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Martin Pinchis Introduction. L’architecture n’a pas une théorie écrite bien définie. Par l’essence de ses buts complexes, elle forme un assemblage de science et d’art réunis. Les contradictions de ces deux disciplines, ont pour effet que l’architecture arrive difficilement à l’établissement d’une conception homogène. Ses composantes prises séparément font qu’une science privée d’imagination est aussi inféconde, qu’un humanisme ignorant les faits concrets techniques. En conflit avec toutes ces difficultés — voir « A F + F » 12/1966 —, faute de mieux, l’architecture contemporaine s’occupe de bagatelles et de futilités. Un certain charlatanisme d’idées, de moindre envergure, ayant de la prise auprès d’un public non averti, anime sa crise. En contradiction avec d’autres exploits de l’époque, ses idées sont restées petites et mesquines. On s’occupe d’échelle grecque et les plus avancés font cas de Gaudi. Toute idée nouvelle fait peur. Les malins se défendent d’en émettre.
Les autres manquent de courage. L’atmosphère est décevante, monotone et oppressante. A Sydney on veut dévorer Utzon — un des meilleurs architectes de notre époque — parce qu’il a osé faire du nouveau. Les intriguants et les opportunistes riant sous cape de ses déboires, étant contents. Les gens corrects devraient en avoir honte.
En science tout écrit perd de la valeur en deux ans. En architecture, on republie des études de Le Corbusier vieilles de 40, parce que cela se vend. Architecture périmée, pour des gens périmés. Ce climat désuet vous pousse à l’évasion. On devrait un jour écrire, imitant Erasme, « L'Eloge du Pompier ». Comme La Folie eu pour père Phitus et pour mère Néotète, à son tour Le Pompier, fut le fils de L'Axe et de La Rigidité.
A sa cour le cérémonial était dirigé par L'Idée Préconçue. Etaient bannis de la faveur du roi L'Imagination, Le Culot, La Recherche et /’ Originalité. Par contre avait sa faveur La Copie, Le Poncif, La Banalité et La Tradition. En général tout discours était interdit, car on avait pour principe « Pas d’Architecture parlée ». Le Pompier avait peur que par mégarde une nouvelle idée trahissante ne s’infiltra dans la tête de ses courtisans imbéciles.
Pour nous consoler d’un présent aussi décevant, les belles perspectives qui s’an-
Maquette métallique de satellite exécutée par l'Institut de Recherches en Construction INCERC, Ateliers mécaniques.
Photo: Société coopérative « La Photographie »
noncent dans l’espace deviennent un bon tonique contre cette médiocrité générale terrestre. Essayons donc de prévoir leurs conséquences scientifiques humanistiques sur une période plus éloignée et les multiples influences que celles-ci auront en urbanisme, architecture, construction et installation, autant sur la terre que dans l’espace.
Les hypothèses dont nous allons nous servir, pour ce travail de prospection future, vont être les suivantes : 1. Notre civilisation, à l'aide de nombreux engins mécanisés, développera dans l'espace une intense vie active.
2. Les satellites artificiels atteindront très vite l'époque gigantesque et un nombre d'unités de l'ordre des millions.
3. Le transport pour personnes et marchandises prendra rapidement dans l'espace des proportions de masse.
Les dernières expériences spatiales encouragent de telles perspectives, la cadence actuelle des succès nous permettant de croire que l’occupation élargie du système solaire se fera jusqu’à la fin du siècle et même avant. Progressivement donc, une balance rationnelle d’occupation humaine s’établira entre l’ensemble de la terre ayant trop d’habitants et l’espace resté vide pouvant en recevoir un nombre sans limite. La nature des éléments hostiles existant partout dans l’univers, inclus la terre, seront dominés par la force de nos engins.
L’humanisation de ce cadre mécanisé et l’établissement d’une ambiance facilitant l’exercice d’une vie d’activité normale dans l'espace, formeront le sujet à d’autres efforts. Ces besoins multiples demanderont la construction de structures aussi diversifiées que celles entrant dans la composition de nos villes terrestres. Ce qui va les distinguer les unes des autres sera le degré de confort, de complexité des aménagements, de facilité des communications et de multiples autres avantages, qui sur terre n’ont pu être réalisés. Là-haut, n'ayant pas de « monuments historiques » à conserver, des usines à ne pas pouvoir déplacer, ou des chaussées à élargir, nos villes de l'espace ont des chances d'être plus belles et mieux tenues que celles de la terre. Ces transformations auront pour résultat toute une série de changements d’organisation, que l’espace et la terre vont subir, et dont nous allons analyser quelques aspects.
L’asto-urbanisme. Progressivement une production industrielle, en continuelle augmentation, lancera dans l’espace un nombre de satellites de différentes dimensions, ceux-ci pouvant atteindre des chiffres de l’ordre de plusieurs millions. Ces engins vont être hiérarchisés suivant leurs capacités de transport, envergures, vitesses et autres caractéristiques, dépassant par leurs nombres ce que l’industrie moderne a construit en matière de bateaux, voitures automobiles ou autres produits mécanisés.
Ces nouvelles structures iront toujours plus
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V apparence globulaire de la lune et du soleil, vue depuis les satellites artificiels.
The globular appearance of the sun and moon as seen from the artificial satellites.
Die kugelartige Erscheinung des Mondes und der Sonne von den künstlichen Satelliten aus gesehen.
loin dans l’univers, ou vont orbiter comme satellites autour des différentes planètes, étoiles ou autres corps célestes naturels.
Dans l'avenir, la terre, siège unique du monde habité par la vie intelligente — actuellement connue à notre observation — concentrera autour de son périmètre sphérique, une très intense activité spatiale devenant le plus grand cosmodrome de l'univers. Il s’agit de procéder à sa systématisation, autrement il se peut que dans quelques décennies nous assistions à un chaos, plus grand que celui de la terre.
Dans son ensemble, l’aménagement architectural du ciel, dans la proximité de la terre, représente un problème formidable, d’une envergure immense, l’humanité n’ayant jamais eu son pareil à résoudre. Les plus grandes réalisations terrestres d’aménagement et de transformation de la nature comme le percement de Suez, Panama, Volga-Don ou celui de la Tennessee-Valley restent comparativement des travaux d’envergure réduite. Les qualités territoriales de notre globe seront radicalement changées par l’effet de ces vastes prolongements satellisés. La Terre d’une planète de moindre dimension deviendra un appréciable ensemble cosmique, comparable en infiniment plus petit, à une petite galaxie.
La couche transparente des satellites répartis autour du globe, suivant différentes ellipses de révolution, fera que le profilé général de la terre vue de l’espace prendra la forme d’un œuf, ou d’une forme rapprochante, son grand axe étant maintenu dans le plan de l’équateur. Donc dans une image sectionnée, nous aurons le noyau jaune — le globe actuel —, un grand blanc — formé par les zones impropres au vol spatial dont nous allons parler plus loin —, et une coquille extérieure de satellites dont l’épaisseur augmentera dans le temps. La Galaxie Andromeda NGC 205 a, vue de bien loin, cet aspect excepté ses dimensions et autres
caractéristiques qui sont évidemment infiniment plus grandes. Nous allons donc essayer d’apprécier l’échelle, les dimensions et les proportions de l’ensemble qui en résultera autour de notre globe.
L’échelle du système solaire. L’ensemble du globe terrestre, jugé à la limite de sa future couverture de satellites, demande pour l’appréciation de ses proportions l'établissement d'une nouvelle échelle. Le long de l’histoire de notre civilisation, nous pouvons constater que ce rapport de mesure a progressivement évolué. Du temps des Grecs, nous avions le principe platonicien de « l’homme la mesure en toute chose » et que certains voudraient faire vivre même de nos jours. Puis les distances, les hauteurs, le nombre ou l’importance des différents bâtiments ont commencé à augmenter, avec leurs capacités de contenir des masses toujours plus grandes de spectateurs. L’échelle, comme expression du rapport de mesure, des différents éléments physiques et spirituels du cadre humain, a continuellement évolué, même si par moment nous pouvons constater des époques de baisse. De nos jours, les plus grands centres métropolitains, contenant des dizaines de millions de gens, des immeubles à dizaines d'étages, des artères où se meuvent des millions de voitures, forment la preuve évidente que chaque époque a bien son échelle.
Notre accès à l'espace interplanétaire nécessite cette fois-ci l'établissement d'une nouvelle échelle, au niveau de l'envergure du système solaire, qui limite pour le moment nos vélléités d'envol dans l'univers. Son étalon de mesure est représenté, entre autres éléments, par le rapport entre le diamètre du soleil et la distance moyenne qui sépare notre globe de cet astre central.
Plus loin dans l’avenir, au moment où nous allons atteindre l’espace interstellaire, cette échelle changera encore. A ce moment celle-ci sera représentée par le rapport des dimensions du centre galactique de notre Voie Lactée et de la distance qui le sépare de l’ensemble de notre système solaire, calculée en années lumières. Plus loin encore, la vitesse de la lumière dépassée, avec l’atteinte des supergalaxies, nous allons adopter d’autres nouvelles échelles, la signification variable de cette notion pouvant augmenter à l’infini.
La détermination de l’échelle du ciel de notre système solaire, vu de la terre, s’exprime pratiquement par une formule simple de rapports composés par les éléments suivants: S = la dimension du diamètre de notre astre central.
d = la distance moyenne terre-soleil.
31’ 7” = la valeur angulaire sous laquelle peut être vue de la terre l’apparence globulaire du soleil.
Nous aurons donc 5 = d X tg. 31’ 7 ” = d X 0,009 ( voir fig. 1 ).
L’apparence globulaire de la lune est égale à celle du soleil, ce qui peut être vérifié par
l’application de la même formule. La science n’a pas encore expliqué cette coïncidence. La relation exposée nous sert, tenant compte de la nécessité impérieuse de la conservation esthétique du ciel, à apprécier l’apparence des futurs satellites, rapportée à celle de notre astre principal de jour et à la lune de nuit. De même de diminuer ou d’agrandir, suivant les circonstances, leur apparence, par la modification respective des paramètres mentionnés plus haut. Ces résultats ne sont pas de nature à épuiser le problème n’offrant qu’une façon d’avoir une vue rapide d’ensemble. Reste encore à déterminer toute une série de facteurs relatifs aux vitesses de révolution, tracés des orbites, nombre d’emplacements d’éléments semblables en suite ou en opposition et multiples autres caractéristiques, pour pouvoir se prononcer au sujet de leurs favorables intégrations dans le ciel.
Pour fixer nos idées concernant le profil futur apparemment modifié de la terre et la façon de procéder au groupement des futurs satellites, l’on doit tenir compte
encore d’une autre série de données à caractère scientifique concernant la nature de l’espace rapproché du globe. Les dernières recherches ont établi qu’autour de notre planète il existe une série de zones radio-actives, à grande circulation d’électrons et de protons, constituant les fameuses ceintures du Dr James van Allen, le nom de leur découvreur. L’existence de celles-ci dans la proximité de la terre met des restrictions à l’établissement des couloirs orbitaux futurs du globe, permettant le passage des satellites. Les voies libres disponibles sont restreintes à une zone ne dépassant pas au plus 2000 km de la terre, pour reprendre après aux distances moyennes d’environ 30-40 000 km ( voir fig. 2 ).
Les satellites vont avoir des destinations très variées, allant de la capsule à place unique jusqu’à la ville volante à dizaine de milliers d’habitants. Ces grandes possibilités d’utilisation impliquent la réalisation d’un nombre très complexe de prototypes de volumes et dimensions allant de quelques mètres à plusieurs dizaines de kilomètres. Les zones d’emplacement vont 2 Coupe horizontale et verticale à travers les zones Van Allen.
Längs- und Querschnitt durch die Zonen Van Allen.
Horizontal and vertical sections of the Van Allen zones.
Die gürtelartigen Lagen der großen Verkehrsstationen werden durch Knotenpunkte mit zentralen Lagen im Innern der Kontinente ersetzt werden.
The great centres of exchange which are now situated on the perimeters will be replaced by concentrations in central positions within the interior of the continents.
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donc être hiérarchisées, aussi en fonction de l’importance volumétrique des structures qu’elles vont contenir, sachant que celles plus réduites vont être établies plus près et celles plus grandes, plus loin de la Terre. Ces arrangements et multiples autres encore, vont contribuer à maintenir l’apparence prédominante du soleil et de la lune et l’esthétique favorable de l’ensemble du ciel.
Certainement que du point de vue philosophique, on aurait dû attaquer ce chapitre d’étude, par la considération de l’ensemble du système solaire et seulement après avoir déduit ses lois générales d’esthétique, d’urbanisme et d’architecture, passer au traitement particulier de la Terre et de l’Espace qui l’entoure. Malheureusement l’état de la science, dans la connaissance des autres planètes de notre système solaire, est encore à ses débuts. Nous nous sommes donc contentés de faire l’interprétation des données actuellement disponibles. Dans l’avenir, parallèlement au progrès de l’astronomie, nous allons revenir à ce sujet.
Entre-temps, voyons quelles vont être les contrebalances terrestres, des transformations présumées dans l’espace.
Le nouvel urbanisme terrestre. Depuis les temps les plus reculés de l’histoire, le transport maritime a concentré sur notre globe un tonnage de marchandises et matières premières dépassant de beaucoup ceux de la terre. Le chemin de fer, l’auto et l’avion n’ont pas réussi à lui enlever cette prédominance. 11 s’en est ensuivi que la grande majorité des centres habités et de leurs populations respectives s’établirent de préférence le long des côtes maritimes ou en liaison avec les fleuves du globe les plus importants. Actuellement encore, la répartition mondiale sur la terre de la population, faite au gré des dispositions
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millénaires naturelles, garde quelque chose d’arbitraire, sans critères scientifiques. Notre intervention, pour la modification de la conformation des éléments, pour faciliter les communications et multiples autres nécessités en notre faveur, fut rare, coûteuse et dans l’ensemble peu efficace. Même si par exemple les personnes réussissent à circuler tant bien que mal, pour ce qui est du transport des matières premières et autres denrées concernant l’alimentation, ce dernier est complètement déficitaire.
Le vide démographique existant autant à l’intérieur de certains continents, qu’à celui des mers et océans, par rapport à d’autres régions surchargées de population est une preuve flagrante de notre insuccès La mauvaise répartition des habitants sur le globe contribue dans une très large mesure à l’exploitation déficitaire des ressources du territoire planétaire, au mauvais développement économique des pays ayant une position géographique défavorable surtout par rapport à l’accès des grandes routes maritimes et à de multiples autres inconvénients.
L’espace ouvre des nouvelles perspectives de communications vers de vastes sources d’approvisionement que nous allons charrier à l’aide des puissants engins de transport, dont nous sommes en train de poursuivre le développement. Le nombre des orbites encerclant le globe iront toujours en augmentant, permettant de couvrir la terre d’un voile de nouvelles lignes de transport spatiales. Indifféremment de la nature des éléments terrestres — eau, terre, air — si dissemblables comme structures, ceux-ci vont se trouver relié par un nouveau moyen de transport qui ne sera plus obligé de tenir compte de leurs caractéristiques. On pourra descendre atterrir sur n’importe quel point du globe, transportant directement aux destinations, sans manipulations secondaires, des volumes importants de matières premières. Le problème si compliqué et coûteux du transport terrestre, ne pourra être favorablement résolu que par la création d'un nouveau moyen efficace et simple de communication qui actuellement n'existe pas.
La terre deviendra donc une cible d’attaque, de la part des flèches de transport venant de tous les côtés de l’univers. A l’approche du globe, celles-ci vont s’emboîter dans les différents couloirs le contournant. La disposition des orbites sera organisée, pour assurer des nouvelles lignes correspondantes sur terre aux tracés respectifs des ellipses spatiales. Vont être créées à travers certains continents des communications de traversées longitudinales et transversales médianes dont certaines régions sont absolument privées. Dans ces nouvelles conditions, l’accès de l’eau des mers, océans et fleuves, ne sera plus l’élément dominant déterminant l’emplacement des plus importantes concentrations.
Des grands ports de l'espace, situés à l'intérieur des terres, mers ou océans, vont remplacer les actuels grands ports maritimes.
Les positions périmétriques des grands centres d'échanges vont être remplacées par des concentrations ayant des positions centrales à l'intérieur des continents. Dans ces nouvelles conditions, le juste emplacement d’une ville comme Brasilia au milieu du continent Sud-américain, prendra la véritable signification de sa création, pour la polarisation unitaire du Brésil. Les moyens de communication actuels n’ont pas pu soutenir effectivement l’idée de la très courageuse création de cette ville, faute de capacités suffisantes de transport.
Les perspectives de développement économique semblent favoriser de nouvelles
régions terrestres, comme l’équateur et les pôles. La nature inclémente de ces régions, ayant arrêté une véritable expansion, demande pour bâtir des villes dans ces nouvelles contrées, des conceptions d’urbanisme complètement changées par rapport à celles du passé. Semblables aux villes que nous allons construire sur d’autres planètes privées d’atmosphère, les nouvelles concentrations terrestres seront dotées d’installations pouvant permettre une vie active indépendamment de la nature du climat extérieur.
Quelques conclusions. Nous assistons à l’avènement d’une troisième révolution industrielle. Celle-ci affectera dans l’avenir par ses transformations la vie terrestre bien davantage que les deux précédentes.
A des phénomènes dans le passé, circonscrits comme effets, à un globe limité comme territoire, nous allons avoir à disposition un espace dont les antennes vont s’étendre
loin dans l’infini. Tous ces changements auront pour effet l’accroissement de la population du globe, de la culture et de l’éducation, des vitesses de déplacement, de la puissance des engins de transport, du confort et du nombre des villes, en un mot de toutes les manifestations des sentiments et de la connaissance humaine.
En construction, après quelques décennies de luttes ayant pour résultat l’adoption des idées de la deuxième génération d’architectes modernes, de nos jours une troisième relève voudrait reprendre le débat, car entre-temps, les conditions objectives ont radicalement changé. Malheureusement, ces efforts trouvent moins d’appui. Les esprits sont fatigués. Les anciens partisans ont vieilli, les nouveaux sont rares. Pourquoi vouloir autre chose? L’architecture n’est-elle pas moderne? Tout le monde n’en fait-il pas? Cette atmosphère décevante se reflète dans la littérature impossible
qu’on publie où l’on confond architecture et archéologie, dans les articles idiots qu’on imprime ou dans les nombreux congrès rabattant toujours les mêmes clichés, à vous faire avoir la nausée. Sommes-nous réellement une génération de dégonflés? Le résultat est un esprit obscurantiste, contre lequel on n’essaye pas de réagir. Tout au contraire, on s’en vante. Par exemple, l’autre jour, une figure de premier plan de l’architecture contemporaine déclarait: «Je n’ai pas de diplômes et j’ai lu quelques bons livres! », comme pour se défendre d’une érudition, dont il ne fut jamais accusé et qui pouvait nuire à son prestige. Réellement David Travers avait raison en s’écriant: «Au secours, au secours, les cons nous cernent! » —A & A. 12/1965 —. Cela suffit, il me semble, pour toute conclusion.
Martin Pinchis
Nous avons volontairement laissé ce texte dans sa forme originale afin de ne pas déformer la pensée de l’auteur.
( Réd.) Dessins de l’auteur.
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