Pays-Bas

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J. van Stigt s’est fait remarquer par son projet pour le village d’enfants Pestalozzi, pour lequel il a obtenu le prix de Rome hollandais, (voir Forum n° 1, 1963).

En 1963 il reçoit la commande pour un restaurant destiné au personnel de la nouvelle Ecole polytechnique de Enschede.

Grâce à cette première réalisation, il poursuit son étude pour développer une structure universelle.

Il ne s’agit pas pour v. Stigt d’une structure neutre quant à sa forme par rapport à l’espace défini, mais au contraire il cherche par la structure à définir l’espace d’une manière aussi expressive et complète que possible.

Pour van Stigt les finitions n’existent pas, dès le moment où la structure est dressée l’espace est formé, l’architecture est définie, il n’y a plus qu’à placer les meubles petits et grands.

Quand l’échelle de la structure ne convient pas aux petits espaces requis par des fonctions spéciales, il place dans l’espace des meubles chambre (meuble à dormir, meuble cuisine). Il est symptomatique que dans le restaurant il n’y ait pratiquement pas de cadre de fenêtre, les glaces sont posées directement dans les battues ménagées dans les éléments de la structure.

Une telle conception, naturellement modulaire est basée sur la répétition d’éléments constructifs semblables.

L’architecte a reconnu l’avenir de la préfabrication, le rôle dans l’architecture de la production industrielle de série, tout est conçu et articulé pour la répétition.

Cependant ce structuralisme rigoureux est articulé et conçu de telle sorte qu’il permet la création d’espaces libres et humains en relation étroite avec l’extérieur.

Laissons à van Stigt le soin de nous prouver s’il est vraiment possible d’enserrer toutes fonctions dans une chaîne spatiale unique et nous montrer jusqu’où peut aller la répétition d’un motif par principe unique.

En conclusion : deux jeunes architectes dont l’un a choisi de défendre les droits de l'individu souvent menacé par les solutions massales, et l’autre qui accepte le défi d’un monde totalement industrialisé et cherche à lui donner une forme humaine.

J. C. L. Choisy

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