation de plus en plus répandue dans le bâtiment. En 1964, 25% environ de la production totale a servi à la fabrication d'une série de matériaux de finition, accessoires divers, articles sanitaires, etc. Le chiffre va monter encore puisque récemment on s’est mis avec succès à la fabrication de certains éléments de structure extérieurs et intérieurs, panneaux de plancher, de plafond, de toiture et coques diverses, rendant ainsi possible la réalisation d’habitations tout entières en plastique, y compris le mobilier.
Malheureusement les ennemis de la diffusion des plastiques sont parfois, dans le bâtiment du moins, ceux-là mêmes qui assurent leur production. Un langage incompréhensible par la nouveauté d'un vocabulaire accessible à l'ingénieur-chimiste seulement sonne comme du chinois aux oreilles de la clientèle non initiée. Les spécialistes chimistes donnent l'impression de vouloir, par leur jargon, s'isoler dans une tour d'ivoire, imitation plastique sans doute ! A chaque produit nouveau sa terminologie et le casse-tête d'une nomenclature ardue pour ceux qui, inaptes à la comprendre, sont appelés à l'appliquer.
Il ne suffit pas de savoir faire des violons pour pouvoir en jouer. Les spécialistes
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l'oublient trop souvent: populariser les plastiques est une bonne action mais pour qu'ils s’entendent il faut qu’il existe entre les inventeurs-producteurs et les utilisateurs, ceux de la construction compris, le lien d'un idiome simple et compréhensible, qui reste à créer. Il y a d’innombrables raisons à une progressive augmentation de la production des matériaux plastiques dans la construction. S’il est difficile de fixer avec certitude le plafond qu’elle atteindra dans quelques décennies, du moins peut-on le ranger dans l’ordre des centaines de millions de tonnes.
Cette prévision se base sur les bouleversements sociaux, politiques, économiques, scientifiques, techniques et démographiques actuels qui ont démontré l'impossibilité où sont les matériaux traditionnels, — brique, bois, fer, béton armé, etc. — de satisfaire aux exigences grandissantes de la construction du monde moderne, malgré la préfabrication et l’industrialisation du bâtiment. Dans certains départements comme celui des logements et autres entreprises à caractère social-culturel surtout, les réalisations sont restées continuellement inférieures aux besoins.
En 1964, par exemple, on a construit dans le monde entier 7 à 8 millions d’appartements environ. Un rapide calcul montre qu'en l’an 2000 il faudra, pour une population de 6 à 7 milliards, une construction progressive annuelle de 30 millions d'appartements au moins. Le déficit actuel, très important, augmente d’année en année. Il n’affecte pas seulement les pays industrialisés mais plus encore les
régions sous-développées où la crise du logement prend des aspects terribles, plus d'une fois soulignés.
De telles conditions imposent de nouvelles mesures. Pour obtenir des résultats plus favorables il est nécessaire de modifier la hiérarchie des matériaux de construction et de leur emploi suivant leurs caractéristiques, rendement et efficacité.
On construit aujourd’hui en béton armé des maisons-tours aussi bien que des villas à un ou deux étages. Le même matériau sert à la réalisation de routes, de barrages, de châteaux d’eau, etc. Economique dans certains cas, il ne l’est pas dans d'autres et l’on a évalué par exemple que les 450 millions de tonnes de matériaux traditionnels nécessaires à la construction de 30 millions d'appartements seraient réduits, avec les plastiques, à 90 millions de tonnes, d’où réduction de 80%.
N'en déduisons pas que l'augmentation de la production des plastiques signifie la suppression des matériaux traditionnels. Ces derniers doivent au contraire être maintenus dans certains départements de même que dans d'autres, ils associeront leurs qualités à celles des premiers pour que soit obtenue une amélioration du rendement. Les plastiques ayant à jouer un rôle très important dans la construction des logements, travaux à caractère social-culturel, maisons de camping et autres structures du même type, provisoires ou définitives, il est urgent d’établir de nouvelles conceptions techniques —calculsetutilisation— pour l’ensemble des matériaux disponibles.
Les résultats négatifs actuellement constatés en urbanisme et en architecture sont le reflet partiel de l'absence, dans la construction, d’un système coordonné. Les propriétés des matériaux, leurs possibilités d'adaptation aux différents climats comme à la nature des sols, la célérité de mise en œuvre, etc. sont à notre époque de transformations rapides des facteurs très importants. L’architecture et l’urbanisme contemporains doivent emboîter le pas aux autres disciplines techniques et scientifiques. Nous ne manquons pas d’immeubles forteresses en béton lourd mais de constructions légères, transformables, démontables et facilement remontées. Andrault, Parent et d'autres se fondant sur quelques études d'André Bloc résument bien notre pensée quand ils affirment: «Cela permettrait en outre à l’industrialisation du bâtiment de dépasser le stade de balbutiement où elle piétine (mur-rideau, préfabrication lourde) pour aboutir à un niveau supérieur qui seul lui rendrait possible, au lieu de la dégradation dont elle se rend coupable de nos jours, l'intégration à la véritable création architecturale. Il y a une quinzaine d’années déjà Nelson, fustigeant la campagne d'alors pour une architecture «monumentale et définitive » a démontré que le propre de
notre temps est l'éphémère, notre force découlant de nos possibilités de construire, démolir et reconstruire toujours mieux et toujours plus.
Jusqu'à aujourd'hui on a fait un minimum pour l’orientation judicieuse de la production des plastiques et l'accélération de leurs applications dans le bâtiment. Le premier essai d'une maison en plastique est dû en effet à Buckminster Fuller qui construisit en 1955 la Fuller House. Il est suivi en 1956 par P. et A.
Smithson avec leurs Plastic Houses de Londres. A la même date approximativementapparaissentà Paris les réalisations de Schein et Coulon. Dès lors est apparue chaque année une série de petites maisons, innocent essai platonique d'un mouvement mal compris et mal soutenu, faute d'études et d'expériences sérieuses. Aux tentatives initiales risquées par des chercheurs de valeur se sont dernièrement ajoutées de nouvelles tendances de commercialisation au goût du public.
Les petites horreurs baptisées « Maisons de plastique » parues à cette occasion diminuent le prestige d'une architecture basée sur ce matériau. Le résultat cherché est la reconstitution des matériaux traditionnels, le plastique imitant le bois, la brique, la pierre, la faïence ou le grès.
Ainsi les constructions exhibent-elles fièrement des toits couverts de «tuiles romaines imitation » ou de hauts pignons genre «chalet suisse» en faux bois.
L’ensemble est d’inspiration Disney Land et dénie au plastique le droit à une esthétique propre. A la vue de tant de laideur la raison s'obscurcit et l'on reste interdit avant de paraphraser Jane Jacobs en s’exclamant: « C’est idiot, idiot, idiot!» Il est certain que les problèmes de construction et d'utilisation rationnelles des plastiques ne seront pas résolus par la création de telles bicoques. Des efforts plus importants, mieux coordonnés sont indispensables. Leurs remarquables propriétés techniques réclament des solutions nouvelles et radicalement opposées à celles du passé. Du point de vue construction les structures réalisées en plastique se distinguent par le faible poids des sections et l'excellence du coefficient d'isolation thermique. Elles sont étanches, ne pourrissent pas, ne rouillent pas non plus. Contrairement à la construction traditionnelle qui emploie une grande diversité de matériaux (bois pour portes et fenêtres, fer, plomb, fonte, etc.) les plastiques permettent à eux seuls la réalisation d’importantes structures, d’où considérable simplification des travaux.
Les éléments — panneaux ou coques —
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peuvent être aussi bien de remplissage que portants et assemblés dans des structures d'appui rigides ou tendues.
La diminution du poids des ensembles permet l’augmentation du nombre des étages par rapport aux constructions traditionnelles. La tendance actuelle à une architecture en hauteur trouve dans le plastique le matériau idéal puisqu’il ne pèse que 20% du poids des structures classiques. D’innombrables expériences suivies de réalisations concrètes devraient jalonner la marche en avant de l'emploi généralisé des plastiques dans
les constructions, hautes ou basses. Or l’émulation contemporaine demeure dans son ensemble très faible, à peine stimulée parfois par l'aiguillon de quelque exposition nationale ou internationale.
Des essais dispersés constituent des efforts louables mais trop rares. Les années passent sans que soit entrepris rien de sérieux. Une route bien tracée, une organisation internationale disposant de fonds importants obtiendraient des résultats autrement plus intéressants.
Faudra-t-il les attendre longtemps encore, eux qui sortiraient enfin la construction de l’impasse où elle s'est enlisée?
Devant nous s'ouvre une voie splendide.
Son accès nous permettra la réalisation de structures nouvelles, autant pour donner à chacun un logis que pour créer les villes les plus fastueuses.
Des formes, des compositions neuves vont contribuer dans l'avenir à des ouvrages extraordinaires, témoins d’une civilisation dont les triomphes augmentent d’année en année et dont il est impossible que le bâtiment reste à jamais le parent pauvre.
Martin Pinchis
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