Brief aus der Türkei Aspekte der zeitgenössischen Verwendung des T-Plans
Die Residenz der Familie Köprülü über dem Bosporus, deren Ursprung ins 17. Jahrhundert zurückreicht, stellt eines der typischsten Beispiele jener Häuser dar, deren Prunksalon im Plan die Form eines T annimmt.
Diese Anordnung bietet vor allem den Vorteil, eine beträchtliche Oberfläche zu bedecken, ohne daß man auf großwinkelige Balken zurückgreifen müßte, daneben den Nutzen einer Reihe von Nischen, die eine vollkommene Gleichzeitigkeit des umgebenden Raumes erlauben und schließlich den, das Innere mit drei Fensterbuchten auszustatten, die als solche getrennte Räume bilden. Im Rahmen der gebietsmäßigen Forschungen, mit denen sich die türkische Architektur seit 1930 beschäftigt, war dieser Plantyp oder besser diese Residenz zum wiederholten Male Ausgangspunkt für mehrere Projekte und Ausführungen. Als charakteristischsten Erfolg dieser Bestrebungen kann man das vom Architekten Prof. Sedat Eidern im Jahre 1950 in Istanbul konstruierte « Café oriental » nennen. Das Werk spiegelt den der Residenz Köprülü zugrundeliegenden Gedanken ziemlich treu wieder.
Den zweiten wichtigen Schritt in der zeitgenössischen Entwicklung des T-Plans erkennt man im Saal des Restaurants des Istanbuler Hilton-Hotels, das von demselben Architekten konstruiert wurde. Im Jahre 1953 entworfen, zeugt dieser Raum von einem raschen Fortschreiten gegen eine nonkonformistische Haltung hin, besonders was Wahl der Struktur, Art des Daches und Behandlung der Fassade anbetrifft. Leider entspricht die Anordnung der Innenräume nicht sehr dem Geist des T-Plans, da das Orchester einen der Fensterräume einnimmt und damit das « kleeblattförmige » Gleichgewicht zerstört.
Die Tanzbar des Yachting Club Anadolou in Istanbul, vor 4 Jahren von dem jungen Architekten Ertur Yener entworfen und im Jahre 1963 eingeweiht, beweist eine große Genialität sowohl in der Auffassung ihres Planes als auch in der Wahl des Konstruktionssytems und der Behandlung ihrer Fassade. Hier haben sich alle Forderungen einer Tanzbar erfüllt, ohne jedoch der dreigeteilten Stimmung eines T-Plans zu schaden oder den ununterbrochenen Zusammenhang einer Reihe von Nischen, die einen wunderbaren Blick aus verschiedenen gleichzeitigen Gesichtspunkten auf den bewaldeten Hang, den Strand und das Marmarameer bieten, zu zerstören.
Unserer Ansicht nach gelang Ertur Yener ein unbestreitbarer Fortschritt, indem er für einen universellen Zweck eine wichtige regionale Lösung fand und dies durch Umgestalten einer traditionellen planimetrischen Gegebenheit.
Letter from Turkey Aspects of the contemporary use of the T shaped plan
The home of the Köprülü family on the Bosphorus, which dates from the 17th century, is a typical example of a house in which the state drawingroom is designed in the form of aT. This arrangement has several advantages : the room can be of a considerable area without necessitating the use of large beams ; the opening up a series of bays permits a complete simultaneousness of the surrounding space ; the arrangement of the interior into what amounts to three separate rooms.
Since 1930, this type of plan—or better still, this house,—has been the basis of many schemes. Perhaps the most characteristic of these is the "Eastern Café” by the architect Prof. Sedat Eldem which was built in Istanbul in 1950. The plan is a very close adaptation of that of the Köprülü house.
The next important stage in the modern use of the “T" plan can be seen in the restaurant of the Hilton Hotel in Istanbul, by the same architect.
Designed in 1953, this room shows a considerable advance towards a non-conformist attitude, especially in the form of its structure, roofing and elevational treatment. It is only internally that the spirit of the “T" plan tends to be lost, due to the orchestra being placed in one of the “branches” which destroys the “clover leaf” balance.
The bar and dance-floor of the Anadolou Yacht Club in Istanbul, designed four years ago by the young architect Ertur Yener and opened in 1963, displays considerable ingenuity in the conception of its plan, its structural system and elevational treatment. He has succeeded in solving all the planning problems connected with his brief without damaging the "tripartite” character of the “T” plan or the interrupted continuity of a series of bays which offer a magnificent view made up of different, though simultaneous, glimpses of the wooded slopes, the beach and the Marmara sea.
The achievement of Ertur Yener, inouropinion.isto have produced a native or regional solution to a universal functional problem by modernizing a widely used, traditional element.
Lettera dalla Turchia Aspetti dell’utilizzazione contemporanea del piano in T
La forma in T ha influenzato l'architettura turca dal 1930 fino ad oggi, ma esisteva già nel diciasettesimo secolo (residenza della famiglia Köprülü sul Bosforo). Il «caffè orientale» (1950) e la sala del ristorante dell'albergo Hilton a Istanbul (1953), ambedue del Prof. Sedat Eldem, ne sono tipici esempi. Il giovane architetto Ertur Yener ha rinnovato lo stile, rispettandone però l’essenziale, con il bar-dancing del Yachting Club Anadolou a Istanbul, inaugurato nel 1963.
Carta de Turquia Aspectos de la utilización contemporànea del plano en T
La forma en T ha influenciado la arquitectura turca desde 1930 hasta hoy, pero existia ya en el siglo XVII (residencia de la familia Köprülü sobre el Bosforo). El « café oriental » (1950) y la sala del restaurant del hotel Hilton en Istambul (1953), ambos del Prof. Sedat Eldem, son ejemplos tipicos de ella. El joven arquitecto Ertur Yener ha renovado el estilo, respetando sin embargo lo esencial, con el bar-dancing del Yachting Club Anadolou en Istambul, inaugurado en 1963.
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Lettre de Turquie Biilent Özer
Aspects de l’utilisation raine du plan en T
contempoUn exemple historique
« De ces antiques demeures croulantes, il en est une au moins qu'il faudrait sauver à tout prix: la Maison Kôprülü ».
C'est par ces termes que le célèbre romancier français Pierre Loti s'engageait énergiquement, il y a tout juste un demi-siècle, en faveur de la restauration d’un des plus beaux monuments du Bosphore. Chronologiquement, cela correspond aux années où l'architecture traditionnelle turque se révéla tout d'un coup à Le Corbusier. Cette résidence d'été au bord de la mer, ou plus exactement ce yali dont l'origine remonte au 17e siècle, en partie restauré, en partie toujours vétuste et tremblant, ne cessa d’inspirer nos architectes contemporains par la conception de son salon qui affecte en plan la forme d'un T (fig. 2). C'est une disposition appliquée bien souvent dans les édifices civils turcs pour les chambres d'apparat. Elle permet, d’une part, de couvrir une surface assez considérable sans recourir à des poutres d'un gros équarrissage.
En second lieu, elle présente l'avantage d'ouvrir tout autour du salon une série de baies par lesquelles on peut découvrir les aspects variés du paysage environnant. Ici, dans le cas de la Maison Kôprülü, la petite barre du T avance sur la grande pour former une sorte de belvédère, lequel ouvre ses fenêtres ininterrompues sur trois de ses faces et prend en enfilade la perspective du Bosphore. Enfin, comme le point le plus important, il faudrait certainement citer l’avantage spatial d’une telle disposition, surtout lorsqu’il s'agit d’une pièce de réunion et d’apparat. En vérité, il se crée spontanément trois noyaux de concentration spatiale, le centre gardant le caractère d’un espace de fonction collective. Dans la Maison Kôprülü, cette séparation se laisse encore accentuer par le fait que le sol du salon accuse deux niveaux différents.
Le plus bas est celui du carré central, tandis que deux ressauts du sol dans le sens longitudinal et de chaque côté, et un dans le sens transversal déterminent de larges banquettes constituant le second niveau et formant comme autant de pièces séparées. Quant à l'élément de fonction collective reliant les différents compartiments aussi bien du point de vue géométrique que spatial, il est
Résidence de la famille Kôprülü sur le Bosphore (Istanbul). Fin 17e siècle.
Wohnsitz der Familie Kôprülü auf dem Bosporus (Istanbul). Ende 17. Jahrhundert.
Home of the Kôprülü family on the Bosphorous (Istanbul). Late 17th. century.
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Plan du salon d'apparat Plan des Festsaales Plan of the reception hall
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incarné ici par une fontaine de marbre composée d’une sorte de coupole à jour, qui les superpose à un petit édifice également à jour. Des jets d'eau en jaillissent nombreux et retombent dans une grande vasque carrée encadrant cette fontaine. Toujours à l'intérieur, la surface des parois au-dessus de la ligne des fenêtres se divise en panneaux par des cadres et des frises de menuiserie.
La renaissance du plan en T et le « Café Oriental »
Dans les années 40, sous l'influence d’un courant nationaliste visant plutôt à un éclectisme régionaliste (voir Lettre de Turquie, Architecture, Formes et Fonctions no. 11), on voit apparaître, sous forme de projets, plusieurs essais se rapprochant trop visiblement du parti adopté dans la Maison Kôprülü. Toutes ces recherches trouveront leur résultante dans le café-restaurant construit en 1950 par l'architecte Prof. Sedat Eldem, à Istanbul. La conception du plan, ainsi que le traitement de la façade en restent étroitement liés à ceux du yali remontant au 17e siècle.
Le restaurant-dancing de l’Hôtel Hilton
Mais le même architecte qui sut apporter au Hilton d'Istanbul une collaboration qu’on pourrait aisément qualifier des plus heureuses, conçut, en 1953, pour cet hôtel une salle de restaurant laquelle, partant toujours du plan en T, s'appuie cependant sur les données les plus actuelles et arrive ainsi à une solution assez satisfaisante. Comme on s’en rend compte sur le plan, l'une des banquettes est occupée par l'orchestre qui, avec la piste de danse, constitue pour ainsi dire le champ d’intérêt collectif. Dans ce cas, les tables ne pouvant être aménagées que dans deux banquettes consécutives, il en résulte une disposition spatiale presque diagonale laquelle, dans une conception planimétrique centrale, engendre une sensation de déséquilibre assez frappante.
La plage du Yachting Club Anadolou et son bar-dancing
Cette évolution, esquissée très rapidement par les exemples les plus caractéristiques, atteint son apogée dans le bar-dancing du Club Anadolou à Istanbul. L'origine de ce club remonte à 1908, année où fut fondé le Yachting Club Prinkipio.
Prinkipio ou Büyükada (Grande-Ile) est la plus grande, la plus opulente des îles des Princes qui, au nombre de neuf, sont groupées dans la mer de Marmara à une vingtaine de kilomètres au sud-est d'Istanbul. Le nom d ’« îles des Princes» vient de ce qu'elles servirent de lieu de plaisance ou de réclusion aux princes byzantins du Bas-Empire. L’île de Büyükada,
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formée de deux sommets séparés par une profonde dépression, a approximativement 8 km de circonférence. La ville proprement dite s'étend sur un vaste amphithéâtre au flanc occidental de la colline du Nord, où setrouventégalement les établissements du Club Anadolou.
Jusqu'aux années 50, on dut se contenter de trois édifices abritant l'hôtel et ses annexes. Mais le nombre des membres croissant sans cesse — il atteint aujourd'hui 1500 —, on se vit enfin dans l’obligation de remplacer l'un d’eux par un hôtel très moderne comportant une cinquantaine de chambres, et inauguré en 1956. Toutefois, il fallut attendre jusqu'à 1961 pour doter le Club d'installations indispensables conçues dans un esprit contemporain et capables de répondre judicieusement aux différents besoins des baigneurs. Le concours restreint qui fut remporté par le jeune architecte turc Ertur Yener prévoyait des installations sub-marines telles que différents bassins de natation, jetée, etc.; des cabines individuelles, déshabilloirs collectifs, douches et pédiluves; un garage à bateaux avec atelier de réparation, chambres pour domestiques et gardiens; un bar-dancing pour 100 personnes, pouvant servir en même temps de salle de restaurant et être prolongé vers l’extérieur par une terrasse dominant la plage; enfin, l'aménagement d'un parc de promenade, des pelouses de repos, des places pour les jeux d’enfants, etc..
Pour la réalisation de ce complexe l'architecte disposait de la pente boisée descendant vers la mer, ainsi que de la bande du littoral qui la côtoie. Marquant la première étape d’un si vaste programme furent inaugurés en 1963 le bar-dancing, les cabines et déshabilloirs, le bassin d'enfants, les pelouses de repos et le parc de promenade. Le complexe a été conçu avec le souci de respecter le cadre de verdure et le paysage dans lequel il s'implante. La très forte pente du terrain fut adoucie grâce à un système de terrasses et à une répartition verticale assez judicieuse. En tenant compte de l'humidité générale, ainsi que, pour certaines parties de la plage, de l'effet direct de l’eau de mer, on a voulu renoncer à toute sorte d'enduit et de revêtement artificiel pour ne faire usage que du béton brut, de la brique vitrifiée, de la pierre naturelle et du bois. Ce choix de matériaux contribua à une harmonie remarquable entre l'élément construit et la nature environnante.
Quant au bar-dancing lui-même, il nous frappe par l'ingéniosité de sa conception, tant à l'intérieur qu’à l'extérieur.
Tout en demeurant dans l’esprit de la disposition en T, le jeune architecte Yener sut développer certains trucs qui lui permirent d'aménager dans son plan un podium circulaire pour l'orchestre avec une piste et un bar, sans toutefois porter atteinte à l'ambiance «tripartite » d'un tel agencement. A l'instar du salon de la Maison Kôprülü, les gens sont groupés en trois banquettes séparées, leur intérêt commun étant dirigé
vers l'espace central. En outre, ils jouissent d’une vue magnifique composée de différents aspects simultanés de la pente boisée, de la plage et de la mer de Marmara. A une série ininterrompue de baies montant jusqu’au plafond, l'architecte répondit par un système d'auvents assurant une protection excellente contre les rayons solaires.
L'implantation du bar-dancing dans le paysage, l'articulation de ses différents membres tels que garde-robe, toilettes, office, escalier de service, etc., ses rapports très heureux avec laterrasse voisine et, encore une fois, l'agencement ingénieux de ses espaces intérieurs le distinguent très nettement de ses deux prédécesseurs. Ertur Yener a fait, à notre avis, un pas indéniable en apportant une solution régionale importante à une fonction universelle, et cela tout en révolutionnant une donnée planimétrique traditionnelle. Or, révolutionner le traditionnel, c'est sans doute le chemin le plus difficile, mais aussi le plus idéal pour assurer à notre civilisation une continuité rapide, saine, sans concession ni césure.
B. Ôzer
3, 4 Istanbul, 1950. Prof. Sedat Eldem, archit.
Vue du « Café Oriental » à Istanbul et plan Ansicht des « Café Oriental » in Istanbul und Plan View of the “Café Oriental”, Istanbul, and plan 5 Hôtel Hilton, Istanbul, 1953. Prof. Sedat Eldem, architecte
Vue de la couverture de la salle de restaurant Blick auf das Dach des Restaurant-Saales Roof of the restaurant 6
Plan de la salle de restaurant Restaurant-Saal, Plan Restaurant. Plan 7 La salle de restaurant Ansicht des Restaurant-Saales View of the restaurant
8 Yachting-Club Anadolou, Istanbul, Ertur Yener, architecte
Plan de concours montrant toutes les installations prévues Wettbewerbsplan, der alle vorgesehenen Einrichtungen zeigt Competition drawing showing the completed scheme
9 Section comprenant de droite à gauche: le nouvel hôtel (1956), l'ancien bâtiment (1908) et piscine (1961) Schnitt, der von rechts nach links zeigt: das neue Hotel (1956), das ehemalige Gebäude (1908) und Badeanstalt (1961) Section showing from right to left: the new hotel (1956), the existing building (1908) and the swimming resort 10
Plan du bar-dancing Plan des Bar-Tanzlokals Plan of the bar and dance-floor 11
Vue aérienne du bar-dancing Luftaufnahme des Bar-Tanzlokals Aerial view of the bar and dance-floor 12
Les cabines Umkleidekabinen Changing rooms