Pays-Bas

de place en Hollande pour créer des villes nouvelles, il n’y a par contre pas de ville qui n’aitses quartiers nouveaux dont l’étendue est souvent égale ou supérieure à celle de la vieille cité. On peut donc parler d’une expérience vécue des réalisations urbanistiques modernes ; et comme toute expérience, elle appelle des critiques et des réactions tant de la part des usageurs, que parmi les hommes de l’art.

La récente publication (Forum 1965-3) par v.d. Broek et Bakema de l’étude du plan nommé « Pampus », marque certainement

une étape dans l’évolution de l’urbanisme en Hollande. Ce plan a été étudié à titre de recherche personnelle de la part des architectes. Il représente une synthèse des études et des réalisations faites au cours de ces dix dernières années par ce bureau. De plus il peut être considéré comme une tentative de réponse aux questions que l’on se pose actuellement au sujet de l’urbanisme tel qu’on l’a conçu et pratiqué après la guerre.

Il va sans dire que certaines conceptions, dans le plan de «Pampus», ne sont pas uniques, il existe d’autres plans ou études

En 1964 on fêtait la construction de la millionième habitation réalisée en Hollande depuis la fin de la guerre. A l’heure actuelle on travaille au million suivant, qui devrait être réalisé avant 1974. Il est intéressant d’examiner dans quel contexte urbanistique cet énorme effort se poursuit.

Pour diverses raisons, les Hollandais suivent avec intérêt l’évolution de l'urbanisme moderne.

Tout d’abord l’urbanisme en Hollande n’est pas un art ou une science abstraite.

Du fait de la structure du pays tant au point de vue hydrographique que démographique on doit faire de l’urbanisme. Ce qui est plus important, c’est que presque un tiers des habitants vivent actuellement dans les quartiers nouveaux, conçus par les urbanistes. Il ne s’agit pas de vagues plans directeurs ou de réalisations partielles ou fortuites sous forme de grands ensembles. 11 s’agit on peut le dire de cité entièrement nouvelles; car s’il n’y a pas K. Appel. Het klenzige leven

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dans le monde ou même en Hollande, dans lesquels on retrouve les mêmes préoccupations et les mêmes tendances.

Cependant ce plan est particulièrement intéressant, parce que comme il n’est qu’au stade d’une étude académique, on n’a pas encore eu à tenir compte des contingences de la réalisation. Il a donc la pureté d’un manifeste et représente une réaction par rapport aux réalisations d’après guerre.

L’occasion se présente donc de faire quelques réflexions au sujet de l’évolution de l’urbanisme en Hollande.

Depuis longtemps on fait de l’urbanisme en Hollande. La configuration du pays l’exige, il faut s’organiser pour pouvoir vivre, la lutte contre l’eau est un fait qui concerne chacun. Le problème démographique actuel est ressenti dans la vie journalière comme une menace. De ce fait la notion d’ordre est un bien commun, qui n’est pas discuté.

Il va sans dire que si le 17e et 18e siècle a vu l’exécution de plans d’ensemble, comme la ceinture de canaux qui forment le centre d’Amsterdam, on n’a par contre pas échappé au paupérisme qui accompagna la révolution industrielle à la fin du siècle dernier.

Cependant avec l’avènement des idées socialistes au début de ce siècle, l’ordre commun a repris tous ses droits. Depuis lors la législation a été conçue de telle Van den Broek et Bakenta, architectes Etude pour l'extension d'Amsterdam « Pampus »

1966.

Studie zur Erweiterung Amsterdams, « Pampus »

1966.

Plan for the extension of Amsterdam, « Pampus »

1966.

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( voir aussi: J. B. Bakema: Formes et Fonctions) (Siehe auch: J. B. Bakema: Formen und Funktionen) (see also: J. B. Bakema: Forms and Functions)

sorte que l’urbaniste est devenu indispensable. A l’heure actuelle on n’a pas le droit de construire quoi que ce soit qui n’ait été prévu dans le plan d’extension, dressé au préalable par l’urbaniste. Dès le moment où ces plans ont été ratifiés par les autorités, il a force de loi, et c’est sur la base du plan qu’on procède aux expropriations du sol, préliminaire automatique à toutes expansions urbaines.

Contrairement à certains pays où des ensembles urbanistiques naissent parfois de l’intérêt ou par la volonté de quelques individus, les réalisations hollandaises sont le fait de la communauté et prouvent l’engagement des citoyens en vue de rendre le pays et ses cités plus habitables.

La politique économique qui comprend le financement presque total de la construction des logements en est une preuve concrète. On peut donc parler d’un climat social, économique et politique idéal pour faire de l’urbanisme.

Mais si l’urbanisme est une science qui nécessite l’application de notions d’économie, de politique, de sociologie, de géographie, d’hygiène et de circulation, il reste cependant aussi un art. Il n’y a pas d’urbanisme sans forme et en dernier ressort

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quelqu’un doit décider de cette forme.

Malgré toutes les composantes fournies par les disciplines auxiliaires il reste un choix à faire, une synthèse à trouver. Ce choix est en partie subjectif et appartient au domaine de l’expression artistique.

On peut donc chercher quels sont les rapports de l’urbanisme avec les autres disciplines de l’art, car immanquablement l’urbaniste créateur doit avoir subi l’influence du climat artistique de son époque.

Il va sans dire que ces rapports sont difficiles à établir clairement et peuvent être discutables, car il s’agit du domaine subjectif. De plus, si en effet l’urbanisme est un art c’est un moyen d’expression très indirect du fait des nombreuses contraintes pratiques, et aussi parce que la réalisation proprement dite est le plus souvent confiée à d’autres. Il faut aussi tenir compte dans ces considérations du décalage dans le temps.

En urbanisme on compte par dizaines d’années avant de voir un résultat. La guerre a encore aggravé ce décalage, on a exécuté parfois après la guerre des plans qui avaient été conçus bien avant.

Si c’est dans la littérature et la peinture qu’il faut chercher les premières traces des formes nouvelles, c’est certainement

sur l’urbanisme qu’elles exercent en dernier lieu leur influence. Si maintenant nous examinons l’urbanisme de ces 50 dernières années, il ne faut pas s’étonner de trouver encore aujourd’hui l’influence directe des idées du « groupe style » dans l’urbanisme hollandais. Pour s’en convaincre il suffit de comparer les œuvres de Mondrian ou de v.d. Lek avec la plupart des plans d’extension d’hier et d’aujourd’hui. Par ex.

la Composition en bleu A (1917) de Mondrian avec une étude de l’architecte van Hezik (1964), ou une maquette d’un des quartiers de Pendrecht à Rotterdam (1949, service d’urbanisme de Rotterdam).

On ne peut s’empêcher de constater une parenté évidente non seulement de la forme mais surtout de l’esprit. La notion de continuité spatiale trouve en urbanisme son application toute naturelle, d’autant plus qu’elle permet la continuité de temps nécessaire à la réalisation. De même que dans la peinture de Mondrian c’est le fond qui exprime la continuité, de même en urbanisme c’est de l’espace qu’il s’agit.

On dirait que les constructions ne sont là que pour donner forme à l’espace, qui devient élément primordial, souci principal de la composition.

Cette conception de l’espace nous est devenue si commune, que nous n’y prenons plus garde. Si elle est largement appliquée en urbanisme, elle l’est tout autant en architecture, où le plan libre en est une des expressions. Mais ce qui est plus important c’est que le souci de la continuité spatiale amène nécessairement la discontinuité de la matière. De même qu’en urbanisme l’espace continu est créé grâce à la discontinuité des bâtiments, de même en architecture les éléments de la construction se dissocient pour laisser passer l’espace. 11 s’agit en fait d’une conception dynamique du monde qui a dominé au cours des derniers 40 ans. Il est certain que si cette notion philosophico-estétique de l’espace qui a été formulée et appliquée par les membres du « groupe Style » n’avait pas correspondu si bien avec certains impératifs du développement ultérieur, elle n’aurait pas eu si longue vie.

En particulier la discontinuité urbaine a permis de répondre aux principes d’hygiène et d’ensoleillement formulés par le C.I.A.M., aux exigences de la circulation moderne, de la réalisation systématisée et répétée des constructions et permet donc de trouver une réponse simple aux problèmes des grands nombres avec lesquels nous sommes de plus en plus fréquemment confrontés.

Van den Broek et Bakema, architectes Etude pour l’extension cl’Amsterdam «Pampas »

1966 Studie zur Erweiterung Amsterdams, « Pampas »

1966 Plan for the extension of Amsterdam, «Pampas»

1966 ( voir aussi : J. B. Bakema : Formes et Fonctions) (siehe auch: J. B. Bakema: Formen und Funktionen) (see also : J.B. Bakema : Forms and Functions)

Amsterdam et ses nouveaux quartiers

Cependant l’évolution sociale et économique se poursuit. Les concentrations démographiques s’accusent d’une façon de plus en plus impérative. Le problème des transports s’intensifie, l’échelle des réalisations s’agrandit continuellement. On assiste à une complication constante des fonctions où la conception purement analytique devient de plus en plus difficile.

Mais surtout les générations se succèdent, le goût change, il y a donc réaction par rapport à ce qui s’est fait. N’est-ce pas symptomatique, que la critique ait posé des questions quant à l’œuvre de Mondrian, exposée l’été dernier au musée de La Haye?

On perçoit une certaine lassitude à l’égard de cette conception abstraite de l’espace perpétuellement continu. A ce sujet il est nécessaire de signaler une tendance qu’on peut illustrer par des plans comme ceux de Candilis Josic et Woods pour Toulouse le Mirail 1961 (100 000 habitants), le plan de Sheffield Park Hill housing city architects department 1956 ou celui de Pampus par v.d. Broek et Bakema 1966 (350 000 habitants). Il ne s’agit pas d’un besoin d’originalité, mais bien de recherches d’une nouvelle plastique urbaine mieux adaptée aux besoins et aux possibilités d’aujourd’hui. Après une longue période de ville verte à basse densité on cherche à retrouver certains caractères considérés comme spécifiquement urbains, en élevant la densité d’habitation. C’est un besoin autant qu’une nécessité due à l’accroissement rapide de la population mondiale.

Une plus grande densité de population permet un meilleur équipement urbain, tel que transports en commun, services de voiries, et centres culturels ou commerciaux. Mais elle s’accompagne dans les plans cités en exemple d’une nouvelle forme spatiale.

L’espace urbain tend à devenir une suite d’espaces définis intégrés aux volumes bâtis. Les volumes n’ont plus seulement un rôle négatif par rapport à l’espace, mais leur propre forme. L’échelle des ensemble grandi considérablement ce qui est possible grâce aux moyens actuels de construction.

Mais ce changement d’échelle est surtout causé par l’accélération croissante du phénomène d’urbanisation dont il tend à devenir l’expression même.

Sur le plan esthétique cet accroissement de l’échelle des constructions qui délimitent les espaces dans la ville, pose de nouveaux problèmes de formes. Ces formes ont ten-

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dance à se faire enveloppantes et continues, contrairement à ce qu’on a vu jusqu’à présent en Hollande.

Si l’on considère le plan de Pampus dans son ensemble, il est évident qu’il s’agit d’une autre conception de la plasticité urbaine que dans l’exemple du plan de Pendrecht. Les architectes ont volontairement choisi une écriture liée et souple sous forme d’une vaste arabesque avec un début et une fin. Les espaces ont tendance à se fermer et à prendre une forme autonome, tout en restant liés à l’ensemble.

Si d’une part une telle conception eût été impossible sans en avoir d’abord passé par la ville verte aux espaces continus, on peut d’autre part conclure, que l’influence directe des notions plastiques du « Style » tend à disparaître.

De même que pour la période d’aprèsguerre nous avons pu aisément établir la relation entre la forme urbanistique et la conception plastique issue du « Style », de même il devrait être possible de trouver des liens entre cette nouvelle écriture urbaine et son parallèle artistique en peinture ou en sculpture. Tout ceci est trop proche de nous pour pouvoir en juger avec lucidité. On pourrait cependant se hasarder à faire une comparaison avec la peinture de Karel Appel, dont l’écriture des formes a la même continuité et fermeté du geste.

Si au début du siècle on a cru à la possibilité d’un art communautaire basé sur des principes clairs, accepté par chacun, par contre depuis de nombreuses années déjà l’art est redevenu une question personnelle.

Chaque artiste occupe une place à part.

On a cherché une fois de plus, à se libérer de toute contrainte esthétique ou sociale pour trouver une forme d’expression aussi directe que possible. La matière qui avait disparu avec les cubistes a repris tous ses droits et Jorn l’exprimait en 1954 en écrivant sur une de ses toiles : « Il y a plus de choses dans la terre d’un tableau que dans le ciel de la théorie esthétique ».

Cette conception concrète trouve son illustration dans des plans comme Sheffield, Toulouse ou Pampus où la forme urbanistique est directement liée à la forme architecturale.

J.-L.-C. Choisy

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Piet Mondrian composition en bleu.

Komposition in Blau, composition in blue.

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Service d’urbanisme de la Ville Maquette d'un pian de quartier à Rotterdam « Pendrecht ».

Modell eines Planes des Rotterdamer « Pendrecht »-Viertels.

Mode! of a plan for a district of Rotterdam, « Pendrecht ».

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Ir. A. Van Hezik, architecte Etude de quartier « Hoogbouw-Laagbouw », Rotterdam 1964.

Studie des « Hoogbouw-Laagbouw »-Viertels, Rotterdam 1964.

Plan for the « Hoogbouw-Laagbouw » quarter of Rotterdam 1964.

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Hollands Städtebau ist a priori weder Kunst noch abstrakte Wissenschaft, sondern durch die Beschaffenheit des Landes bedingtes Gesetz. Seine neuen Wohnviertel, in denen mehr als ein Drittel der Einwohner lebt, bilden eine gelebte Erfahrung moderner städtebaulicher Verwirklichungen. Auf ihnen aufbauend wird das Land im Jahre 1974 den Bau von 2 Millionen seit dem Kriegsende erstellter Wohnungen erreicht haben. Ein von Städtebauern ausgearbeiteter und von den Behörden genehmigter Bebauungsplan bildet die Grundlage zu den im Zuge jeder städtischen Erweiterung notwendigen Enteignungen und beschränkt das Baurecht.

Ohne die Form aber, die ihn mit der Kunst verbindet, würde es, selbst unter diesen bindenden Voraussetzungen, keinen Städtebau geben. Tn seiner heutigen Form unterliegt er bisweilen noch dem unmittelbaren Einfluß der Stil-Gruppe (der Verwandtschaft von Form und Geist, wobei das Wissen um den räumlichen Zusammenhang im Städtebau seine natürliche Anwendung findet). Angesichts der abstrakten Auffassung vom ununterbrochenen Raum kann man eine durch Überdrüssigkeit verstärkte Reaktion feststellen. Die Pläne für Pampus (die man als den Versuch ansehen muß, die durch den Nachkriegsstädtebau aufgeworfenen Fragen zu beantworten), von Toulouse le Mirail und Sheffield machen diese Reaktion deutlich. An Stelle der weitausgedehnten, grünflächigen Stadt tritt das Suchen nach einem spezifischeren, dichteren Stadtcharakter. Die unumgängliche Erweiterung der Konstruktionsausmaße stellt wiederum Formprobleme, die sich umfassend und zusammenhängend gestalten.

Sheffield, Toulouse oder Pampus vereinigen auf Grund ihrer konkreten Konzeption die architektonische Form mit der städtebaulichen.

ln Holland, town planning is not, a priori, an art or an abstract science but a law imposed by the nature of the country.

Strengthened by an actual experience of modern town planning, as represented by the new districts where more than a third of the Dutch population lives, Holland will, in fact, in 1974 reach a total of two million dwellings built since the war.

The right to build in Holland is limited by the town planners’ projects for expansion which are ratified by the authorities and form the basis for the appropriations which are a prelude to new planning. But even if it is imposed in this fashion town planning would not exist without the form which links it to art. Present day Dutch town planning is still sometimes directly influenced by the group style (related to form and above all the spirit, the idea of a continued spatiality finds its natural application in town planning). Faced with the abstract idea of continued space one can see a reaction linked to lassitude, illustrated by the plans of Pampus (to be considered as an attempted reply to the actual questions posed by town planning after the war), of Toulouse le Mirail and of Sheffield. The garden city with a low density is replaced by research of specifically urban character with a higher density.

The indispensable increase in the scale of constructions poses again the problems of form which tend to become overwhelming and are continual.

Sheffield, Toulouse or Pampas, solid conceptions, uniting the form town planning to that of architectural form.

En Holanda el urbanismo no es « a priori » ni arte, ni ciencia abstracta, sino ley impuesta por la estructura del pais.

Fuerte, con una experiencia vivida de las realizaciones urbanfsticas modernas, representada por sus barrios nuevos donde vive mäs de un tercio de los habitantes, la Holanda alcanzarâ en 1974 los dos millones de habitaciones realizadas desde la guerra.

En Holanda el plano de extension debido al urbanista, ratificado por las autoridades y base de expropiaciones que preveen cualquier expansion urbana, limita el derecho de construir. Pero aün asi impuesto, el urbanismo seria inexistente sin la forma por la cual se une asi al arte.

El urbanismo holandés actual sufre a veces aün la infìuencia directa del grupo estilo (parentesco de forma y sobre todo de espiritu, la noción de continuidad espacial encuentra en urbanismo su aplicación naturai). Frente a la concepción abstracta del espacio continuo se observa una reacción doble de una lasitud, ilustrada por los pianos de Pampus (a considerar corno una tentativa de respuesta a las preguntas actuates propuestas por el urbanismo de después de la guerra), de Toulouse le Mirail y de Sheffield. A la ciudad verde de baja densidad se substituye la investigación de caractères especificamente urbanos, con densidad mâs elevada. El aumento indispensable de la escala de construcciones propone de nuevo problemas de formas que tienden a hacerse envolventes y continuos.

Sheffield, Tolosa o Pampus, de concepción concreta, unen, a la forma urbanistica, la forma arquitectónica.

liato in quartieri nuovi. Nel 1974, le abitazioni costruite nel dopoguerra saranno due milioni.

Il piano d’estensione, stabilito dall’urbanista e confermato dalle autorità, è la base delle espropriazioni rese necessarie dalla espanzione urbana e limita il permesso di costruire. Ma anche imposta dalla legge, l’urbanistica sarebbe inesistente senza la sua forma, che le permette di diventare un’arte.

L’urbanistica olandese subisce ancora in parte l’influenza del gruppo stile. Di fronte al concetto astratto dello spazio continuo si osservano una reazione e un sentimento di stanchezza, illustrate dai piani di Pampus (da considerare come tentativi di risposta ai problemi dell'urbanistica del dopoguerra), di Toulouse le Mirail e di Sheffield. Alla città aperta si sostituisce la ricerca di caratteri specificamente urbani, con densità più alta. L’ingrandimento indispensabile della scala delle costruzioni imposta nuovi problemi di forme, le quali tendono a diventare avviluppanti e continue.

Sheffield, Toulouse e Pampus, della scuola concreta, uniscono alla forma urbanistica la forma architetturale.

L’urbanistica olandese non è a priori nè arte nè scienza astratta, ma legge imposta dalla struttura del paese. Ha una certa esperienza delle realizzazioni moderne, dato che un terzo degli abitanti è domici209