Nos nouveaux correspondants à l’étranger Unsere neuen Auslands-Korrespondenten Our new correspondents abroad

Aba Elhanani

Jan Strömdahl

Dariush Borbor

Comme nous l'avons indiqué dans nos précédents numéros, notre but est non seulement de faire connaître l’architecture de la Suisse à l'étranger, mais également de publier dans chaque numéro un panorama des plus intéressantes réalisations du monde entier.

Malgré l'étude approfondie des publications professionnelles de chaque pays, il nous est impossible d'être personnellement au courant de ce qui se réalise chaque année, soit en Europe, en Amérique, en Asie, en Afrique ou en Australie. Aussi, nous cherchons depuis plusieurs années à créer un réseau de correspondants qui nous tiennent régulièrement au courant des réalisations de leur pays respectif.

En plus des correspondants déjà connus de nos lecteurs, soit le Prof. D' Jurgen Joedicke, à Stuttgart, l’architecte Harry Seidler, à Sydney, l'architecte Xavier Busquets, à Barcelone, les architectes Paul John Grayson et Gray Taylor, aux EtatsUnis, l'architecte Lionel Mirabaud, à Paris, le critique René Elvin, à Londres, l'architecte Anthony Kitsikis, à Athènes, l'architecte Santosh Gosh, à Calcutta, l'architecte professeur Nello Renacco, à Turin, la critique d'art et éditrice, en collaboration avec Bruno Alfieri, de l’excellente publication annuelle «Lotus», Giulia Veronesi, à Milan, l'architecte et sculpteur Mathias Goeritz, à Mexico, la critique d'art Ida Rodriguez, à Mexico, l'architecte Max Rosenfeld, à Auckland, en NouvelleZélande, l’architecte Jacques Choisy, à Delft, aux Pays-Bas, l’architecte professeur Jerzy Soltan, à Varsovie, l’architecte Martin Pinchis, à Bucarest, l'architecte ingénieur Bulent Ôzer, à Istanbul, l’architecte Alexandre Karvovski, à Moscou et l'architecte Carlos Raul Villanueva, à Caracas, nous avons le plaisir de vous présenter nos nouveaux correspondants.

Lejeune, mais déjà réputé critique d’architecture Marc Gaillard, très introduit dans les milieux architecturaux de France, a accepté de représenter notre publication à Paris.

Né en 1937, Marc Gaillard a fait des études secondaires de mathématiques et technique. Il a étudié l’histoire de l’art et de l’architecture. Il est chargé depuis 1962 des pages d'architecture (édition spéciale) de la très belle revue mensuelle « Réalités ». Il est collaborateur occasionnel ou régulier de nombreuses revues professionnelles en France, en Hongrie, en Finlande, en Norvège, au Mexique et à Cuba.

En Israël, pays jeune et dynamique, l'architecte Aba Elhanani collaborera à notre publication en nous tenant régulièrement au courant de l'architecture de son pays. Aba Elhanani, né en 1918, est diplômé de l'Université de Herzlia, à Tel Aviv, et

John Burgess

Marc Gaillard

de Haïfa. Après avoir travaillé durant la guerre en GrandeBretagne, il a ouvert son propre bureau en 1947. Actuellement, en collaboration avec Oscar Niemeyer et d'autres architectes israéliens, il prépare deux importants projets commerciaux à Tel Aviv. Il a déjà rédigé de nombreux articles critiques sur l’architecture et a consacré plusieurs émissions radiophoniques à l'architecture et aux arts.

La Suède, pays réputé d’avant-garde, sera représentée par Jan Strömdahl, architecte né en 1937, à Stockholm. Jan Strömdahl est membre du comité d’information de la S.A.R. et du comité d'exposition du Musée Suédois d’Architecture. Il a déjà rédigé de nombreux articles sur les problèmes architectoniques et urbanistiques en Suède, pour l'Institut de Suède.

En Iran, c’est également un jeune architecte, Dariush Borbor, qui représentera notre publication. Né à Téhéran, Dariush Borbor fit ses études à l'Université de Cambridge et obtint son diplôme d’architecture à l'Ecole d'architecture de l'Université de Liverpool, où il a acquis son « master degree » en planification et urbanisme. Après un séjour en Suisse où il fut admis membre de la Société Suisse des Ingénieurs et Architectes, il devint membre associé du «Town Planning Institute» de Grande-Bretagne. Il est actuellement installé comme architecte indépendant à Téhéran où, en plus de son travail d’architecte, il est connu comme auteur et critique.

En Irlande, John Burgess, architecte diplômé de l'Ecole d’architecture polytechnique de Dublin et du King's College de l'Université de Durham, nous tiendra régulièrement au courant des travaux peu connus des architectes de son pays. John Burgess, après avoir travaillé à Newcastle et Dublin et pendant quatre ans comme collaborateur de notre regretté ami Jean Tschumi, à Lausanne, fait partie aujourd'hui d’un groupe d'architectes et d'urbanistes qui étudie une ville industrielle de 35 000 habitants, près de l'aéroport de Shannon, dans le sud-ouest de l’Irlande.

Nous sommes heureux de pouvoir compter sur la précieuse collaboration de ces nombreux correspondants étrangers. Mais il va sans dire que nous sommes loin de pouvoir présenter un panorama complet de l’architecture mondiale.

C'est donc avec le plus grand intérêt que nous serions heureux d’entrer en relation avec des architectes ou critiques qui accepteraient de collaborer régulièrement à notre publication annuelle. Nous espérons par cela faire vraiment de notre publication le bilan mondial annuel de l'architecture contemporaine.

Anthony Krafft 261

Monument du Général Guisan Une Suggestion d'Architecture, Formes + Fonctions

Projet : Anthony Krafft

Au moment de la réalisation définitive d'un monument grotesque destiné à perpétuer la mémoire du Général, il nous a semblé nécessaire de prendre position dans cette affaire.

Le concours ouvert entre divers artistes suisses préconisait une statue équestre. Or, si nous avons quelques bons sculpteurs figuratifs ou animaliers, il faut bien admettre que nous n’avons pas en Suisse de sculpteur capable de réaliser à la fois un «bon Général» et un «bon cheval»! Ou le Général prend une allure plus ou moins abstraite sur un cheval bien représenté, ou, comme c’est le cas dans le projet actuellement accepté, nous aurons un Général relativement bien exécuté (sans jeu de mot) monté sur une sorte d’animal rappelant plus le lévrier que la plus noble conquête de l'homme.

Il aurait semblé logique de faire la part des choses et, n’ayant pas trouvé d'artiste capable de suivre l’idée initiale, ridicule en soi du reste, de confier l’étude d'un projet à un groupe d'artistes différents.

Or, c’est exactement ce que nous proposons. Sans vouloir entrer dans un combat qui semble d’ailleurs perdu d’avance, il paraissait difficile à une publication d'art et d'architecture de rester en dehors d'une affaire qui doit intéresser tous les Suisses.

L'idée en fait est simple : dans un jardin public situé au centre 262

de la ville de Lausanne, il s'agit de prévoir un monument sobre rappelant symboliquement le rôle que le général Guisan a joué durant la guerre de 1939-45.

Sur une grande plaque de granit, un médaillon absolument figuratif présente le profil du Général. Or, nous avons en Suisse des graveurs réputés; nous pensons par exemple à un Yersin ou à un André Lasserre.

L'élément de gauche, qui doit symboliser la Suisse, ses montagnes et son intégrité nationale, peut être réalisé en marbre.

Nous avons suffisamment de brillants sculpteurs capables d’étudier magnifiquement cet élément: Hans Aeschbacher exécuterait certainement là une oeuvre exceptionnelle.

Quant à l'élément de droite symbolisant le danger extérieur, dans le même esprit que le pavillon militaire de l’Exposition Nationale Suisse de Lausanne 64, il est représenté par une sculpture tourmentée en fer qui pourrait être exécutée par un Luginbühl, un Gisiger ou un Lasserre, par exemple.

Bref, par cette petite esquisse, nous avons simplement voulu prouver qu’il aurait été possible, à peu de frais, de réaliser un monument de valeur, réalisé par d’excellents artistes suisses spécialistes dans leur branche et qui n'aurait pas paru démodé avant d'avoir été réalisé.

Anthony Krafft

parois mobiles

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Suisse :

Lausanne 51, rue du Maupas Tél. 021/25 46 22 Bâle Spalentorweg 26 Tél. 061/24 0701

France :

Strasbourg 31, rue du Chemin-de-Fer Paris 91,faubourg Saint-Honoré

Allemagne: Düsseldorf Bismarckstrasse 89 Kehl/Rhein Hauptstrasse 1 Stuttgart Herdwegstrasse 48 Belgique :

Bruxelles 25, Chaussée Charleroi

Hollande :

Delft Hooikade 13

Une seule qualité - deux variantes ’’Précision I” et ’’Précision Toutes posibilités de composition architecturale Amovibilité totale Isolation phonique Résistance au feu Essais acoustiques et au feu exécutés par les laboratoires de L’EMPA à Zurich Procès-verbaux à disposition sur demande

Une expérience unique dans la spécialité parois mobiles

Des centaines de milliers de m2 de références

Oscar Niemeyer Lauréat du Grand Prix International d'Architecture et d’Art 1965 de l'Architecture d’Aujourd’hui

De g. à dr. M. Claudius-Petit, Oscar Niemeyer et André Bloc.

Photo: Maud Krafft

Le Grand Prix International d'Architecture et d’Art fondé par L’Architecture d’Aujourd’hui, revue internationale d'architecture contemporaine créée et dirigée par André Bloc, vient d'être décerné à l'unanimité du jury à l'architecte brésilien Oscar Niemeyer.

Ce Grand Prix est destiné à récompenser l'auteur de l'œuvre (ou de l’ensemble d’œuvres) jugée la meilleure, soit pour la haute qualité de sa plastique architecturale, soit pour l’heureuse intégration de l'art contemporain à l'architecture, soit encore pour l’ensemble de ces deux qualités.

Le jury, placé sous la présidence de M. André Bloc, réunissait les architectes membres du Comité de la Revue: M. Pierre

Vago, Président, Mme Ch. Perriand, MM. E. Albert, J. Balladur, A. Bruyère, G. Candilis, F. Carpentier, J. Dubuisson, M. Ecochard, J. Fayeton, J. Ginsberg, A.-G. Heaume, G. Jaubert, R. Le Caisne, G. Leclaire, R. Le Ricolais, M. Lods, E. Menkès, L. Mirabaud, P. Parat, Cl. Parent, A. Persitz, J. Prouvé, Y. Roa, M. Roux, P. Roux-Dorlut, Y. Salier, J. Sebag, H. Trezzini, B. -H. Zehrfuss.

Par cette distinction, le jury a tenu à rendre hommage à un très grand créateur et à un homme qui a su défendre avec passion son métier et ses convictions, tout en restant, malgré l'immense notoriété dont il jouit dans le monde entier, profondément humain.

Né en 1907, à Rio de Janeiro, Oscar Niemeyer fut l’élève de Lucio Costa, et disciple de Le Corbusier. Il participa à l’élaboration de la Charte d’Athènes et, dès 1939, se vit confier au Brésil de nombreux et importants travaux dans lesquels il affirma sans cesse une personnalité d'architecte et d'artiste de tout premier plan. Citons parmi bien d'autres: l'Hôpital sud-américain à Rio, le Ministère de l’Education et de la Santé (1937-1942), le Théâtre de Belo Horizonte (1943), etc. En 1955, il fut l'un des quinze architectes appelés à construire des habitations pour le quartier de la Hansarviertel, dans le cadre de I’« Interbau » à Berlin. Il consacra ensuite la plus grande partie de son activité à l'édification de la nouvelle capitale brésilienne, cette ville de Brasilia à laquelle il s'est dévoué corps et âme. Il a depuis étudié de nombreux projets, en particulier pour Israël (Université de Haïfa, ensembles d’habitations à Tel-Aviv, etc.).

La remise du Prix (une œuvre du peintre Ruth Francken) a eu lieu dans le cadre de l’exposition des œuvres d'Oscar Niemeyer, au Musée des Arts Décoratifs, Pavillon de Marsan, 107 rue de Rivoli, en présence de M. Eugène Claudius-Petit, Président de l’Union Centrale des Arts Décoratifs.

Rappelons que le Grand Prix International d’Architecture et d'Art a été attribué en 1959 à l'architecte japonais Kenzo Tange et en 1961 à l’architecte danois Arne Jacobsen.

Groupe international d’architecture prospective Conférence de presse du G.I.A.P.

Historique du G.I.A.P.

Michel Ragon indique qu'après avoir publié le livre de l’Archichitecture moderne (Laffont, 1958) il avait recherché une architecture qui ne soit pas seulement une adaptation de l’œuvre des pionniers des années 20. Après des rencontres avec les ingénieurs Le Ricolais et Makowski, il s’était aperçu qu'il pouvait exister une autre architecture, impression qui devint certitude après la lecture de certaines thèses de sociologues, d'économistes et de physiciens. Peu à peu, il découvrit cette «architecture parallèle » qui était l'œuvre de jeunes chercheurs comme Paul Maymont, dont il publia pour la première fois les projets dans « Arts », Yona Friedman, Jonas en Suisse, Kurokawa au Japon, Quarmby en Angleterre, etc.

Il tenta de dégager de tous ces projets des lignes de force et publia en 1963 (Ed. Laffont) un livre, thèse en faveur d'une architecture prospective: Où vivrons-nous demain?

A partir de ce livre, des chercheurs dispersés s'aperçurent qu'ils pouvaient constituer une force, que des convergences de recherches s'opéraient dans le monde entier. D'où des réunions, puis l'idée d'un groupe, le «groupe international d'architecture prospective» dont les fondateurs sont Friedman, Jonas, Maymont, Patrix, Ragon, Schein, Schöffer, Michel Ragon étant Président et Georges Patrix, le Secrétaire général.

Ce groupe se veut avant tout groupe de travail. Il ne cherche donc pas à faire des adhésions; il est néanmoins ouvert à 264

un certain nombre de chercheurs avec lesquels le Gl AP a envie de travailler. C'est ainsi qu'il comprend parmi ses premiers adhérents les architectes et urbanistes: Januz Deryng, Biro et Fernier, Chanéac, Guy Rottier, Quarmby, Jacques Bardet ainsi que Edouard Utudjian et le C.E.G.U.S. (Groupe d’études et de coordination de l'urbanisme souterrain). Le Gl AP entend en effet travailler avec d’autres groupes existants et a dès maintenant des rapports étroits avec les ingénieurs Le Ricolais, Du Château et Makowski. Il comprend également le scénographe Jacques Polieri, le coloriste-conseil Robert Risler, le sculpteur Szekely, le peintre James Guitet, le photographe Lucien Hervé. C’est dire que ce groupe n’est surtout pas uniquement un groupe d'architectes, mais entend réunir tous ceux qui travaillent à la création ou à la promotion d'une prospective architecturale. André Parinaud, directeur de « arts » et Pierre Restany, collaborateur de « planète», font ainsi partie du GIAP.

Programme du GIAP

1. Rassembler, 2. Promouvoir, 3. Réaliser.

Rassembler les techniciens divers : sociologues, économistes, architectes, ingénieurs, artistes de disciplines diverses, préoccupés de prospective architecturale.

Promouvoir cette nouvelle architecture, la faire connaître par des colloques, conférences, films, livres, expositions, etc...

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Films: Il existe, et il a été projeté à la conférence de presse, des courts métrages consacrés aux projets de Friedman et de Schöffer. lonel Schein a présenté le film qui a été réalisé sur son prototype de maison en matières plastiques. Jacques Gaumont a réalisé un excellent document de 5' pour les Actualités Gaumont sur ce qu'il appelle les «prévisionnaires». Un film de 30’ réalisé par Jean Hermann à la demande des Ministères de l'Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports est intitulé «où vivrons-nous demain?.» et est destiné à leurs services éducatifs.

Livres: le livre «où vivrons-nous demain?» La collection d’André Parinaud chez Laffont: «construire ie monde» et plus particulièrement le troisième volume consacré à Maymont, Friedman, Jonas et Schöffer: «les visionnaires de l'architecture ».

Colloques: un séminaire intitulé « où vivrons-nous demain?» était prévu cet été, du 5 au 15 août à Dieuleflt. Au dernier moment, le Conseil général de la Drôme et la Mairie de Montbelliard ont retiré leurs subventions sous la pression des architectes locaux; ce séminaire est donc annulé mais nous avons déjà des propositions très concrètes pour de nouveaux colloques pendant la saison prochaine.

Expositions: à l'occasion du 8e Congrès Mondial de l'U.I.A.

(Union Internationale des Architectes à Paris) une exposition de « 12 villes prospectives » a eu lieu au siège de la Compagnie Saint-Gobain à Neuilly le 3 juillet. Cette exposition a été ensuite présentée à Royan en juillet/août et à Bordeaux du 25 au 30 octobre 65 dans le cadre de la Semaine des Arts et des Tendances Contemporaines. La saison prochaine, cette même exposition sera présentée à Paris au Palais de la Découverte.

Ces «12 villes prospectives» sont: pour l'Allemagne, la ville spatiale de Schultze-Fielitz et la Ville dans la Ruhr de Werner Ruhnau ; pour les Etats-Unis, la Ville Dispersée de Hilberseimer et la Métropolinear City de Malcomson ; pour le Japon, la Ville Métabolique de Kurokawa et la Ville sur la mer de Tangé ; pour la Suisse, les Intrahaus de Jonas; et pour la France, la Ville à Structure Continue de Biro et Fernier, la Ville Spatiale de Friedman, les Villes Suspendues de Maymont, la Ville Cybernétique de Schöffer et la Cité Aérienne de Szekely.

Réaliser: les membres du Gl AP ne sont pas des rêveurs.

S’ils ont décidé de se consacrer à la recherche, ils sont bien décidés à faire entrer ces recherches dans le domaine des réalisations. La recherche pour la recherche aboutirait fatalement à la sclérose.

Pour ne citer que les membres fondateurs du GIAP, ceux-ci ont déjà à leur actif des réalisations ou sont en train d'en entreprendre. Georges Patrix est avec Claude Parent l'auteur de la 500° Maison de Jeunes à Troyes, prototype industrialisable, comme est industrialisable la Maison en matières plastiques de Yonel Schein dont il existe un prototype. Un comité d'ingénieurs, de sociologues, de médecins s'est constitué en Suisse afin de faire aboutir les Intrahaus de Jonas; Maymont vient d'être appelé au Japon pour y former un Bureau d’Etudes afin d’envisager une construction possible de ses villes aséismiques. Friedman étudie à la demande d'un groupe financier l’application de ses structures spatiales à la recouverte des voies ferrées de la Gare Saint Lazare à Paris.

Conférence de presse du 21 juin 65

Etaient présents, outre les membres du GIAP, les architectes Zehrfuss, Albert, Lods, J. C. Bernard, Josserand, Beer, l'ingénieur Stéphane Du Château, le sculpteur Penalba, etc...

en tout 100 personnes.

Utudjian a souligné que nous en étions hier dans le domaine de l'urbanisme souterrain où nous en sommes aujourd'hui dans celui de l’urbanisme spatial. Les réalisations d’urbanisme souterrain, hier jugées utopiques, sont aujourd’hui nombreuses; ce qui était rêve est devenu réalité.

Edouard Albert, Lods, sont également intervenus. Lods approuve. Il faut promouvoir les idées nouvelles; Du Château précise que si le souci de la recherche fondamentale doit être mis au premier plan, il faut que toutes les idées prospectives soient étayées par des études techniques solides.

C’est bien pourquoi le GIAP est en relations étroites avec les meilleurs ingénieurs contemporains.

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Société Suisse pour la Préfabrication (SSP) But et organisation

La Société Suisse pour la Préfabrication a vu le jour le 19 janvier 1965 après d’assez longs travaux préliminaires. L'initiative de cette fondation émana d'un grand nombre de spécialistes de diverses tendances qui ont à s'occuper de préfabrication dans la pratique.

L'idée générale qui présida à la constitution de la SSP résulta d'une constatation commune faite à l'occasion de différents voyages d'étude. Diverses possibilités de développement se révélèrent en effet dans le domaine de la préfabrication et il apparaît aujourd’hui absolument indispensable de séparer le « bon » du « mauvais », aussi bien dans l'intérêt individuel que collectif. Il est temps, par un effort commun de tous les intéressés, de diriger l'évolution de telle manière que l'on évite ainsi dans toute la mesure du possible des développements et des investissements erronés et, par conséquent, que cette méthode de construction trouve une application pratique là où elle présente réellement un avantage, conformément à notre structure suisse, à nos exigences et à nos possibilités. Il n’y a pas de doute que la préfabrication jouera un rôle considérable au cours de ces prochaines années, si elle est utilisée correctement.

L'important est de connaître les possibilités et les limites d'une application raisonnable, ainsi que la collaboration de tous les intéressés à la mise au point de solutions économiques. L’article ci-après des statuts définissant le but de la SSP met en évidence ce que nous venons d'écrire: « La Société doit encourager la préfabrication adaptée aux conditions suisses et traiter en conséquence toutes les questions qui en découlent, en considérant surtout la construction de logements. Les tâches de la Société comprennent spécialement l’encouragement de la compréhension mutuelle, notamment entre les autorités, les maîtres de l'œuvre, les auteurs de projets, les fabricants, les entrepreneurs et les artisans, dans toutes les questions de la préfabrication ».

Peuvent être membres de la Société les personnes physiques ou juridiques qui soutiennent ce but directement ou indirectement. La sphère de recrutement des membres est évidemment très étendue, mais ceci est nécessaire, car les problèmes de la préfabrication s'étendent de la conception de la colonie d'habitation jusqu’à l’exécution individuelle, et de l’individu à la communauté.

L'organisation de la SSP se caractérise par le fait qu'outre les organes de travail prescrits par la loi, elle peut constituer des groupes de travail pour l'étude de problèmes particuliers. Des personnes n’appartenant pas à la Société peuvent être introduites dans ces organismes lorsque cela s’avère nécessaire.

On enregistra la présence de 76 personnes à l'assemblée de fondation, au cours de laquelle les statuts furent approuvés et le comité élu. Un nombre élevé d'entreprises prépondérantes du secteur de la fabrication étaient représentées. Il semble important de relever encore que l’assemblée de fondation introduisit à l'unanimité un article particulier dans ses statuts, selon lequel « l’activité de la Société ne doit pas être influencée par des sociétés individuelles et les intérêts d’associations. Les infractions à cette disposition peuvent entraîner l'exclusion d'un membre par le comité ».

A une époque où la préfabrication est considérée comme l’unique possibilité de rationaliser la construction, il est nécessaire, par une collaboration étroite de tous les intéressés au problème, de cristalliser avec initiative et objectivité la voie idéale pour le meilleur profit de notre industrie de la construction.

Heinz F. Ritter, ing. dipi. EPF président de la SSP

Une importante étude sur la préfabrication paraîtra dans notre prochain volume (Réd.).

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Cité Parc, Aigle Architecte: Bureau d’architecture Jean Serex, Morges

Ingénieur: Oth, Genève Préfabrication: C.I.B. & P.I.B. Procédés Tracoba

C’est en 1960 déjà que la Municipalité d’Aigle avait admis, dans le cadre de son programme de développement de la commune, un plan de quartier intitulé « Cité Parc ».

Ce plan de quartier comprend : — 3 immeubles linéaires de 120 logements chacun, — 2 tours totalisant 130 logements, — 1 Centre commercial.

Les deux premières étapes ont été achevées : « Cité Parc A » le 27 mai 1961 et « Cité Parc F » le 7 novembre 1962.

Il s’agit là d'un ensemble de réalisations qui mérite de susciter l'intérêt de larges milieux, d'abord par le fait qu'il est le résultat des efforts conjoints de la commune, du maître d'ouvrage, des architectes et des entreprises. Ces efforts ont permis de consacrer à l'équipement social la part du programme qui devrait lui revenir plus souvent ; de donner à ce même programme des bases suffisamment solides pour assurer aux travaux de réalisation une chronologie cohérente.

A fin 1965, le bâtiment E est en voie de finition, le bâtiment D en cours de montage.

L'achèvement progressif de ce plan de quartier a certainement été facilité par le développement de la région d'Aigle, qui s'effectue dans ses grandes lignes selon les hypothèses admises au tout début de l'étude.

Ces circonstances sont d'autant plus heureuses que les promoteurs de ces constructions avaient fait, dès le début, le pari de l'industrialisation et de la préfabrication qui, comme chacun sait, exigent, pour se dérouler dans les conditions les plus économiques, un minimum de continuité.

C'est surtout au titre de ce développement des techniques que cette importante réalisation présente le plus d'intérêt dans la conjoncture actuelle.

Photos: H. Laessle

Chaque cage d’escalier distribue un maximum de quatre appartements. Parexemple, le plan de l'appartement type (4 pièces / plus cuisine) se présente de la façon suivante: A gauche en entrant se trouve une rangée de 6 placards sur toute la hauteur de l'appartement. A droite, la salle de séjour, d'une surface de 23 m2, est séparée du coin à manger par une paroi coulissante. La cuisine, d'environ 7,50 m2, comprend un grand bloc cuisine avec évier, frigorifique, cuisinière et de nombreuses armoires de rangement. Les WC et salle de bains sont aménagés avec le dernier confort. Quant aux trois chambres à coucher, elles ont respectivement une surface de 10,50 m2 pour la chambre d'enfants, 12,50 m2 pour la deuxième chambre d'enfants et 14,50 m2 pour la chambre des parents.

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