Daniel Grataloup

Bilan

Bilanz

The Balance Sheet

Depuis la plus haute Antiquité, l’architecture a été dominée par quelques grands maîtres. Celle de ces cinquante dernières années porte donc à son tour la marque de ses propres ténors.

Je ne discuterai pourtant que l’influence globale de ces derniers, mesurable à l’ensemble de leurs propres œuvres puis de leurs imitations.

Quel est donc leur apport: une architecture nouvelle, une esthétique différente, un art de vivre inconnu jusqu’alors? Rien de tout cela!

Elaborant des théories sur la base de conceptions personnelles, ils ont entraîné l’architecture dans le cul-de-sac où elle étouffe actuellement.

Pierre Francastel a écrit: «Au risque de faire scandale une fois de plus, je dirai que ni Frank Lloyd Wright, ni Mies Van der Rohe, ni Le Corbusier, et encore moins Gropius, ne sont des hommes modernes. Ce sont de grands, de très grands architectes du XXe siècle, mais ce sont des hommes du XIXe siècle.» Ils ont supprimé l’ornement, le remplaçant par des formes et des rythmes souvent gratuits, dont le caractère décoratif prêtera toujours à discussion.

Le Corbusier, créant son fameux Modulor, emprisonna l’homme dans sa célèbre «machine à habiter».

Prendre l’homme comme unité de base est un principe valable; mais pourquoi alors, après l’avoir regardé marcher et gesticuler, chercher à tout prix à l’inscrire dans une savante composition rectangulaire? (Léonard de Vinci était plus proche de la réalité en l’inscrivant dans un cercle.) Les rythmes qu’il a ainsi créés, soit par les jeux des ouvertures, des paresoleil ou autres, deviennent des éléments se rapprochant beaucoup plus d’une composition abstraite que d’une réalité vivante. (Fig. 1 et 2) L’application de ses théories dans les différents domaines urbanistiques ou immobiliers conduisant à Chandighar, ville au fond européenne, transplantée dans un contexte asiatique totalement différent de celui de nos pays occidentaux, est un échec reconnu. On s’aperçoit alors du manque de souplesse de sa théorie sur l’homme et de son intérêt extrêmement limité.

Dans leur ensemble, les théories de ces ténors ont préconisé un mode esthétique

Seit dem grauesten Altertum ist die Architektur von einigen grossen Meistern beherrscht worden. Die Architektur der letzten fünfzig Jahre trägt folglich ihrerseits die Prägung ihrer eigenen Tenore.

Ich will jedoch nur den globalen Einfluss der letztgenannten diskutieren, der an der Gesamtheit ihrer eigenen Werke und dann an deren Nachahmungen gemessen werden kann.

Worin besteht also ihr Beitrag: in einer neuen Architektur, einer andersartigen Ästhetik, einer bis dahin unbekannten Lebenskunst?

Nichts von alledem!

Durch die Aufstellung von Theorien auf der Grundlage persönlicher Auffassungen haben sie die Architektur in die Sackgasse geführt, aus der sie gegenwärtig keinen Ausweg weiss.

Pierre Francastel schrieb: «Auf die Gefahr hin, einen Skandal auszulösen, möchte ich behaupten, dass weder Frank Lloyd Wright, noch Mies van der Rohe, noch Le Corbusier und noch weniger Gropius moderne Menschen sind. Sie sind grosse, sehr grosse Architekten des 20. Jahrhunderts, aber Menschen des 19. Jahrhunderts.» Sie haben das Ornament abgeschafft und es durch oft nichtssagende Formen und Rhythmen, deren dekorative Eigenschaften immer umstritten sein werden, ersetzt.

Mit der Schaffung seines berühmten Modulors sperrte Le Corbusier den Menschen in seine bekannte «Wohnmaschine» ein.

Den Menschen als Grundeinheit zu betrachten ist ein gültiges Prinzip. Aber warum will man ihn, nachdem man ihn gehen und gestikulieren gesehen hat, um jeden Preis in eine gelehrte rechtwinklige Komposition hineinzwängen? (Leonardo da Vinci kam der Wirklichkeit näher, als er ihn in einen Kreis stellte.) Die Rhythmen, die er so durch das Spiel der Öffnungen, Sonnenblenden und. anderen Elemente schuf, werden zu Bestandteilen, die sich mehr einer abstrakten Komposition als einer lebendigen Wirklichkeit nähern. (Abb. 1 u. 2) Die Verwendung seiner Theorien auf den verschiedenen Gebieten des Städte- oder Hausbaus führte zu einem anerkannten Misserfolg. Sie führten zu Chandigarh, einer im Grunde genommen europäischen

Since oldest antiquity, architecture has been dominated by several great masters : that of the last fifty years bears in its turn the mark of its own leaders.

Nonetheless, I will not dispute the global influence of these latter, measurable by all their own works plus their imitations.

What is their contribution to a new architecture, a different aesthetic, a way of living unknown until now? There is nothing of that!

Elaborating these theories on the basis of the personal conceptions, they have dragged architecture into a cul-de-sac where it is at present suffocating. Pierre Francastel has written : ‘At the risk of creating a scandal once again, I would say that neither Frank Lloyd Wright nor Mies van der Rohe, nor Le Corbusier and still less Gropius are modern men. They are the great, the very great, architects of the 20th century but they are men of the 19th century!

They have suppressed ornamentation, replacing it by forms and rhythms that are often free, but of which the decorative character will always be disputable.

Le Corbusier creating his famous Modulor, imprisoned man in his celebrated ‘living machine’.

To take man as the basic unit is a valid principle; but why then, after having watched him walk and gesticulate, try at all costs to inscribe him in an erudite rectangular composition? (Leonardo da Vinci was nearer to reality in inscribing him in a circle.) The rhythms that he has thus created, either by the play of openings, the sun blinds or others, become elements which are much nearer to an abstract composition than to a living reality. (111. 1 and 2) The application of these theories in the different sectors, urban or apartment blocks, leads to Chandigarh, which is basically a European town transplanted into an Asiatic context which is totally different from that of our Western countries. Chandighar is a recognized failure.

One perceives the lack of flexibility of his theory, of his extremely limited interest.

In their entirety the theories of these leaders have advocated an aesthetic fashion, which in its expression has shown itself to be not new but impoverished in comparison to those which we knew previously.

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qui, dans son expression, s’est révélé être non pas nouveau mais appauvri par rapport à ceux que l’on avait connus auparavant.

Il est alors difficile de reconnaître l’élément positif à l’origine de cette recherche, c’est-à-dire la tentative de ramener l’architecture à une simplicité naturelle qui permettrait à la structure de reprendre sa véritable place. Ce mode esthétique a été déformé au moment ou les structures ont été travaillées pour devenir décoratives et les éléments d’architecture secondaires mis en évidence au même titre que les véritables structures. (Fig. 3 à 6) C’est ainsi que l’architecture contemporaine est devenue la proie de compositions abstraites, géométriques, n’exprimant plus la vie mais des structures plus ou moins fausses et des vues de l’esprit.

Or, le principe de la gratuité de l’art pour l’art, qui rend acceptable comme telle une composition de Mondrian, n’est pas admissible en architecture.

Ayant oublié l’homme et n’étant plus l’expression d’une collectivité ou de programmes privés mais celle d’une théorie établie à priori, cette architecture devient statique et monotone. (Fig. 7, 8) N’entraînant plus la participation individuelle à l’œuvre collective, elle devient anonyme et se multiplie sans aucune diversification, si ce n’est sur des détails sans importance.

Pour la satisfaction de quelques esprits géométriques, elle a emprisonné l’individu dans certains volumes, certaines compositions souvent mal étudiées. (Fig. 9,10) Le conditionnant ainsi à suivre certaines circulations qui le contrarient journellement, elle lui a ôté toutes les possibilités d’épanouissement dues à la souplesse qu’il serait en droit d’exiger de son habitat à l’heure actuelle. Or, une bonne architecture ne se mesure pas à ce qu'elle impose mais à l’étendue des possibilités qu’elle offre, quelle que soit sa valeur esthétique ou technique. (Fig. 11) Fl est triste de constater que notre architecture est conditionnée par le té et l’équerre. Trop d’architectes ignorent qu’un croquis vivant et simple permet d’accéder à la réalisation d’une architecture humainement valable, alors que la rigueur gratuite d’épures au graphisme trompeur mène à des réalisations catastrophiques.

C’est ainsi que l’individu, morne et nostalgique du passé, cherche à tout prix à 82

Stadt, die in einen von unseren westlichen Ländern total verschiedenen asiatischen Zusammenhang verpflanzt wurde. Man wird sich dabei der fehlenden Anpassungsfähigkeit seiner Theorie über den Menschen und seines äusserst begrenzten Interesses bewusst.

Insgesamt haben die Theorien dieser Tenore eine ästhetische Ausdrucksweise gepredigt, die sich in ihrem Ausdruck nicht nur als älter, sondern auch im Verhältnis zu den vorher bekannten als ärmer herausstellte.

Das macht es einem schwer, das positive Element, das am Anfang dieser Forschungsrichtung steht, zu erkennen, das heisst den Versuch, die Architektur in eine natürliche Einfachheit zurückzuführen, die es der Struktur gestatten würde, ihren wirklichen Platz wiedereinzunehmen.

Dieses ästhetische Wesen wurde in dem Augenblick deformiert, in dem die Strukturen zum Zwecke der Dekoration bearbeitet wurden und die sekundären architektonischen Elemente in der gleichen Weise hervorgehoben wurden wie die wirklichen Strukturen. (Abb. 3-6) So wurde die zeitgenössische Architektur zu einer Beute der geometrischen, abstrakten Kompositionen, die nicht mehr das Leben ausdrücken, sondern mehr oder weniger falsche Strukturen und geistige Gesichtspunkte.

Das Unentgeltlichkeitsprinzip des l'art pour l’art, das eine Mondrian-Komposition an und für sich akzeptabel macht, kann in der Architektur nicht geduldet werden.

Da sie den Menschen vergessen hat und nicht mehr der Ausdruck einer Kollektivität oder privater Programme ist, sondern derjenige einer a priori aufgestellten Theorie, ist diese Architektur statisch und monoton geworden. (Abb. 7, 8) Da sie die individuelle Teilnahme am kollektiven Werk nicht mehr mit sich führt, wird sie anonym und vervielfältigt sich, ohne verschiedenartiger zu werden, ausser hinsichtlich unwichtiger Einzelheiten.

Zur Befriedigung einiger geometrischer Geister hat sie das Individuum in gewisse oft schlecht durchdachte Volumen und Kompositionen eingesperrt. (Abb. 9, 10) Indem sie den Menschen so zwingt, gewisse Bahnen einzuschlagen, die seinem Wesen alltäglich zuwiderlaufen, nahm sie ihm sämtliche Entfaltungsmöglich-

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It is difficult therefore to recognize the positive element at the origin of this research, that is to say the attempt to bring architecture back to a natural simplicity which would allow the structure to regain its true place.

This aesthetic fashion was deformed at the time when the structures had been worked to become decorative and the elements of secondary architecture were brought into evidence with the same title as the real structures. (111. 3-6) In this way contemporary architecture has become the prey of abstract, geometric compositions, which no longer express life but more or less false structures and mental attitudes.

Therefore, the idea of the gratuitousness of art for art, which makes one of Mondrian’s compositions acceptable as such, is not permissible in architecture.

Having forgotten man and being no longer the expression of a collectivity or of private programmes but that of an a priori established theory, architecture becomes static and monotonous. (111. 7, 8) No longer involving individual participation in the collective work, it becomes anonymous and multiplies without any diversification, unless it is on the unimportant details.

For the satisfaction of one or two geometric minds, it has imprisoned the individual within certain volumes, certain compositions which are often not well studied. (111. 9, 10) Thus conditioning him to follow certain ways of circulating which daily irritate him, it has taken away all the possibilities of developing through flexibility in his habitat. In this day and age he has the right to demand this flexibility. Therefore, a good architecture is not measured by what it imposes but by the range of possibilities it offers, whatever its aesthetic or technical value may be. (111. 11) It is sad to see that our architecture is conditioned by the T-square and the square. Too many architects ignore the fact that a sketch that is simple and alive leads the way to the realization of an architecture that is humanely valuable while the gratuitous precision of the working drawing, with deceptive writing, leads to catastrophic realizations.

It is thus that the individual, despondent and nostalgic for the past, seeks at all costs to escape this daily conditioning, whether it is in the hustle of the second83

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échapper à ce conditionnement journalier, que ce soit dans les bousculades des marchés aux puces, la ruée chez les antiquaires ou l’évasion des week-ends.

Sur le plan social, l’architecture a pratiquement scindé en deux la société et réparti ces deux groupements sociaux respectivement dans les quartiers des HLM et les quartiers résidentiels, sans parler des bidonvilles.

Autrefois, les différentes couches de la société se répartissaient à l’intérieur d’un même habitat, favorisant ainsi une stimulation dans le sens vertical; elles ont été séparées pour former deux groupes bien distincts dont les forces respectives ne permettent plus d’émulation.

Ce n’est pas en créant des centres de culture et de loisirs propres à chaque quartier que l’on résoudra les problèmes posés par ce séparatisme. Ce serait au contraire élargir le fossé qui est en train de se creuser et précipiter l’écroulement d’un échafaudage proche de la ségrégation. Seule l’interpénétration des individus appartenant aux deux sociétés favorisera les échanges indispensables sur le plan social.

La concentration par quartiers, que ce soit de groupes sociaux ou de services, pose des problèmes de tous ordres dont l’envergure et les répercussions n’ont pas suffisamment été prises en considération jusqu’alors.

Cette nouvelle architecture pose de graves problèmes aux sociologues qui, en fonction de leur orientation et de leurs méthodes basées sur l’étude de faits passés, ne nous proposent guère plus que des extrapolations n’apportant pas de solutions véritables aux problèmes posés.

Même si apparemment toutes les caractéristiques principales, d’ordre économique, juridique, social, etc., donnent l’impression d’être identiques, la teneur imprévisible du conflit des générations déjouera toutes les prévisions.

La sociologie fait donc fausse route chaque fois qu’elle croit que l’étude d’expériences vécues permet d’éviter que certaines erreurs ne se reproduisent. D’ailleurs, si l’on refait constamment les mêmes erreurs, c’est bien parce que l’on ne cherche pas à les éviter...

La sociologie deviendra positivement utile lorsqu’elle sera créatrice, et elle ne le deviendra qu’en étant prospective et non pas en se bornant à faire des constats pour la satisfaction des intellectuels sans 84

keiten, die sich aus der Geschmeidigkeit ergeben, die er gegenwärtig zu Recht von seiner Wohnung erwarten kann.

Eine gute Architektur wird jedoch nicht an dem gemessen, was sie aufzwingt, sondern an die Weite der Möglichkeiten, die sie bietet, welches auch immer ihr ästhetischer oder technischer Wert sein mag. (Abb. 11) Die Feststellung, dass unsere Architektur durch das T und den Winkel bestimmt wird, macht einen traurig. Allzu viele Architekten wissen nicht, dass eine lebendige und einfache Skizze die Möglichkeit zur Schaffung einer menschlich gültigen Architektur gibt, während die nichtige Starrheit von Aufrissen nur zu einem falschen Graphismus, zu katastrophalen Werken führt.

Deshalb versucht das Individuum in seinem Verdruss und seiner Sehnsucht nach der Vergangenheit, diesem Zwang um jeden Preis zu entrinnen, ob in den Drängeleien der Flohmärkte oder im Andrang zu den Antiquitätenhändlern oder in der Flucht der Wochenenden.

Auf der sozialen Ebene hat die Architektur die Gesellschaft praktisch zweigeteilt und diese beiden Sozialgruppen entweder auf die Sozialwohnviertel oder auf die Villenviertel verteilt, ohne von den Barackenstädten zu sprechen.

Früher verteilten sich die verschiedenen Schichten der Gesellschaft innerhalb derselben Wohnung, wodurch eine vertikale Stimulanz begünstigt wurde. Sie wurden getrennt, um zwei genau unterschiedene Gruppen zu bilden, deren entsprechende Kräfte keinen Wetteifer mehr zulassen.

Durch die Schaffung von Kultur- und Freizeitzentren in jedem Viertel wird man die durch diese Trennung aufgeworfenen Probleme nicht lösen. Das würde im Gegenteil bedeuten, dass der Graben, den man mit der Zeit geschaffen hat, erweitert und der Zusammenbruch eines Gerüstes in der Nähe der Segregation beschleunigt wird. Einzig die gegenseitige Verflechtung von Individuen, die den beiden Gesellschaften angehören, wird den auf der sozialen Ebene notwendigen Austausch fördern.

Die Konzentration von Sozialgruppen oder Serviceeinrichtungen auf gewisse Stadtteile wirft Probleme aller Art auf, deren Umfang und Auswirkung bisher nicht ausreichend in Betracht gezogen wurden.

Diese neue Architektur stellt die Sozio-

hand market, the rush to the antique shops or the week-end departure.

On the social level, architecture has practically split society in two and divided the two respective social groups in the cheap housing sectors and the residential areas, without mentioning the shanty towns.

In former times, the different levels of society were divided within the interior of one habitat, thus favouring a stimulation in the vertical sense; they have been separated to form two very distinct groups within which the respective forces no longer allow emulation.

It is not in creating cultural and leisure centres in each quarter that one will solve the problems set by this separatism. On the contrary, this would increase the gulf which is in process of being formed and would hasten the crumbling of the structure which is near to segregation. Only the interpenetration of the individuals belonging to the two societies will favour the indispensable exchanges on the social level.

The concentration by quarters, whether it is by social or service groups, sets problems of all kinds, the scale and repercussions of which have not be sufficiently taken into consideration until now.

This new architecture sets serious problems for the sociologists who, in function of their orientation and of their methods, based on the study of past events, do not propose much more than extrapolations which do not bring real solutions to the problems set. Even if, apparently, all the main characteristics of an economic, legal social order, etc.

give the impression of being identical, the unforeseen strength of the conflict of the generations will foil all the forecasts.

Sociology is on the wrong track therefore every time that it believes that the study of past experiences will make it possible to avoid certain errors being committed again. Moreover, if one constantly makes the same mistakes it is because one does not try to avoid them. . . .

Sociology will become positively useful when it is creative, and that it will not become except by being prospective, not by confining itself to making official statements for the satisfaction of the intellectuals without helping society to advance. The objective analysis of the errors committed at the interior of a habitat or a quarter, accompanied by new and constructive propositions must give

faire avancer la société. L’analyse objective des erreurs commises à l’intérieur d’un habitat ou d’un quartier, accompagnée de propositions nouvelles et constructives, devrait donner à l’architecte les bases sociologiques pour l’élaboration d’une architecture valable, ce qui n’a jamais été entrepris jusqu’alors à grande échelle. Evidemment, une telle étude risquerait fort de montrer la nécessité de repenser entièrement l’habitat !

En effet, pourquoi faut-il que la femme, qui a l’utilisation maximale et journalière de l’habitat, soit constamment incommodée par des aménagements peu pratiques?

Organisation des circulations, disposition des rangements, utilisation de matériaux faciles à entretenir, d’esthétique agréable, etc., autant de points sur lesquels il faudrait pousser la recherche qui, jusqu’alors considérée comme accessoire ou ignorée par les architectes et les promoteurs, s’avère aujourd’hui indispensable.

Il serait paradoxal que l’individu soit contraint de s’adapter à ses vêtements.

Pourquoi en est-il ainsi en matière de logement?

Quant à l’enfant, jeux publics, mobilier, deux thèmes de recherche qui ont été encore relativement inexplorés. On pourrait ainsi imaginer des éléments de structure d’ameublement réadaptables au fur et à mesure de son développement. Dans les aires de récréation comme dans les jeux individuels, il faudrait lui donner la possibilité d’imaginer, c’est-à-dire de créer son organisation, son univers propre, en quelque sorte son architecture, avec des éléments mobiles et souples sans risquer de les abîmer ou de se blesser à leur contact. L’architecture contemporaine est née étouffée parce que enfantée par la tradition et des théories inhumaines. Elle comporte à son bref actif un nombre incalculable d’exemples à ne pas renouveler.

Mais le jour où elle ressentira la nécessité impérieuse de rompre avec le passé et la tradition, l’architecture, forte de nouvelles bases, entreverra des solutions vraies et nouvelles qui ne seront plus des expédients ou des pis-aller.

logen vor schwerwiegende Probleme.

In Anbetracht ihrer Forschungsziele und ihrer auf das Studium vergangener Tatsachen gegründeten Methoden schlagen sie uns wenig mehr als Extrapolationen vor, die keine wirkliche Lösung für die aufgeworfenen Probleme liefern können.

Selbst wenn offensichtlich sämtliche Haupteigenschaften wirtschaftlicher, juristischer, sozialer und anderer Art den Eindruck der Identität vermitteln, so wird das unvorhersehbare Ausmass des Generationenkonfliktes alle Erwartungen zunichte machen.

Die Soziologie befindet sich also auf dem Holzweg, wenn sie glaubt, dass das Studium einst gemachter Erfahrungen gewisse Irrtümer in Zukunft ausschliesst.

Wenn man übrigens andauernd dieselben Fehler macht, so wohl deshalb, weil man sie nicht zu vermeiden sucht...

Die Soziologie wird erst dann von positivem Nutzen sein, wenn sie schöpferisch sein wird, und dies wird sie nur werden, wenn sie prospektiv ist und sich nicht mehr darauf beschränkt, zur Befriedigung der Intellektuellen irgendwelche Feststellung zu treffen, ohne die Gesellschaft voranzubringen.

Die objektive Analyse der im Innern einer Wohnung oder innerhalb eines Viertels begangenen Fehler dürfte zusammen mit neuen und konstruktiven Vorschlägen dem Architekten die soziologischen Grundlagen zur Erarbeitung einer gültigen Architektur geben. Etwas Derartiges ist bis jetzt in grossem Ausmass noch nicht unternommen worden.

Eine solche Studie birgt natürlich die Gefahr in sich, dass durch sie die Notwendigkeit einer vollständigen Neugestaltung der Wohnung bewiesen wird.

Warum ist es denn auch nötig, dass die Frau, die die Wohnung täglich in einem Höchstmass benutzt, ständig durch wenig bequeme Einrichtungen belästigt wird?

Organisation des Gehweges, Anordnung der verschiedenen Aufbewahrungsmöglichkeiten, Verwendung von einfach zu pflegenden Materialien, die schön aussehen usw. : es gibt so viele Punkte, auf die man heute seine Forschungsbemühungen richten sollte. Die Architekten und Bauherren haben dies bis jetzt als nebensächlich oder überflüssig betrachtet, aber es stellt sich heraus, dass diese Forschung immer notwendiger wird.

Es wäre paradox, wenn das Individuum gezwungen wäre, sich an seine Kleider

the architect sociological bases for the elaboration of a valuable architecture, which has never been undertaken up till now on a grand scale. Obviously such a study has a strong risk of showing the necessity for rethinking the habitat entirely !

In fact, why is it necessary that the woman, who has the maximum and daily use of the habitat, should be constantly inconvenienced by fittings that are less than practical?

The organization of circulation, the disposition of the settings, the use of materials that are easy to maintain, an agreeable aesthetic, etc.—so many points on which research should be pushed further, which until now have been considered as accessories or have been ignored by the architects and the promoters and today prove themselves to be indispensable.

It would be paradoxical that the individual should be forced to adapt to his clothing. Why therefore is it the case for housing?

As for the child, public playgrounds, furniture, two themes for research which have been relatively unexplored. One could thus imagine elements of the furnishing structure that could be readapted as the child developed. In the recreation area as in the individual games, one must givehim the possibility forimagination, that is to say, to create his organization, his own universe, in some way his own architecture, with movable and tractible elements which he can use without risk of spoiling them or hurting himself when he comes into contact with them.

Contemporary architecture is born stifled because it is fathered by tradition and inhuman theories. It has in its active brief an incalculable number of examples that should not be renewed.

But the day when architecture feels the imperious necessity to break with the past and tradition, strong on new foundations, it will catch a glimpse of the real and new solutions which will no longer be contrivances or makeshifts.

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12 Technique et architecture

Les rares tentatives contemporaines d’architecture souple et organique ont été le plus souvent fort mal exécutées, car les techniques mises en œuvre pour leur réalisation étaient inadéquates. (Fig. 12) Les ténors, ayant utilisé les mêmes principes constructifs traditionnels, ont vu leur architecture limitée et dominée par la technique, alors qu’il eût été nécessaire de faire l’inverse.

Or, il est regrettable de voir que cet esprit traditionnel, reniant la recherche, persiste en architecture, alors que de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques ont fait leurs preuves dans d’autres industries, qu’elles soient aérospatiales, automobiles ou autres.

L’emploi de béquilles indispensables au support de formes nouvelles construites avec des moyens traditionnels est l’expression d’une défaite, alors que ces dernières n’ont plus leur raison d’être, y compris les formes géométriques, en face de possibilités presque illimitées. (Fig. 13) Matériaux moulables, gonflables, projetables, outillage très perfectionné, autant de moyens qui doivent permettre à l’architecture de se libérer de l’esclavage de la technique.

La position de l’architecte, qui est aujourd’hui inconfortablement à mi-chemin entre le créateur et le technicien, s’en trouvera par là même clarifiée.

S’il est créateur, il devra résoudre et exprimer artistiquement les programmes qui lui seront soumis en tenant compte de tous les facteurs essentiels, architecture, psychologie, sociologie, etc.

Si, au contraire, son esprit le conduit vers des recherches au sens mathématique du terme, il deviendra le technicien qui, avec l’aide des computers, résoudra les problèmes posés par la création de l’artiste.

On pourra ainsi proposer à chaque individu l’habitat satisfaisant ses propres besoins et non plus ceux d’un individu stéréotypé, conditionné pour s’adapter à ce qu’on lui offre, aussi médiocre que cela soit.

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anzupassen. Warum verhält es sich aber so in Sachen Wohnung?

Was das Kind anbetrifft, so bilden Gemeinschaftsspiele und Möbel zwei Forschungsthemen, die man bis jetzt noch verhältnismässig wenig durchleuchtet hat.

So könnte man an Möbelstrukturelemente denken, die allmählich der Entwicklung des Kindes angepasst werden.

Durch Erholungsplätze und individuelle Spiele müsste ihm die Möglichkeit zur Entwicklung seiner Vorstellungsgabe gegeben werden, das heisst die Möglichkeit, mit diesen beweglichen Elementen, die das Risiko einer Beschädigung oder einer Verletzung bei der Berührung mit diesen ausschliessen, seine eigene Organisation, sein eigenes Universum, gewissermassen seine eigene Architektur, zu schaffen.

Die zeitgenössische Architektur ist mit Atmungsbeschwerden geboren worden, da sie aus Tradition und unmenschlichen Theorien entstand. Auf ihrer bescheidenen Habenseite steht eine unberechenbare Zahl nicht zu wiederholender Beispiele.

An dem Tag aber, an dem sie die zwingende Notwendigkeit des Bruches mit der Vergangenheit und der Tradition fühlen wird, wird die Architektur, auf neuen Grundlagen aufbauend, wirkliche und neue Lösungen sehen, die keine Auswege oder Im-schlimmsten-Fall-Lösungen mehr sein werden.

Technik und Architektur

Die wenigen zeitgenössischen Versuche zu einer geschmeidigen und organischen Architektur sind meistens sehr schlecht ausgeführt worden, da die zu ihrer Durchführung verwendeten Techniken unzulänglich waren. (Abb. 12) Die Helden, die dieselben traditionellen Bauprinzipien verwendeten, sahen ihre Architektur durch die Technik begrenzt und beherrscht, während das Gegenteil nötig gewesen wäre.

Es ist bedauerlich zu sehen, dass dieser traditionelle Geist, der die Forschung ablehnt, weiterhin in der Architektur vorherrscht, während doch neue Materialien und neue Techniken in anderen Industrien ihre Probe bestanden haben, handle es sich dabei um Raumfahrt, Automobil oder andere Dinge.

Die Verwendung von Krücken zur Stützung von neuen Formen, die mit traditionellen Mitteln erstellt wurden,

Technique and Architecture

The rare contemporary attempts at a flexible organic architecture have very often been badly executed, for the techniques put into operation for their realization were inadequate. (111. 12) The leaders, having used the same traditional construction principles, have seen their architecture limited and dominated by technique, when the reverse was necessary.

Therefore it is regrettable to see that this traditional spirit which disavows research, persists in architecture, when new materials and new techniques have proved themselves in other industries whether it be aerospace, cars or another field.

Echec de l’architecture contemporaine

L’architecture moderne ne s’est peut-être que très partiellement imposée; elle s’est plus sûrement encore mal imposée, et cela pour un certain nombre de raisons évidentes : Au niveau des architectes : - formation professionnelle discutable; - absence totale de recherches à tous les niveaux, depuis l’élaboration du plan jusqu’à sa réalisation; - recherches et tentatives utopiques, voire même aberrantes sur le plan de leur conception comme de leur réalisation; urbanismes, boules, cratères enfermant les individus, alors que 2000 ans d’histoire ont montré que l’évasion était une nécessité vitale, ces vues de l’esprit ont néanmoins permis la réalisation de maquettes pouvant s’apparenter aux sculptures abstraites les plus merveilleuses ; il est à déplorer que des organismes officiels, concours, biennales ou autres, encouragent et priment de telles utopies; (Fig. 14) - méconnaissance des techniques nouvelles ainsi que des matériaux nouveaux ; - cloisonnement à l’intérieur de la profession et manque de communications avec les industriels, etc. ; - pression des intérêts économiques; - exigences limitatives des promoteurs.

Au niveau des individus: - manque d’information; - refus de la nouveauté; - aucune participation.

Au niveau des administrations: - lenteur aggravant la disparité entre les besoins lors de la conception du projet et ceux lors de sa réalisation; - incompétence du personnel concerné; - absence de politique de logement, de construction, d’urbanisme, etc. ; - trop de réglementations paralysantes; - prise de mesures partielles. (Fig. 15)

drückt eine Niederlage aus, da letztere einschliesslich der geometrischen Formen angesichts der unbegrenzten Möglichkeiten keine Daseinsberechtigung mehr haben. Es gibt heute formbare, dehnbare, aufblasbare Stoffe, äusserst perfektionierte Werkzeuge, so viele Mittel, die es der Architektur gestatten müssten, sich von der Sklaverei der Technik zu befreien. (Abb. 13) Die Stellung des Architekten, der heute unbequem halbwegs zwischen dem Techniker und dem Schöpfer steht, wird dadurch geklärt werden. Ist er ein Schöpfer, so sollte er die Programme, die ihm unterbreitet werden, lösen und künstlerisch ausdrücken, unter Berücksichtigung aller wesentlichen Faktoren der Architektur, Psychologie, Soziologie usw.

Sollte ihn sein Geist im Gegenteil zur Forschung im mathematischen Sinne hinziehen, so wird er zum Techniker werden, der mit Hilfe von Computern die von der Schöpfung des Künstlers aufgeworfenen Probleme lösen wird.

Auf diese Weise könnte jedem Individuum eine Wohnung zur Verfügung gestellt werden, die seinen eigenen Bedürfnissen entspricht und nicht mehr denjenigen eines vermassten Individuums, das gezwungen ist, sich dem anzupassen, was ihm geboten wird, wie durchschnittlich es auch sein mag.

The use of indispensable props to support the new forms built by traditional methods is the expression of defeat, when the latter, including the geometric forms, no longer have any reason to be now that there are almost limitless possibilities. There are materials capable of being moulded, inflated, projected, highly perfected tools and enough means to enable architecture to free itself from the slavery of technique. (111. 13) The position of the architect which is today uncomfortably halfway between the creator and the technician would in this way be clarified.

If he is the creator, he must resolve and express artistically the programmes which will be submitted to him taking into account the essential factors, architecture, psychology, sociology, etc.

If, on the other hand, his spirit leads him to research in the mathematical sense of the term, he will become the technician who, with the help of computers, will solve the problems set by the creation of the artist.

One could thus offer to every individual the habitat that would satisfy his own needs and no longer those of a stereotyped individual, conditioned to adapt to what is offered to him, however mediocre it may be.

Setbacks of Contemporary Architecture

Das Scheitern der zeitgenössischen Architektur

Die moderne Architektur hat sich vielleicht nur sehr teilweise durchgesetzt.

Noch sicherer ist, dass sie sich schlecht durchgesetzt hat, und dies aus einer Reihe von offensichtlichen Gründen: Auf der Ebene der Architekten : - diskutable Berufsausbildung; - völliges Fehlen von Forschung auf allen Problemgebieten, von der Planlegung bis zur Ausführung; - utopische, ja sogar abwegige Forschungen und Versuche auf der Ebene ihrer Konzeption wie auch deren Verwirklichung; - Kugel- und Kraterstädtebauformen, die die Individuen einschliessen, während zweitausend Jahre Geschichte gezeigt haben, dass das Ausbrechen eine lebenswichtige Erscheinung sein wird. Diese geistigen Ausblicke haben nichtsdestoweniger die Ausführung von Modellen erlaubt, die sich mit den wunderbarsten abstrakten Skulpturen

Modern architecture has perhaps only very partially imposed itself; it is more certain that it is badly imposed and this for a number of obvious reasons.

At the level of the architects - a professional training that is debatable; - a total absence of research at all levels, from the elaboration of the plan to its realization; research and utopian tentatives which are even aberrant at the stage of their conception as well as at their realization. Spheres of urbanism, crater?, enclosing the individuals, when 2000 years of history have shown that evasion was a vital necessity, these mental views have nonetheless permitted the realization of models which could become connected to the most marvellous abstract sculptures. It should be deplored that official organizations, competitions, biennals, etc.

encourage and award prizes to such utopias; (111. 14) - nonrecognition of the new tech-

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Exemple : en tentant vainement d’adapter des villes anciennes à notre XXe siècle, on a ainsi massacré le patrimoine culturel qu’elles constituent.

Pourquoi ces demi-mesures, qui détruisent plus qu’elles ne sauvegardent ces chefs-d’œuvre en péril?

Techniquement parlant, nous disposons de tous les moyens nécessaires à leur restauration.

Administrativement parlant, il suffirait de décréter que les villes d’art et quartiers historiques appartiennent au musée.

On sait que les vaporettos et les zones industrielles activent la perte de Venise.

Il conviendrait pour sauver cette ville d’en revaloriser les parties authentiques et d’en supprimer les éléments parasites.

Seule l’application de méthodes aussi radicales permettra le sauvetage des villes d’art.

Au niveau de l’évidence, c’est-à-dire dans le résultat : - monotonie; - aridité; - deshumanisation; - agressivité; - inadaptation à l’individu, etc.

Un profond malaise est à la base de toutes ces constations; quelles en sont les causes? On constate que la vitesse croissante de l’évolution nous a amené à une scission entre les époques précédentes et la nôtre.

En conséquence de cette rupture, un ravin s’est creusé qu’il aurait fallu franchir pour aborder le XXe siècle. Or, le poids de nos habitudes nous a entraînés dans ce précipice hors duquel nous ne pouvons nous hisser, que nous soyons architectes, individus, pouvoirs administratifs ou autres. Quelles sont donc ces habitudes et pourquoi?

L’humanité a pendant des siècles respecté des échelles de valeur dont l’une des expressions nous intéressant ici plus particulièrement est l’ornement. (Fig. 16,17)

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vergleichen lassen. Es ist beklaglich, dass offizielle Organe, Wettbewerbe und Biennalen derlei Utopien auszeichnen und ermutigen; (Abb. 14) - Unkenntnis der neuen Techniken und neuen Baustoffe; - Einkapselung innerhalb des Berufes und Fehlen von Kontakten zu Industriellen usw.; - Druck der wirtschaftlichen Interessen ; - einschränkende Forderungen der Bauherren.

Auf der Ebene des Individuums : - Mangel an Information ; - Ablehnung von Neuheiten ; - keinerlei Beteiligung; Auf der Ebene der Verwaltungen • - Langsamkeit, die die Verschiedenheit der Bedürfnisse anlässlich des Projektentwurfes und später anlässlich der Ausführung vergrössert; - Inkompetenz des betroffenen Personals; - Fehlen einer Wohnungs-, Bau- und Städtebaupolitik und anderer Politiken; - zu grosse Zahl lähmender Vorschriften. (Abb. 15) Beispiel : Indem man vergeblich versuchte, die alten Städte an unser 20. Jahrhundert anzupassen, hat man das Kulturerbe, das sie darstellen, vernichtet. Weshalb diese halben Massnahmen, die diese gefährdeten Meisterwerke mehr beschädigen als bewahren?

Technisch gesehen, verfügen wir über alle zu ihrer Wiederherstellung notwendigen Mittel. Verwaltungstechnisch gesehen, würde es genügen, Bestimmungen zu erlassen, dass die Kunststädte und historischen Viertel zum Museum gehören. Man weiss, dass Vaporettos und Industriezonen den Verlust von Venedig beschleunigen.

Zur Rettung dieser Stadt wäre es vonnöten, den Wert der authentischen Teile wiederherzustellen und die parasitären Elemente auszumerzen. Einzig der Gebrauch solcher radikalen Methoden wird die Rettung der Kunststädte gestatten.

Auf der Ebene der Sichtbarkeit, das heisst im Ergebnis: - Monotonie; - Starrheit; - Entmenschlichung; - Aggressivität; - Mangelnde Anpassung an das Individuum usw.

niques as well as of the new materials ; - imprisoned within the profession and lack of communication with the industrial world, etc. ; - pressure of economic interests; - restricting requirements of the promoters.

On the level of the individuals - lack of information; - refusal of what is new; - no participation.

On the administration level - slowness aggravating the disparity between needs at the time of conception of the project and those at the time of its realization; - incompetence of the personnel concerned; - absence of housing, building, town planning policies, etc. ; - too many paralyzing regulations; - only partial measures taken. (111. 15) Example: In attempting vainly to adapt the old towns to our 20th century, the cultural patrimony that they constituted has been destroyed.

Why these half measures, which destroy more than they save of the masterpieces in peril?

Technically speaking, we possess all the means necessary for their restoration.

Administratively speaking, it would suffice to decree that the historic towns and historic quarters belong to the museum.

One knows that the motorboats and the industrial zones are causing the loss of Venice. To save this town would require the revaluation of the authentic and the suppression of the parasitic elements.

Only the application of such radical methods will allow the historic towns to be saved.

At the level of the evidence, that is, the result: - monotony, - dryness, - dehumanization, - aggressiveness, - non-adaptation to the individual, etc.

A profound uneasiness is at the bottom of all these ascertainments: what are the causes?

One remarks that the growing speed of evolution has led us to a division between the preceding eras and our own.

As a result of this rupture, a ravine has been hollowed out which it has been

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Dans toutes les civilisations, les hiérarchies, qu’elles soient religieuses, sociales ou autres, se sont extériorisées en utilisant des attributs selon des normes correspondant au prestige et à la puissance de leurs différents échelons. Dans certaines tribus indigènes, le chef, le sorcier, les indigènes eux-mêmes sont tous ornementés en fonction des rôles qu’ils exercent dans la tribu.

Les Espagnols, conscient du prestige de l’ornement, en ont usé à l’extrême pour conquérir à la religion catholique les Indiens d’Amérique du Sud. (Fig. 18) La colonisation a trouvé une aide précieuse dans la distribution d’objets plus clinquants qu’utiles.

Bref, dans toutes les époques et dans toutes les civilisations jusqu’à présent, l’ornement a joué un rôle essentiel. C’est la raison pour laquelle il nous est si difficile de nous en débarrasser.

Or, notre époque, entraînée par la technique, implique une rigueur éliminant l’ornement pour retrouver l’expression pure de la fonction.

La suppression de l’ornement est évidemment un facteur déterminant; en laissant s’effondrer ce qui exprimait un système de valeurs, en lequel on a eu foi, auquel on s’est «accroché» pendant des générations, se rassurant à sa vue, notre époque s’est donc détachée du bloc des époques qui la précédaient, créant un déséquilibre profond dont nous subissons les conséquences aujourd’hui.

Les premiers symptômes de ce choc ont été ressentis par la nouvelle société née de l’industrie. En effet, lors de la création de la machine à vapeur est apparue une nouvelle classe se trouvant en face d’un fait économique nouveau - posséder de l’argent - celle des salariés. (Fig. 19) Or, l’expérience a prouvé que de remettre de l’argent à des gens qui n’en ont jamais eu les incitait à acheter des objets non pas vitaux mais flatteurs. Si bien que cette classe de salariés, prenant les habitudes des citadins, a exigé un mobilier non pas de son époque ou correspondant à ses besoins réels mais avant tout ornementé et imitant ce qu’elle n’avait jamais pu avoir jusqu’alors.

Ainsi est née l’armoire à glace, symbole de ce dont l’humanité avait été privée pendant des millénaires. C’est donc à partir de cette époque que l’on a commencé à fabriquer du faux style en des quantités invraisemblables. On a inventé

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Ein tiefgehendes Unwohlsein ist die Grundlage aller dieser Feststellungen.

Welches sind seine Ursachen?

Es kann festgestellt werden, dass die zunehmende Geschwindigkeit der Entwicklung uns zu einer Spaltung zwischen den vorherigen Epochen und der unseren gebracht hat. Infolge dieser Spaltung hat sich ein Abgrund aufgetan, den man hätte überqueren sollen, um es wirklich mit dem 20. Jahrhundert aufzunehmen. Doch das Gewicht unserer Gewohnheiten hat uns in diesen Abgrund gerissen, aus dem wir nicht mehr herausfinden, seien wir nun Architekten, Individuen oder Verwaltungsbehörden.

Was für Gewohnheiten sind das also und warum sind sie es?

Die Menschheit hat jahrhundertelang Wertmassstäbe respektiert. Eine der Ausdrucksformen, die uns hier besonders interessiert, ist das Ornament.

(Abb. 16, 17) In allen Kulturen haben sich religiöse, soziale oder andere Hierarchien veräusserlicht, indem sie je nach den Normen, die ihrem Prestige und der Macht ihrer verschiedenen Stufen entsprachen, Attribute verwendeten. Bei gewissen Eingeborenenstämmen sind Häuptling, Medizinmann und die Eingeborenen selbst in Abhängigkeit der Rolle, die sie innerhalb des Stammes besitzen, geschmückt.

Die Spanier, die sich der Wirkung des Schmuckes bewusst waren, nützten diesen bis zum äussersten aus, um die Indianer Südamerikas für den katholischen Glauben zu gewinnen. (Abb. 18)

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necessary to cross in order to tackle the 20th century. However the weight of our habits has dragged us down the precipice and we are unable to hoist ourselves out, whether we be architects, individuals, administration or anyone else. What are these habits and why do we have them?

Humanity during centuries respected the scales of value of which one of the expressions that interests us here most particularly is the ornament. (111. 16, 17) In all civilizations, the hierarchies whether they were religious, social or otherwise have manifested themselves by using the attributes in accordance with the norms that correspond to their prestige and the power of their different echelons.

In certain native tribes, the head of the tribe, the witch doctor, the natives themselves are all decorated according to the roles that they hold within the tribe.

The Spanish, aware of the prestige of the ornament, made full use of it to conquer in the name of Catholicism the Indians of South America. (111. 18) Colonization found a valuable aid in the distribution of objects that were more gaudy than useful.

In short, in all the eras and in all civilizations up till now, the ornament has played an essential role. It is the reason why it is so difficult for us to get rid of it. However, our period, carried along by technique, demands a strictness which would eliminate the ornament and would refind the pure expression of the function.

The suppression of the ornament is evidently a determining factor in allowing that which expressed a system of values to collapse, in which one believed, to which one was ‘attached’ for generations, which was reassuring to the sight, our epoch has thus cut itself off from the block of the eras which preceded it, creating a profound disequilibrium of which we are suffering the consequences today.

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un nombre déterminé de meubles pour des raisons de commodité, que l’on a ensuite pastiché en style et qui sont maintenant admis par tous nos bons bourgeois comme des meubles d’époque! Chacun sait que l’on peut dénombrer actuellement plusieurs dizaines de milliers de salles à manger Louis XIV, Henri II, etc., alors que la salle à manger n’a vu le jour qu’à la fin du règne de Louis XVI.

Cette nouvelle classe, s’amplifiant et se diversifiant pour devenir la société actuelle, revendique un héritage qu’elle n’a pas digéré et dont elle se sent frustrée, car, si elle en avait eu la jouissance, elle ne commettrait pas l’erreur de le plagier.

S’installer au XXe siècle dans un intérieur que l’on meuble en «style» est la preuve de cette inadaptation aux Temps modernes en plus de celle de cette revendication inconsciente et permanente témoignant d’une certaine «jalousie» à l’égard de ceux qui ont joui de ces formes à leur époque. Ainsi se manifestent les mêmes instincts de vouloir imposer aux yeux des autres une fausse personnalité par le biais d’une ornementation prestigieuse au sens le plus conventionnel du terme.

Voilà ce qui nous amène à la situation paradoxale d’aujourd’hui où l’on accepte de rouler dans une voiture totalement dépourvue d’ornement en refusant un habitat construit dans le même esprit.

(Fig. 20, 21) On imagine mal une DS 19 décorée en style Louis XIV, bien que certains fassent installer leur téléphone dans une chaise à porteur ou leur téléviseur dans un bahut bressan. Ce déséquilibre aboutit, par exemple, à la rétrospective complète allant des ordres grecs aux encorbellements Louis XIV, au soixantième étage de gratte-ciel new-yorkais, au travail de matériaux moulables, gonflables, projetables, avec les mêmes instruments utilisés pour les matériaux traditionnels, à la transformation de matières nouvelles en imitation de matériaux traditionnels.

(Fig. 22) C’est ainsi que les lamifiés ont commencé par imiter le bois au lieu de dégager sur le plan esthétique leurs qualités propres.

On arrive de la sorte aux inepties suivantes : faux bois en béton, chaises de cuisine en lamifié faux marbre, cuisine de style gothique ou Renaissance, etc.

C’est à tout cela que se mesure le poids de l’ornement et des habitudes bien an-

Die Kolonisation fand in der Verteilung von Gegenständen, die mehr klingend als nützlich waren, eine wertvolle Hilfe.

Kurz gesagt, der Schmuck hat zu allen Zeiten und in allen Kulturen bis zum heutigen Tag eine wesentliche 11.0116 gespielt. Aus diesem Grund fällt es uns so schwer, ihn loszuwerden.

Unsere Zeit jedoch, die durch die Technik herbeigeführt wurde, verlangt eine Strenge, die den Schmuck verdrängt, um den reinen Ausdruck der Funktion wiederzufinden.

Die Abschaffung des Ornamentes ist offenbar ein entscheidender Faktor: Indem man den Zusammenbruch eines Wertsystems zuliess, zu dem man Vertrauen hatte, an das man sich in Generationen «geklammert» hat, dessen Anblick ein Gefühl der Sicherheit gab, hat sich unsere Epoche vom Block aller vorhergehenden Epochen gelöst und dadurch ein tiefgehendes Ungleichgewicht geschaffen, dessen Folgen wir heute zu tragen haben.

Die ersten Symptome dieses Schocks hat die neue, aus der Industrie entstandene Gesellschaft gespürt. Anlässlich der Erfindung der Dampfmaschine entstand in der Tat eine neue Klasse, die einer neuen wirtschaftlichen Tatsache gegenüberstand: dem Geldbesitz, der Klasse der Lohnempfänger. (Abb. 19) Die Erfahrung hat jedoch gezeigt, dass, wenn Menschen, die früher besitzlos waren, plötzlich Geld empfangen, sie dazu verleitet werden, nicht lebenswichtige, sondern eitle Gegenstände zu kaufen. Was dazu führte, dass diese Lohnempfängerklasse die Gewohnheiten der Stadtbewohner annahm und Möbel begehrte, die nicht ihrer Zeit oder ihren wahren Bedürfnissen entsprachen, sondern vor allem Dekoration waren und eine Nachahmung dessen bildeten, was sie bis jetzt nie hatte besitzen können.

So entstand der Glasschrank, ein Symbol dessen, wonach die Menschheit seit Jahrtausenden gestrebt hatte. Von diesem Zeitpunkt an begann man damit, falsche Stilmöbel in unwahrscheinlichen Mengen herzustellen. Aus Gründen der Bequemlichkeit erfand man eine gewisse Zahl X von Möbeln, die danach stilgerecht nachgemacht wurden. Heute lassen alle unsere guten Bürger sie als Stilmöbel gelten.

Bekanntlich können zurzeit mehrere Zehntausende von Louis-XIV- und Henri-II-Speisesäle gezählt werden, wäh-

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crées dans la société, faisant ainsi échec à l’évolution.

Alors, comment vaincre ces habitudes?

A l’échelle individuelle, l’impossibilité d’adhérer à notre époque, et en particulier à notre architecture contemporaine, tient au refus de se dépouiller. Seuls certains sont capables de faire cette démarche, c’est-à-dire de refuser l’habitude et l’ornement pour repartir à zéro et sont suffisamment évolués pour les reconsidérer à leur juste valeur et non plus leur conférer ce caractère sacré qu’ils ont eu pendant des générations.

Cependant, la complexité grandissante de la technique se cache sous des apparences de plus en plus simples: on peut alors très bien en déduire que cette simplicité formelle est une nécessité psychologique pour rassurer l’individu, masquant une complexité qui le troublerait si elle était apparente, au même titre que l’ornement rassure en masquant le vide.

Il se passe donc le phénomène inverse de ce qui se passait autrefois: une forme simple paraissait pauvre, d’où la nécessité de l’ornementer pour satisfaire et rassurer son utilisateur. Pour les mêmes raisons psychologiques, on parvient donc aujourd’hui à des résultats opposés, c’està-dire à une forme dont la simplicité est inversement proportionnelle à la complexité de son contenu.

On peut alors espérer que c’est grâce à ce processus que l’architecture et l’art en général arriveront un jour à faire valoir leur droits. Combien de temps faudra-til? L’ornement, de par son statut pendant des générations, est devenu un rempart pour le mauvais goût et l’ignorance, car pour le rejeter, il faut courir le risque de s’engager.

Or, cet engagement nécessite un minimum de discernement, de goût, de connaissance de la nouveauté.

C’est alors que se pose le problème de l’éducation en matière de goût; il semble que l’on ait jusqu’alors négligé d’apprendre aux enfants à voir et à observer.

Exemple significatif, la première question trouvée dans un catéchisme du Moyen Age: que doit-on faire quand on rentre dans une église? Premièrement, saluer le Très-Haut et, deuxièmement, faire le tour de l’église en admirant les vitraux.

Ces cathédrales, œuvres grandioses, étaient le fruit du travail d’une collectivité animée d’une même foi et de la volonté de réaliser en dépit de sa diversité

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rend doch das Speisezimmer erst gegen das Ende der Regierungszeit Ludwigs XVI. aufkam.

Diese neue Klasse, die sich vergrösserte und verschiedenartig gestaltete, um schliesslich zur heutigen Gesellschaft zu werden, beansprucht ein Erbe, das sie nicht verdaut hat und durch das sie sich frustriert fühlt, denn wenn sie einen Genuss davon gehabt hätte, hätte sie nicht den Fehler begangen, es nachzuahmen.

Die Einrichtung eines Interieurs im 20. Jahrhundert mit Stilmöbeln ist Beweis genug für jene Nichtanpassung an die moderne Zeit. Ein weiterer Beweis ist jener unbewusste und permanente Anspruch, der von einem gewissen Neid im Hinblick auf jene, die diese Formen zu ihrer Zeit geniessen konnten, zeugt.

So manifestieren sich dieselben Instinkte, durch die schiefe Betrachtungsweise einer im herkömmlichsten Sinne des Begriffes achtungsheischenden Ornamentik in den Augen anderer eine falsche Persönlichkeit durchsetzen zu wollen.

Das ist es, was uns zur paradoxen Lage von heute geführt hat, wo man es akzeptiert, in einem völlig schmucklosen Wagen zu fahren, während man es gleichzeitig ablehnt, eine im selben Stil gebaute Wohnung zu bewohnen. (Abb. 20, 21) Es ist schwer, sich eine im Stil Ludwigs XIV. dekorierte DS 19 vorzustellen, obschon einige Leute ihr Telefon in Tragsänften installieren lassen und andere ihren Fernsehapparat in Schränken aus der Bresse. Dieses Ungleichgewicht endet zum Beispiel in einer vollständigen Rückschau von der griechischen Säulenordnung bis zu Mauervorsprüngen à la Louis XIV, bis zur 60. Etage der New Yorker Wolkenkratzer, bis zur Verwendung formbarer, aufblasbarer und dehnbarer Baustoffe unter Benutzung derselben Werkzeuge, die zur Bearbeitung der traditionellen Materialien angewendet wurden, urd schliesslich bis zur Verwendung neuer Stoffe zur Nachahmung traditioneller Baustoffe. (Abb. 22) So hat man damit begonnen, lamellierte Plastikstoffe zur Nachahmung von Holz zu verwenden, anstatt ihre Eigenschaften auf der ästhetischen Ebene freizulegen.

Auf diese Weise gelangt man zu folgenden Albernheiten : Holzimitationen aus Beton, Küchenstühle aus lamellierten Marmorimitationen, Küchen im gotischen oder Renaissancestil usw.

The first symptoms of this shock have been felt by the new society born of industry. In fact, out of the creation of the steam engine has appeared a new class that finds itself faced with a new economic factor; the possession of money, that of the salaried. (111. 19) Therefore experience has proved that to give money to people who have never had it, incites them to buy objects which are not vital but flattering. So much so that this class of salaried workers, taking on the habits of the townsman, has demanded furniture not of its own period or corresponding to its real needs but above all that which is decorated and which imitates that which it had never been able to possess until now.

Thus is born the cupboard with a glass, symbol of all that humanity has been deprived of during thousands of years. It is therefore from this period on that one began to manufacture reproductions in unbelievable quantities. An x number of furniture has been invented for reasons of commodity, which has afterwards been imitated in style and which is now admitted by all our good middle class as period funiture. Everyone knows that one can count at present several tens of thousands of Louis XIV, Henri II, etc.

dining room suites when, in fact, the dining room as such did not exist until the end of Louis XIV’s reign.

This new class, enlarging and diversifying to become the present society, claims a heritage that it has not digested and of which it feels frustrated for, if it had possessed it in reality, it would not commit the error of plagiarizing it now.

To install oneself in the 20th century in an interior which has been furnished in ‘period’ is the proof of this non-adaptation to modern times as well as of a permanent and unconscious claim, evidence of a certain ‘jealousy’ with regard to those who have enjoyed these forms in their day. Thus, the same instincts are shownin wanting to weara false personality in the eyes of the rest of the world by the expedient of an ornamentation that is prestigious in the most conventional sense of the term.

This leads us to today’s paradoxical situation where one is willing to drive a car totally void of ornament while refusing a habitat built in the same spirit. (111. 20,21 ) One can ill imagine a DS 19 decorated in the style Louis XIV, though certain

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l’unité extraordinaire qui nous impressionne aujourd’hui encore. (Fig 23) Cette unité-là est bien différente de celle de notre époque devenue unité par la répétition, c’est-à-dire monotonie. Pourquoi alors n’avons-nous pas réussi à développer notre propre sens du beau à travers l’unité?

En voulant obéir à de nouveaux impératifs, satisfaction du plus grand nombre, nivellement des classes sociales, etc., on est arrivé à généraliser la médiocrité à laquelle n’échappent que quelques rares exceptions.

Pour satisfaire tout le monde, on a élaboré des réglementations toujours plus nombreuses qui sont rapidement devenues paralysantes pour une évolution technique de plus en plus rapide.

En neutralisant la concurrence, on a détruit le moteur principal de l’évolution.

Si les principaux ténors de l’architecture contemporaine n’ont pas abouti en dépit de leurs théories à des résultats satisfaisants, c’est précisément parce qu’ils ont été eux aussi les victimes puis, à leur tour, les supporters de ces lourdes habitudes qui les ont déséquilibrés et isolés.

Briser ce qui est devenu le «complexe de l’ornement», repartir sur des bases authentiques, c’est-à-dire l’étude de l’individu et de ses conditions de vie comme elles pourraient l’être actuellement grâce aux prouesses de la technique, enfin retrouver à travers la complexité l’unité perdue; c’est à ce prix que l’architecture s’imposera.

D. G.

An all diesem kann das Gewicht der Ornamentik und der in der Gesellschaft tief verankerten Gewohnheiten, die die Entwicklung zum Scheitern bringen, gemessen werden.

Wie können diese Gewohnheiten überwunden werden?

Individuell gesehen, beruht die Unmöglichkeit, unserer Epoche anzugehören und besonders unserer zeitgenössischen Architektur, auf der Weigerung zum Verzicht. Nur wenige sind zu diesem Schritt, das heisst zur Ablehnung der Gewohnheit und der Ornamentik, um noch einmal bei Null anzufangen, fähig und hinreichend fortgeschritten, um ihren wahren Wert zu sehen und ihnen nicht mehr jenen heiligen Charakter, den sie generationenlang besassen, zuzuerkennen.

Die wachsende Komplexität der Technik verbirgt sich indessen unter einem immer einfacheren äusseren Schein; daraus kann sehr wohl der Schluss gezogen werden, dass diese formelle Einfachheit eine psychologische Notwendigkeit zur Beruhigung des Individuums ist, indem sie eine Komplexität verschleiert, die, wäre sie offensichtlich, den Menschen verwirren würde, genau wie das Ornament beruhigt, indem es die Leere verbirgt. Hier sehen wir uns also, im Vergleich zu dem, was früher geschah, dem umgekehiten Phänomen gegenüber: eine Form scheint arm zu sein, daher die Notwendigkeit seiner Ornamentierung zur Befriedigung und Beruhigung ihres Benutzers. Aus demselben psychologischen Anlass gelangt man heute zum entgegengesetzten Ergebnis, das heisst zu einer Form, deren Einfachheit umgekehrt proportionell zur Komplexität ihres Inhalts ist.

Man kann also hoffen, dass Architektur und Kunst im allgemeinen dank diesem Vorgang eines Tages ihre Rechte geltend machen werden.

Wieviel Zeit wird das erfordern? Das Ornament ist durch seinen generationenlangen Status zu einem Schutzwall für den schlechten Geschmack und die Unkenntnis geworden, denn um diesen niederreissen zu können, muss man die Gefahr eines Engagements auf sich nehmen. Dieses Engagement bedingt aber ein Minimum an Unterscheidungsvermögen, an Geschmack und an Neuheitskenntnis.

Hier erhebt sich das Problem der Ge-

people have their telephone installed in a sedan chair or their television set in a ‘bressen’ chest. This imbalance results for example in a complete retrospect going from Greek designs to Louis XIV cantilevers on the 60th floor of a New York skyscraper to the working of mouldable inflatable, projectable materials with the same instruments used for the traditional materials, the transformation of the new materials in imitation of traditional materials. (111. 22) It is in this way that the laminates have begun by imitating wood instead of embarking on an aesthetic plan of their own qualities.

In this way, the following ineptitudes occur: imitation wood in concrete, kitchen chairs in laminated false marble, kitchens in Gothic or Renaissance style, etc.

It is with all this that one measures the importance of the ornament and the wellanchored habits of society which thus constitute a check to evolution.

But how to overcome these habits?

On the individual scale, the impossibility of adhering to our era and in particular to our contemporary architecture, lies in the refusal to cast off prejudices. Only a few are capable of taking this step, that is to say to refuse the habit of ornament and to start again from zero and are sufficiently evolved to reconsider it at its true value and not to endow it with this sacred aura that it has had for generations.

However, the growing complexity of technique is hidden under appearances that are ever simpler. One can deduce therefore that this formal simplicity is a psychological necessity to reassure the individual by hiding a complexity which would trouble him if it were apparent in the same way as the ornament reassures in hiding the emptiness. Therefore the opposite phenomenon occurs to what has happened previously: a simple form appears poor, from where comes the need to ornament it to satisfy and to reassure its user. For the same psychological reasons, today one reaches the opposite results, that is to say, a form whose simplicity is inversely proportional to the complexity of its contents.

One can hope therefore that it is thanks to this process that architecture and art in general will one day attain the vindication of their rights. How long will that

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Daniel Grataloup

schmacksenriehung; es scheint, als ob man bisher versäumt hätte, den Kindern das Sehen und Beobachten zu lehren.

Ein bezeichnendes Beispiel bildet die erste Frage, die sich in einem Katechismus aus dem Mittelalter findet: Was soll man tun, wenn man eine Kirche betritt?

Erstens, den Hochaltar grüssen, und zweitens, einen Rundgang durch die Kirche machen und dabei die Fenster bewundern. Diese Kathedralen waren grossartige Werke, und sie waren die Frucht einer Gemeinschaftsarbeit. Diese Gemeinschaft war vom selben Glauben und demselben Willen beseelt, trotz ihrer Verschiedenheit jene aussergewöhnliche Einheit, die uns heute beeindruckt, zu schaffen. (Abb. 23) Diese Einheit unterscheidet sich sehr von der unserer Zeit, eine Einheit, die durch Wiederholung, das heisst Monotonie, entstand. Warum ist es uns also nicht geglückt, durch Einigkeit unseren eigenen Sinn für Schönheit zu entwickeln?

Indem man neuen Geboten gehorchen wollte - Befriedigung der grossen Zahl, Ausgleich der Sozialklassen usw. -, ist man zu einer Generalisierung der Mittelmässigkeit gelangt, der nur einige wesentliche Ausnahmen entgehen.

Um alle Welt zufriedenzustellen, wurden immer zahlreichere Vorschriften erarbeitet, die für eine immer schnellere technische Entwicklung in kurzer Zeit paralysierend wurden. Durch die Neutralisierung der Konkurrenz wurde der Hauptmotor der Entwicklung zerstört.

Wenn die Haupttenöre der zeitgenössischen Architektur trotz ihrer Theorien über befriedigende Resultate zu keinem Ergebnis gelangt sind, so gerade deswegen, weil sie ihrerseits zunächst die Opfer, dann die Träger dieser schweren Gewohnheiten, durch die sie aus dem Gleichgewicht gebracht und isoliert wurden, gewesen sind.

Zerstörung dessen, was zum «Komplex der Ornamentik» ausgeartet ist, Neubeginn auf authentischen Grundlagen, das heisst Studium des Individuums und seiner Lebensbedingungen, so wie sie gegenwärtig dank den Heldentaten der Technik aussehen könnten, und schliesslich durch die Komplexität die verlorene Einheit wiederfinden, das ist der Preis, den die Architektur zu zahlen hat, um sich durchsetzen zu können.

D. G.

take? The ornament, by reason of its statute throughout the generations, has become a rampart for bad taste and ignorance, for to reject it one must run the risk of being involved.

This involvement requires a minimum of discernment, of taste, of knowledge of what is new.

Then it is that the question of education in the matter of taste is raised: it seems that up till now one has neglected to teach children to look and to observe. A good example is the first question found in the catechism of the Middle Ages : What must one do when one enters a church?

First of all, bow to the Almighty, and secondly, walk round the church and admire the windows. These cathedrals, great masterpieces, were the result of the work of a group, inspired by the same faith and the desire to realize in spite of its diversity the extraordinary unity which still impresses us today. (111. 23) This cohesion is quite different from that of our time which has become unity by repetition, that is to say monotony.

Why have we not succeeded in developing our sense of beauty through unity?

In wanting to obey new imperatives, the satisfaction of the greatest numbers, the levelling of the social classes, etc. one has reached the point of generalizing mediocrity from which only a few rare exceptions escape.

To satisfy everybody, an ever increasing number of rules have been devised which rapidly become paralysing for a technical evolution that is more and more rapid.

In neutralizing competition, the principal instigator of evolution has been destroyed.

If the principal leaders of modern architecture have not, in spite of their theories, obtained satisfactory results, it is precisely because they themselves have also been the victims, then in their turn the supporters, of these crushing habits which have unbalanced and isolated them.

To break what has become ‘the complex of the ornament’, to start again on authentic bases, to finally refind in the complexity the lost unity, this is the price that architecture must pay to impose itself.